Doc Loco a écrit :
Pour résumer: oui la Belgique est un enfer fiscal
pour le travailleur, du fait des prélèvements exorbitants sur les revenus du
travail .
En effet, pour Petersham, le "paradis fiscal belge" c'est :
- Un taux marginal à l'impôt des personnes physiques de 50% auquel s'ajoute des additionnels communaux, soit un taux effectif généralement autour de 53-54%. Ce taux marginal étant atteint dès un revenu imposable global de 37.870€ ;
- Un taux nominal à l'impôt des sociétés de 33,99% ;
- Un taux de TVA de base à 21% ;
- Un taux d'impôt de 25 % sur les revenus du capital (10% en cas de partage total de l'avoir social). A noter qu'avant de percevoir un dividende net, on a donc les 33,99% de l'impôt des sociétés + ce prélèvement de 25% sur le dividende brut ;
- Une fiscalité automobile extrêmement lourde (taxes de circulation, taxes de mises en circulation, accises sur le carburant) ;
- Droits de mutation sur acquisitions immobilières en général entre 10 et 12% de la valeur d'acquisition (ou la valeur vénale si supérieure) ;
- Droits de succession jusqu'à 80% en ligne collatérale ;
- Des cotisations sociales sur les rémunérations des travailleurs à concurrence de 35% du brut (cotisations employeur) et 13,07% du brut (cotisations employé).
Alors oui, la Belgique a quelques arguments pour attirer une portion congrue de privilégiés qui profitent, pour ce qui concerne les particuliers, de l'exonération totale des plus-values sur actions, de l'absence d'ISF et, pour ce qui concerne les entreprises, du mécanisme des intérêts notionnels. Mais pour le citoyen lamda, qu'il soit travailleur salarié ou entrepreneur, c'est pas exactement insensible comme fiscalité.
Et comme partout, plus la fiscalité est lourde, plus l'économie souterraine est importante. C'est une question de coût d'opportunité. La Belgique ne fait pas exception...