Application concrète de la notion de mode

Rappel du dernier message de la page précédente :
parisian
Cette approche est personnelle et en tant que telle intéressante. Elle est en même temps dangereuse pour une compréhension juste si elle n'est pas complétée de l'éternelle distinction entre tonal et modal que M. "Z" expliquera mieux que moi, si encore de l'énergie il a.
Mettre sur la même ligne majeur/mineur et ionien/dorien and Co c'est un peu comme expliquer la différence entre choux, carottes, fraises, navet, bananes, en omettant de dire que certains sont des fruits et d'autres de légumes, donc pour moi (et Dieu sait comment tout cela est personnel) c'est juste, mais aussi faux par manque de précision. Le problème des mineurs mélodiques et harmoniques qui ne sont au passage pas des modes mais des gammes issues du mode mineur (gammes sur lesquelles il est d'ailleurs libre à chacun d'y travailler des modes), est une autre histoire : il s'agit là d'autres séquences de notes, différentes de la séquence à laquelle Macalpine fait référence. Idem pour les pentatoniques sauf s'ils sont joués comme des diatoniques amputées de 2 notes, comme c'est souvent le cas.
Pour répondre à la question de Miouzik je dirais que si l'on veut comprendre les modes, il faut déjà les comprendre en musique modale avec des exemples simples (musique traditionnelle), c'est très simple et rapide. Parce que quand tu parles de ton groupe, apparemment, vous ne jouer pas modal, donc la seule chose qui pourrait peut-être t'intéresser, aujourd'hui en tout cas, c'est de retrouver des couleurs modales lors de certaines impros sur du tonal par exemple. Ou alors faire de la compo modale, mais si tu poses la question c'est que tu n'en es pas encore là. Et du modal sur le tonal, si c'est vraiment la couleur modale qui t'intéresse (et non confondre avec les positions de gammes sur le manche), ben c'est pas facile directement.
En clair pour moi on ne choisi pas son mode sur un morceau comme tu le dis, soit le morceau est modal et suivant le cas le(s) mode(s) coule(nt) de source (voir la Guerre des Modes), soit le morceau est tonal, et s'il n'a pas été composé sur l'idée d'harmonisation d'une couleur modale (comme en rock celtique par exemple), et bien on retombe logiquement sur les modes du tonal, majeur ou mineur, point barre. A savoir que j'ai ouvert récemment un topic qui s'est terminé en n'importe quoi où je prenais pour exemple des morceaux tonaux qui selon moi ont été écrit dans l'idée de retranscrire une couleur modale : bilan nul puisqu'on a fait que me démontrer que ces morceaux était tonaux... ce qui était ma donnée d'entrée !
Là ou je rejoins peut-être Macalpine c'est que, dans des contextes différents, je dirais que le mineur est au majeur ce que l'éolien est au ionien, mais même avec ça, tout le monde ne peut être d'accord, c'est selon le degré d'académisme dans lequel on se plait à se situer.
-> Zigmout, une fois de plus d'accord avec toi, mais j'avais aussi parlé de la notion d'interpretation, il y a quelques temps....
DuncanIdaho
Parisian, tes prises de choux précédentes sur les modes ont aiguisé ton art de la réthorique : ton post est un exemple de précision et d'objectivité, je tenais à le souligner. L'exemple des fruits et légumes est super trouvé . Je ne vois pas ce qu'il y a à rajouter derrière ça .
Les petits pains, ça fait du bien au ventre et les gros pains, ça fait du mal aux oreilles.
parisian
Merci c'est gentil. En ce qui me concerne ces discussions m'ont enrichi.
A propos, je suis près à empoigner mon biniou pour faire queques exemples simples de modal, si ça intéresse qquns, pour ceux qui ne saisissent pas bien les couleurs que l'on peut sortir d'une même gamme... mais attention aux oreilles !
skynet
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parisian a écrit :
Merci c'est gentil. En ce qui me concerne ces discussions m'ont enrichi.
A propos, je suis près à empoigner mon biniou pour faire queques exemples simples de modal, si ça intéresse qquns, pour ceux qui ne saisissent pas bien les couleurs que l'on peut sortir d'une même gamme... mais attention aux oreilles !


