quantat a écrit :
Aristote à constitué un frein au développements des mathématiques transfinies ... et à celui de l'astronomie
Et encore... ce sont plutôt ses disciples qui sont en cause... quant à Averroes et St THomas d'Aquin, c'est à eux qu'on doit la libération de la raison vis à vis de la religion (qui ne pouvait alors se faire qu'à partir de la religion)
En revanche le rock français a très souvent été une calamité pour notre civilisation
... tout comme le vin anglais
Les grands noms, et leurs postérités, sont toujours des freins à des degrés divers. Autant que des ressorts, ou des catalyseurs.
Il n'y a, par exemple, pas de réflexion philosophique sur l'Histoire et son concept, chez les Grecs du Lycée ou de l'Académie, dans l'Antiquité, et ce malgré Polybe, Hérodote, Pausanias, ou Xénophon.
Averroès est l'héritier contradictoire et plus ou moins contradicteur des différentes déclinaisons du Motazilisme, l'Islam des Lumières (c'est juste une analogie, donc un peu anachronique et discutable) né aux alentours du VIII° siècle, et actif ouvertement jusqu'au XII° / XIII° siècles, dates autour desquelles les courants majoritaires (les Chiismes et le Sunnisme) l'écraseront.
En même temps, Ibn Rochd / Averroès est aussi l'héritier d'Ibn Sina / