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La bêtise, disait Camus, insiste toujours... Samedi soir, sur le plateau d'On n'est pas couché, le talk-show de deuxième partie de soirée le plus regardé de France, Laurent Ruquier déballe comme à l'accoutumée son indigente chronique "des tops et des flops" de la semaine. Au rang des flops figure la banderole brandie par des supporters bastiais pendant l'hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo lors du match opposant le club corse au Paris Saint-Germain : "Le Qatar finance le PSG... et le terrorisme".
Dans une tirade, confondant impertinence et indécence, l'animateur de France 2 s'emballe et se lâche : "L'avantage, c'est que la banderole n'a pas trop choqué les joueurs du Paris Saint-Germain, vu qu'il n'y en a que deux qui savent lire le français. Il faut d'ailleurs faire aussi l'effort de comprendre nos amis corses, ils sont jaloux. Eux, quand ils font des attentats, il n'y a pas quatre millions de personnes qui défilent dans la rue. Tout le monde s'en fout. En plus, les extrémistes corses n'ont rien à envier aux terroristes islamistes, ils pourraient même se prêter leurs cagoules, ça leur ferait moins de frais..."
Divorce consommé
Sur l'île de Beauté, la comparaison ne passe pas. D'autant que l'amalgame survient à l'heure où il est justement demandé de ne pas en faire par ailleurs. En semant le vent, le showman a récolté une tempête qui, dans l'île, ne s'est pas fait attendre avec, dès le soir même, un tollé sur les sacro-saints réseaux sociaux et dans la classe politique insulaire qui fustige un "racisme anti-corse". Et le tweet qu'il a posté dimanche matin pour expliquer qu'il ne dénonçait pas "la majorité des Corses" n'a pas arrangé les choses.