je dois également me mettre à la cornemuse : j'en ai récupéré ne vieille , mais il y a des travaux à faire dessus : sac à changer....(plein de vieilles bactéries diverses et de fuites)

ça va donner!
parisian
C'est évidemment très différent de la guitare mais je trouve que les sensations (disons pompeusement "vibratoires") que l'on ressent en jouant de cela sont quelquefois très proches de ce que l'on ressent en jouant des phrases aigues saturées sur de l'electrique.
sunglasses
parisian a écrit :
Cette approche est personnelle et en tant que telle intéressante. Elle est en même temps dangereuse pour une compréhension juste si elle n'est pas complétée de l'éternelle distinction entre tonal et modal que M. "Z" expliquera mieux que moi, si encore de l'énergie il a.
Mettre sur la même ligne majeur/mineur et ionien/dorien and Co c'est un peu comme expliquer la différence entre choux, carottes, fraises, navet, bananes, en omettant de dire que certains sont des fruits et d'autres de légumes, donc pour moi (et Dieu sait comment tout cela est personnel) c'est juste, mais aussi faux par manque de précision. Le problème des mineurs mélodiques et harmoniques qui ne sont au passage pas des modes mais des gammes issues du mode mineur (gammes sur lesquelles il est d'ailleurs libre à chacun d'y travailler des modes), est une autre histoire : il s'agit là d'autres séquences de notes, différentes de la séquence à laquelle Macalpine fait référence. Idem pour les pentatoniques sauf s'ils sont joués comme des diatoniques amputées de 2 notes, comme c'est souvent le cas.
Pour répondre à la question de Miouzik je dirais que si l'on veut comprendre les modes, il faut déjà les comprendre en musique modale avec des exemples simples (musique traditionnelle), c'est très simple et rapide. Parce que quand tu parles de ton groupe, apparemment, vous ne jouer pas modal, donc la seule chose qui pourrait peut-être t'intéresser, aujourd'hui en tout cas, c'est de retrouver des couleurs modales lors de certaines impros sur du tonal par exemple. Ou alors faire de la compo modale, mais si tu poses la question c'est que tu n'en es pas encore là. Et du modal sur le tonal, si c'est vraiment la couleur modale qui t'intéresse (et non confondre avec les positions de gammes sur le manche), ben c'est pas facile directement.
En clair pour moi on ne choisi pas son mode sur un morceau comme tu le dis, soit le morceau est modal et suivant le cas le(s) mode(s) coule(nt) de source (voir la Guerre des Modes), soit le morceau est tonal, et s'il n'a pas été composé sur l'idée d'harmonisation d'une couleur modale (comme en rock celtique par exemple), et bien on retombe logiquement sur les modes du tonal, majeur ou mineur, point barre. A savoir que j'ai ouvert récemment un topic qui s'est terminé en n'importe quoi où je prenais pour exemple des morceaux tonaux qui selon moi ont été écrit dans l'idée de retranscrire une couleur modale : bilan nul puisqu'on a fait que me démontrer que ces morceaux était tonaux... ce qui était ma donnée d'entrée !
Là ou je rejoins peut-être Macalpine c'est que, dans des contextes différents, je dirais que le mineur est au majeur ce que l'éolien est au ionien, mais même avec ça, tout le monde ne peut être d'accord, c'est selon le degré d'académisme dans lequel on se plait à se situer.
-> Zigmout, une fois de plus d'accord avec toi, mais j'avais aussi parlé de la notion d'interpretation, il y a quelques temps....


Bien sûr, tu as tout à fait raison, mais mon objectif n'était pas de faire un nouveau cours sur les modes, loin de moi cette idée (mon post est très incomplet).

Je voulais juste proposer une Xième vision des modes...!!!

En ce moment sur théorie...