Citation:
ah encore une chose...les albums que tu cites, faut pas l'oublier, sont des supers grosses productions...mixées par des pros avec du matos de fou...le son est tellement traité qu'au final, bah le résultat n'est pas simplement du au matériel du musicien en lui même...ecoutes deja des lives, tu sentiras deja plus précisément...
Bon je ne voulais pas sortir mon topo à la con mais bon:
La première remarque, c'est vrai qu'un micro ajoute une coloration aussi infime soit-elle.
Maintenant, le boulot d'un ingé un minimum professionnel se resume à la chose suivante: Respecter le signal.
Le "matos de fous", comme on l'entend souvent dire, c'est principalement d'énormes console à plusieurs millions. La principale qualité requise pour ses fameuse Neve et autres Solid State Logic est :
Le respect du signal. Preamplification classe A, composant électroniques dit "discrets", enorme rapport signal sur bruit, taux de distortion harmonique infime...etc
Pour ce qui est des traitements "de fous", même remarque, Urei 1176, fairchild, TLA, Avalon, et j'en passe. Toutes ses unités de traitement (d'ordre technique principalement) ont un denomitateur commun:
Preserver la qualité du signal d'origine. Quant un ingé son applique un traitement, c'est en premier lieu pour enlever à un son ce qui n'est pas utile dans un mix (frequences masquantes, dynamique trop importante, parasites eventuels...). Il existe également une catégorie de traitements dont l'application est motivée par un choix d'ordre artistique: Chorus, delays, reverb et autres. A leur apogée dans les années 80, leur utilisation est redevenue aujourd'hui assez parcimonieuse.Une partie est produite par des processeurs "de fous" extrèment couteux (conçus dans un même souci de ne pas dénaturer le signal d'origine---lexicon, eventide, tc et autres), l'autre partie et c'est là où je veux en venir est produite en amont avec vos bonne vielles pédales pourries ou vos rack un peu cheap (ou pas) parce qu'il font partie du "son du musicien".
Donc, tout est produit globalement pour non pas modifier mais bien au contraire préserver le son à sa source.
Reprenez un ampli de merde dans cette chaîne et vous obtiendrez un son de merde remarquablement bien enregistré.
Un bon son de gratte se fait avec des doigts, une guitare qui sonne et un (ou plusieurs) amplis qui sonnent. Le son de slash, c'est le son qu'il produit avec son (ses) amplis dans une piece prévue à cet effet, avec des micros adaptés et sensés rendre justice à leur source pour la preserver au maximum de toute déformation. C'est une règle qui connaît des exception/experimentation bien entendu mais il faut juste arrêter de fantasmer sur le mythe de l'ingé magicien qui transcende le son d'un ampli par je ne sais quel empilement de traitements "de fous" imaginaires. Et c'est valable pour moi, petit ingé de merde qui fait ce qu'il peut, comme pour Bob Rock ou Eddie Kramer.
Sauf que Bob rock peut se permettre à l'occasion d'enregistrer un mur de 40 marshall à blinde par curiosité (ce qui demeure une experimentation marginale).
Ajouter un petit succroit de "chaleur" analogique, pourquoi pas mais vous n'avez pas idée de la mesure et de la prudence avec laquelle c'est fait.
Doublage parfois mais pas toujours... Les recettes les plus simples restant les meilleurs et les moins démodables. Donc voilà ce que je voulais dire.