Kalakuta a écrit :
Redstein (et non pas aaaaa) a écrit :
Kalakuta a écrit :
La religion catholique ne considère pas du tout la femme comme un objet.
En tout cas, elle ne la considère pas comme un homme à part entière
Voici l'explication d'un point de vu théologique:
Genèse 2 (Adam et Eve)
21 Et l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, et il dormit;
et il prit une de ses côtes, et il en ferma la place avec de la chair.
22 Et l'Éternel Dieu
forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et l'amena vers l'homme.
23 Et l'homme dit: Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair;
celle-ci sera appelée femme (Isha), parce qu'elle a été prise de l'homme (Ish).
La liberté de l'homme devant dieu... c'est un leurre... le dernier inventé par des théologiens aux prises avec les contradictions de la fiction dont ils sont, sinon les artisans, les exégètes... (omnipotence, omniscience et indifférence/amour de dieu).
Vu que tu es féru d'Ancien testament, je suppose que tu considères que nous serons jugé par dieu, notre créateur - qui serait donc à la fois juge et partie... Tu appelles ça être libres ? On est libres jusqu'au moment du jugement, quoi...
Sérieusement, tous les innocents qui passent leur vie à souffrir sur cette Terre (et je ne parle pas de nous autres Occidentaux privilégiés), ils sont libres de quoi ? De souffrir en silence ?
La liberté de l'homme devant dieu... voilà qui n'est que foutaise
Si tu lisais les posts au lieu de les survoler, tu saurais pourquoi on en est venus à parler d'éléphants roses... et tu te serais aperçu que tu attribues à aaaaa des propos qui étaient les miens...
Vu que ce topic a maintenant dépassé les cent pages, on ne m'en voudra pas si je m'auto-cite
Redstein a écrit :
Tu soulèves toi aussi cette fameuse question de la " liberté " de l'être humain face à son créateur.
Commençons par évacuer l'idée loufoque que le créateur va juger sa créature, ce qui est bien ce qu'on nous soutient ou nous soutenait encore récemment dans les églises, et examinons cette question de liberté...
L'être humain est le produit d'une multitude de facteurs sur lesquels il n'a que très peu de prise, pour ne pas dire aucune :
* Génétique - si au regard de la loi française et disons occidentale "les hommes naissent libres et égaux en droits", ils ne naissent certes pas égaux d'un point de vue physique, pour ne pas entrer dans des considérations plus brûlantes (capacités intellectuelles, etc.).
* Éducation - pas la peine que je m'étende là-dessus.
* Culture - elle est le fruit des deux facteurs ci-dessus, plus divers autres qui sont la matière même de la vie d'un individu.
* Appartenance à une fourmilière en folie : même si on pouvait admettre l'existence d'une liberté individuelle de l'être humain par rapport à son créateur (ce qui n'a strictement aucun sens), il est évident qu'il n'en irait pas de même en ce qui concerne l'espèce, qui part littéralement dans tous les sens sans que personne, et surtout pas un individu quelconque, ne soit en mesure de lui donner une direction quelconque.
L'être humain est donc d'une diversité telle qu'on ne saurait définir pour lui une "liberté" qui puisse être évaluable sur une même échelle pour chacun d'entre nous.
Et quand on se met à ajouter le facteur "liberté par rapport au créateur", ça devient encore plus problématique : comment faire pour être libre par rapport à un prétendu être suprême que personne n'a jamais vu ni entendu ? (Sauf les escrocs qui vivent de ce racket là, bien évidemment).
Ou plutôt : quel sens cela a-t-il de se poser ce genre de question, qui est tout à fait de la même eau que le grand classique :
Citation:
combien d'anges peuvent-ils danser ensemble sur la tête d'une épingle ?
Parlons maintenant de "dieu", et plus précisément de Jéhovah, puisqu'on est en terre de cathos.
Ici, par une très belle ironie, nous avons affaire à une notion qui n'est soulignée par l'Église que depuis qu'elle n'a plus les moyens de s'en passer - je veux dire, l'idée d'un dieu "amour".
Il n'y a pas si longtemps, c'était un être à craindre, et puis voilà.
Mais vu qu'on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, il a bien fallu remettre sur le devant de la scène cette idée que dieu "nous aime"...
Le problème théologique devient alors insoluble, et a débouché sur l'invention de la liberté de l'homme, invention très récente, puisqu'auparavant l'homme n'avait pour liberté que celle de se conformer aux exigences des prêtres.
Quel est ce problème théologique ?
Voici :
Dieu est :
Tout-puissant
Omniscient
Amour
Mais qu'en est-il de la souffrance si répandue sur cette terre, alors ?
Si dieu :
Nous aime
Sait ce qu'il nous arrive, et
Dispose de tous les moyens nécessaires pour nous aider,
comment se fait-il qu'il reste assis sur ses grosses mains bagousées ?
Mais c'est parce qu'il veut nous laisser liiiiiiiiiiibres, mon fils
Si tu as un enfant de deux ans qui a tendance à aller f... les doigts dans toutes les prises de courant qui lui tombent sous la main, vas-tu le laisser faire sous prétexte qu'il est "libre" ?
Et tu ne nieras pas qu'il y a entre un dieu et sa créature au très bas mot le même genre de rapport de force qu'entre un père ou une mère et son enfant, pas vrai ?
Voilà pourquoi l'idée de la liberté de l'être humain vis-à-vis de son créateur est une innommable imbécillité entretenue par des escrocs dans l'esprit crédule de leurs ouailles...
(Et voilà pourquoi je parlais l'autre jour d'une "invention d'un clergé en déroute appuyé par des théologiens aux abois")