La Grece, sa crise, son peuple

Je crois pas .
J'ai jamais été patriote en tout cas, donc pour que j'en vienne à prendre le parti de pays c'est qu'on a un vrai problème de gouvernance européenne.

C'est ce qui se passe déjà en France : 57 % du PIB de la France est de la dépense publique

Bienvenue dans la vraie vie

Ben justement. Mais dans l'article il va bien au delà

C'est bien ce que je dis. Le mec parle de faciliter la relance économique et de favoriser les intérêts du pays plutôt que les intérêts d'institution étrangères, et bam, toi tu compares ça a une économie planifiée. Tu noteras qu'il n'a meme pas parlé d'argent, ça pourrait tres bien être une simplification de la bureaucratie, mais non, si c'est l'état qui s'en occupe, c'est forcement communiste ! C'est bien ce que je dis, le compas moral et économique des gens est complètement déréglé, tout le monde raconte ce qu'il a envie de croire, peu importe si ça colle ou pas avec la realité. De Gaulle a l'heure actuelle serait carrement insulté, lui qui a voulu la mise en place de la sécurité sociale ...

-fx

Je n'ai aucune confiance en les politiques, mais entre remettre mon avenir dans leurs mains ou celles de Draghi le choix est vite fait : eux on peut encore les dégager par le vote. Par contre Draghi ou Dijsselbloem...

Ce que tu comprends pas c'est que c'est la rente qui "tue" l'entrepreneuriat actuellement et rien d'autre.

Finalement, on en arrive a des idées a la 1984 : le bien public, c'est le mal, l'intérêt collectif c'est le mal, l'état, c'est le mal, ...

-fx

Oh si il a compris, il a même posté un excellent article de Gave là dessus il y a qques jours, libéralisme VS capitalisme de connivence.

Faux c'est les mêmes

Et ton vote ne change rien la preuve en Grece

C'est ce qui se passe en ce moment en Grece : on tue toute idée de reprise économique pour privilégier la rente (assurance vie, etc) de certains. Alors qu'au final, comme l'explique Piketty, on aura ni l'un ni l'autre avec cette méthode !

-fx

Oui enfin t'as compris l'idée. Tu as une influence politique sur un périmètre limité. Quand un grec voit sa politique monétaire décidée par la BCE qui siège à Francfort, Allemagne, par un gouverneur italien ancien banquier de Goldman Sach, bon courage pour avoir une quelconque influence dessus …

CQFD

http://www.liberation.fr/econo(...)47506

Mais pourquoi ils ne l'ont pas écouté... ? Quel gâchis...

Par ce que c'est de l'improvisation totale, ils ne sont pas capable de remettre le drachme en route, même pas en mesure de les imprimer et encore moins de faire tourner des youyous en attendant , ce sont des petites velléités énoncées comme ça , leur indépendance n'a pas fait l'objet d'une éventualité sérieuse , c est dommage ça aurait été beau, mais on se rend compte aujourd'hui qu'ils n'ont rien fait pour préparer ce cas de figure, et faire en sorte que cette issue soit autre chose qu'une catastrophe.

Bon, reprenons les nouvelles d'hier calmement. Tsipras aurait signé un deal qui :

- Oblige la Grece a couper 12 milliards dans son économie
- est encore plus mauvais que les précédents
- A franchi toutes les lignes rouges posées par Syriza, réduit en miette le programme de Syriza
- Est revenu sur 6 mois d'affrontement en une seule nuit
- A chié sur 60% des grecs qui ont votés non au referendum
- oblige la Grece a defaire les lois votées démocratiquement pendant 6 mois en grece
- oblige la Grece a se dépouiller de 50 milliards d'actif, c'est a dire a peu pres tout ce que la Grece possède
- oblige la Grece a soumettre a la Troïka toute proposition de loi pour l'approuver
- en gros, va détruire l'économie du pays
- et en gros, abandonne toute souvererainete économique a l'Europe
- ne résoudra rien, vu que c'est la continuation des plans précédents
- ne donne quasiment rien en contrepartie, vu que l'allégement de dette n'est pas suffisant, et ce sera de l'argent qu'il faudra rembourser encore dans quelques temps

Je veux bien que Tsipras ait été soumis a des pressions énormes, peut être meme soyons fou, des menaces physiques sur lui et sa famille, mais quand meme, si on fait la somme de tout ça, c'est une trahison nationale.
Pour un mec aussi doué (il a réussi a faire passer Syriza de 4% a 40%), aussi fier et aussi tenu (il a quand meme tenu tete a 18 pays d'Europe pendant 6 mois, ça fait quand meme un sacré revirement en une seule nuit, vous ne trouvez pas ?

Ce qui me fait dire, a tete reposée, que y'a quand meme une grosse probabilité que tout ça ne soit pas reglé de manière aussi évidente qu'il n'y parait : a mon avis, y'a un loup !
On en saura plus tres rapidement je suppose !

-fx

Désole d'en rajouter, mais ça fait 300 pages que certains essayaient de te convaincre que ca allait se terminer ainsi car:
- les caisses sont vides, et personne n'est mieux placé que Mr Tsipras pour le savoir
- une retraite amputée de plus de 30% et plus tardive, c'est mieux que pas de retraite du tout, sans parler des hôpitaux, des ecoles...
- que lorsque tu joues au poker comme il l'a fait, sans aucun jeton en face de dix types qui en ont des montagnes, c'est dur de relancer (référendum) quand tes cartes de départ sont un deux et un trois. Tu prends le risque de tout perdre et c'est ce qui s'est passé.

Perso, je pensais vraiment qu'il était assez malade pour faire sortir la Grèce de l'euro apres le referendum, mais comme ce n'était pas le cas du tout, il était cuit. Mme Merkel n'a eu qu'à attendre que la pomme tombe de l'arbre. Mr Tsipras est un enfant compare aux bêtes politiques auxquelles il a voulu se frotter. Il voulait l'argent, point barre. Il l'a eu, mais à quel prix...

La morale de cette histoire, et un des drames des démocraties modernes, est que le talent nécessaire pour arriver au pouvoir, essentiellement fonde sur la communication, est loin du talent necessaire pour exercer ledit pouvoir... A méditer.