Monsieur M a écrit :
C'était mon premier Lynch.
Ca c'est vraiment dommage, ce type est un génie vraiment incontournable et ce dès le début de sa carrière;"Eraserhead" est ainsi un cauchemar dément en noir et blanc totalement inoubliable.
Ses films récents plus récents, avec le duo "Lost Highway"/"Mulholland Drive", sont des chefs-d'oeuvre hallucinants de réussite (INLAND EMPIRE étant un peu austère et "trop" difficile)
Monsieur M a écrit :
J'étais un peu sceptique, surtout quand on m'a annoncé la durée du film
"le seul film aussi long que je connaisse, c'est Titanic...". On m'a dit que ça serait dur.
J'ai commencé à suivre, puis là vienne les lapins.
Je pense qu'ils n'ont aucune raison logique d'être là, c'est un peu la cerise sur le gâteau surréaliste et un hommage/clin d'oeil au film "Donnie Darko" (lui-même hommage à la filmo' de Lynch)
Monsieur M a écrit :
Puis on part dans une histoire de tournage bizarre, avec des scènes qui n'ont strictement rien à voir. J'essayais de faire des rapprochements, de voir des points communs entre les scène,
mais ça me rendait dingue.
C'est le principe!
Monsieur M a écrit :
Finalement, je me suis laissé aller, je me suis laissé prendre par le film, et je peux dire que c'était quelque chose de dément, que, ayant pourtant vu quelques grands classiques de l'horreur etc, un film m'a jamais autant foutu les boules, autant pris dans un tourbillon délirant.
Le défaut que je note c'est vraiment le rythme : c'est trop lent, vraiment, et c'est dommage.
lui
C'est tellement vrai ce que tu dis sur le rythme mais j'ai ma petite hypothèse!
La voisine dingo' est (peut-être) une sorte de sorcière du récit, c'est une "émanation" de la fille enfermée dans la chambre 47, elle va donner une sorte de pouvoir à l'actrice ringarde, celui de participer à un film, de jouer un rôle dans une histoire afin de la libérer de sa maladie mentale (elle n'arrive plus à s'y retrouver dans le temps et l'espace, elle ne sait pas qui/où elle est).
Et le truc, c'est que comme elle, on va être enfermé dans un récit qui n'avance plus (voir les nombreux feedbacks spatio-temporels du "scénario"). L'actrice va devoir faire corps avec son personnage, se sacrifier, se donner à son réalisateur, s'oublier pour se retrouver à travers d'autres personnages.
Je pense que le film "patine" volontairement afin de nous faire ressentir cette errance...