Les annonceurs se défilent... reste Internet. Faites tourner sur les réseaux sociaux si vous en avez les moyens...
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Une campagne provoquante de l'association Médecins du Monde aurait dû normalement envahir les espaces publicitaires dans nos rues et nos métros ce lundi 13 juin. C'était sans compter sur l'avis – non contraignant – de l'Autorité professionnelle de régulations de la publicité, qui a conseillé aux diffuseurs de ne pas l'afficher au risque de se fâcher avec les grands laboratoires pharmaceutiques … Ceux-ci ont suivi l'avis au pied de la lettre.
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Derrière ces affiches de campagne, c'est la fixation du prix des médicaments qui est visée par l'association. D'après Médecins du Monde, ils sont fixés en fonction de la capacité maximale des Etats à payer pour avoir accès au traitement. Ainsi, plus l'Etat est riche, plus le prix du médicament sera élevé.
Par exemple, le sofosbuvir, premier des antiviraux contre l'hépatite C, est un traitement "vendu à 41.000 euros par patient alors qu'il ne coûterait que 100 euros à produire, selon une étude du chercheur Andrew Hill". Pour justifier ces coûts hallucinants, les laboratoires expliquent que la recherche coûte cher, le bénéfice thérapeutique est grand et que les coûts de production sont importants. Des affirmations fausses pour l'ONG qui juge que "les coûts de recherche et développement sont surestimés et les montants réels restent confidentiels et une grande partie est de toute façon financée par l’argent public à travers des bourses ou des crédits d’impôt de recherche.”
Pour Françoise Sivignon, présidente de Médecins du Monde, "
les autorités laissent les laboratoires dicter leurs prix et abandonnent leur mission, celle de protéger la santé des populations. Il est maintenant temps que Marisol Touraine agisse en ce sens : ce n’est pas au marché de faire la loi, c’est à l’État. »