Hier, j'ai eu une discussion avec un prof d'université, quelqu'un d'athée, d'ailleurs, il nous a fait part des difficultés qu'il éprouvait désormais, car dire aujourd'hui qu'on est athée relève tout de suite d'une suspicion, Islamophobe, Anti-Sémite, ou anti-Catho.
Enfin bon, dés lors que quelqu'un dénonce le religieux en prenant à témoin les monstruosités qu'on peut lire, soit dans la Bible, le Talmud, ou le Coran, pour parler des grandes religions qui sévissent sous nos latitudes, tout de suite, aujourd'hui, il est mis à l'index parce que le politiquement correct actuel consiste à faire le procès des personnes qui n'adhérent pas aux religions.
Il semblerait que nos élites gouvernementales voient d'un bon oeil le religieux, dans la mesure ou ça permet le contrôle des populations.
Là ou le flic est en échec, l'Imam, le curé, ou le Rabbin, va réussir, surtout l'imam.. en ce moment.
Le grand frère qui s'adonnait à divers trafics, revient dans le droit chemin par le biais de la religion.
Il troque la Béhème contre le Coran, et hop, c'est une sorte de réinsertion qui est réussi, après tout, oui, d'une certaine façon, on peut trouver quelque avantage au religieux, mais c'est tout de même pas la voie de l'intelligence, de l'autonomie, c'est plutôt réducteur.
Pour revenir au religieux, dans sa substance, la foi en quelque chose, n'est pas, selon ce prof, une chose à repousser absolument.
Les gens ont le droit de croire, si ça leur fait du bien, si ils trouvent des repères.
De ce point de vue, il citait un philosophe du 18eme siècle, Louis Claude de Saint Martin, plutôt, un théosophe.
Ce personnage, illustre à son époque avait parfaitement balisé le mystique, cependant, en dehors de toute structure.
Louis Claude de Saint Martin avait détruit l'Eglise, les structures ecclésiales et sacerdotales, il avait démontré que l'homme mystique n'avait pas besoin, mais alors, pas du tout besoin d'intermédiaires, de clergé.
LC de Saint Martin avait démontré d'une manière irréfutable que le clergé était le bras droit du pouvoir royal, le pouvoir sacerdotale au profit du roi afin de régner sans partage.
On retrouve dorénavant, poindre en perspective, cet usage de la religion, au profit des gouvernants.
Faut il dès lors s'étonner de la promotion du religieux aujourd'hui ?
Pour revenir à avant, rappelez vous, les monarchies de droit divin, le roi de France étant le lieutenant du Christ.
La conclusion est la suivante, le mysticisme et la spiritualité sont des pratiques qui peuvent satisfaire l'appétit et les gouts de certains, en toute légitimité, dans leur sphère privée, ça, ce ne sont pas des religions.
La religion, c'est ce qui est attribut du pouvoir.
Or le pouvoir a laissé quelque temps le religieux de côté, s'apercevant vite de son erreur, on assiste au grand retour du religieux.
Autant dire que la dissolution de la religion ou des religions, ce n'est pas pour demain.
Dur et triste réalité que comprendre que le religieux et le pouvoir politique, n'importe lesquels, vont ensemble.
Y compris aujourd'hui dans les universités, ou il est demandé beaucoup de précautions pour aborder ce thème de la religion.
Léo Ferré avec ses chansons pourfendant les religions, et d'autres que lui, un passé bel et bien révolu pour nous Français.
Dissolution des religions relève de l'utopie, car nous vivons dans des sociétés de contrôle.
Bonjour tristesse.