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Cette fois, c'est clair et net! Dans un entretien accordé au Parisien de mardi, Franck Ribéry a confirmé son désir de quitter l'Olympique de Marseille qui, selon lui, "ne peut aujourd'hui offrir, à aucun joueur, des garanties sportives à court et moyen terme". L'international, qui s'apprête à disputer un match capital avec les Bleus face au Togo, réaffirme en revanche son souhait de signer à Lyon, le "club idéal", comptant "sur la logique et l'aspect humain" de Pape Diouf, le président de l'OM, pour accepter de négocier...
Ribéry veut rejoindre Wiltord à Lyon.Il a pris tout le monde par surprise! Alors que les joueurs de l'équipe de France sont tenus au secret médiatique dans leur retraite du Schlosshotel Münchausen, en dehors des points presse obligés, Franck Ribéry est, comme il l'avait promis récemment, sorti de son silence, accordant au Parisien de mardi une interview qui devrait faire grand bruit du côté de Marseille... et de Lyon.
Car la nouvelle star du football tricolore, passé en un an du statut de prometteur Espoir à celui d'icône que tout le monde s'arrache, presse people compris, y explicite tout haut ce que, pour l'instant, seul son entourage osait affirmer: son désir de quitter l'OM pour l'OL. "Ma réflexion a commencé bien avant le début de la Coupe du monde, attaque-t-il. J'ai pesé le pour et le contre en consultant principalement ma famille".
Et quel est le fruit de cette réflexion ? "Disons que mon souhait est de ne plus évoluer à l'OM la saison prochaine". Nul doute que cette seule phrase devrait faire l'effet d'une bombe sur le Vieux Port, d'autant que les raisons de ces velléités de départ n'épargnent pas vraiment le club phocéen: si Franck Ribéry déclare d'abord qu'il s'est "fixé, depuis deux ans, une ligne de conduite qui consiste à progresser, à avoir des ambitions tout en cherchant une certaine stabilité" et qu'il "aspire désormais à jouer au plus haut niveau européen", c'est aussitôt pour reprocher à Marseille son incapacité à offrir des perspectives en raison de son instabilité.
"L'OM ne peut aujourd'hui offrir, à aucun joueur, des garanties sportives à court et moyen terme. Lorsque je suis arrivé l'été dernier, le président m'avait prévenu que ce serait une saison de transition et que l'on jouerait les trois premières places la saison d'après. Or, le départ de Jean Fernandez, qui a surpris tout le monde, à commencer par moi, me fait penser que l'on vivra cette année une nouvelle saison de transition. Si je suis venu à Marseille l'été dernier, c'était en grande partie pour le retrouver. Je savais qu'il me ferait progresser. Le départ du coach m'a vraiment bousculé." On l'a compris, celui qui avait débuté en Ligue 1 à Metz sous les ordres de Jean Fernandez n'a pas digéré le départ de son mentor, d'autant qu'elles s'expliquent plus par un contexte et des rapports humains difficiles que par des raisons sportives, le technicien ayant quitté Marseille pour Auxerre, club au standing proche.
"Lyon s'affiche clairement comme ma priorité"
Franck Ribéry ne fait donc plus mystère de son désir de quitter un club dont l'instabilité chronique n'en finit plus d'user joueurs et entraîneurs (Albert Emon devrait finalement succéder à Jean Fernandez), pas plus qu'il ne fait mystère de son intention de s'engager en faveur d'un autre Olympique, Lyonnais cette fois-ci. "Comme je souhaite rester en France encore deux ou trois saisons, pour mon équilibre familial et jouer au plus haut niveau, Lyon représente le club idéal pour cela. L'OL me veut absolument la saison prochaine. Le challenge qu'il me propose est plus qu'intéressant. Lyon s'affiche clairement comme ma priorité pour la saison prochaine."
Des propos qui résonneront sans doute de façon très agréable aux oreilles du patron de l'OL, Jean-Michel Aulas, qui ne s'est pas privé ces dernières semaines d'attiser le feu qui couvait entre Ribéry et les dirigeants marseillais. Que le joueur ne ménage d'ailleurs pas, le néo-Bleu reprochant à Pape Diouf un discours à géométrie variable: "Le projet que monsieur Diouf m'a proposé, en début d'année, lorsque j'ai prolongé, ne tient plus aujourd'hui. D'ailleurs, au moment de signer la prolongation en mars dernier, il avait été dit que mon cas serait revu en juin en fonction de la situation sportive. Trop de choses ont changé depuis à l'OM. J'espère qu'il ne me mettra pas de bâtons dans les roues."
Reste que les ponts sont pour l'instant coupés entre les deux parties, les dirigeants phocéens s'enfermant dans une stratégie de blocage, fermement opposés à tout départ de Franck Ribéry. "Je le répète une dernière fois: Franck Ribéry ne quittera pas l'OM cette saison et encore moins pour Lyon", déclarait ainsi la semaine dernière dans La Provence Pape Diouf qui se targuait au passage du soutien de l'actionnaire, Robert Louis-Dreyfus.
La volonté clairement affirmée de l'intéressé de partir permettra-t-elle de faire céder l'ex-agent de joueurs qu'est pape Diouf ? Franck Ribéry l'espère, lui qui "compte sur la logique et l'aspect humain de monsieur Diouf pour comprendre ma situation et accepter de me laisser partir." Même s'il semble éprouver des difficultés à évoquer en direct le sujet: "Je l'ai appelé, il y a quelques jours, pour lui faire part de ma volonté. Je lui ai laissé un message, car il n'était pas joignable. Il ne m'a pas rappelé. Je ne l'ai pas eu depuis. Depuis la fin du championnat, je n'ai eu aucun dirigeant de l'OM au téléphone. Personne ne m'a appelé, ne serait-ce que pour prendre de mes nouvelles ou me féliciter de ma sélection. Je trouve cette attitude choquante. J'attendais un coup de fil de mon président, d'autant qu'il répète que je suis important pour le club. La confiance envers mes dirigeants n'existe plus. Je n'ai pas senti de la part de mon président du respect à mon égard."
Bref, dans ce contexte tendu, il faudra une bonne dose de diplomatie mais aussi d'euros à Jean-Michel Aulas pour faire plier son homologue marseillais. Au point que Ribéry, lié à l'OM pour encore quatre ans, envisage le pire en cas d'échec des négociations: "J'assumerai mes responsabilités, puisque j'ai un contrat avec l'OM jusqu'en juin 2010. Je suis conscient de la situation. Mais l'OM sait aussi qu'il pourrait, grâce à mon transfert, faire entrer beaucoup d'argent dans le club. Il ne faut pas oublier que je n'ai rien coûté en transfert à l'OM. Ce serait donc une bonne opération pour tout le monde et un juste retour des choses." Nul doute que du côté des supporters marseillais, déjà échaudés par le feuilleton de l'entraîneur introuvable, on n'apprécie guère la plaisanterie...
Allez l'om......