orni a écrit :
artphil a écrit :
C'est une généralisation de dire grave = triste et aigu = joyeux, car il y a plein de contre-exemples (on ne va pas les citer tous), ce n'est nullement un principe rigide.
C'est juste. L'attribution de sentiments à la musique date seulement de l'époque romantique, et de nombreux compositeurs post-romantiques contestent ce fait: La musique pour la musique et c'est tout.
Attention on peut trouver plein de trucs là dessus :
"Le plus important dans la Grèce antique était sans doute la gamme connue sous le nom de gamme dorienne, ou mode dorien. Elle représentait l’élément fondamental de leur système musical.
La musique construite sur cette gamme avait pour les Grecs, un caractère généralement " gai ", c’est-à-dire semblable à celui de notre gamme majeure. Le mode dorien était considéré comme le seul, digne des hommes libres et des femmes honnêtes."
"Nous avons vu plus haut que les Grecs préféraient largement le mode dorien, mais ils toléraient tout de même le mode phrygien, qui selon Platon, " s’adaptait assez bien aux choses de la vie paisible ". Il apparaît nécessaire de mentionner ici que les Grecs anciens attribuaient aux modes, un caractère particulier (ethos), correspondant à l’effusion d’un sentiment ou à l’expression d’un état d’âme, mais exerçant toujours un pouvoir sur le comportement humain.
Ainsi, le dorien était franc, viril, majestueux, le phrygien enthousiaste et bachique, le mixolydien pathétique, les modes avec le préfixe hypo étant considérés comme moins actifs que ceux qui n’en comportaient pas. On ne s’attardera pas en évoquant les théories hautement philosophiques de Platon sur ce sujet, car son point de vue sur les " harmonies éthiques " est assez complexe."
En revanche, et c'est assez délirant ! :
"Parallèlement, notons qu’ils considéraient les sons graves comme au-dessus des sons aigus. Cela nous amène à réfléchir sur l’intuition que nous avons quand nous passons d’ut à ré par exemple. Il nous semble évident qu’on " monte ", mais cette impression de montée serait en fait subjective ! Les Grecs estimaient que le ré est plus bas que le ut voisin. Cette réflexion soulevée par Robert Tanner est intéressante, dans le sens où nous serions certainement incapable de changer nos habitudes musicales..."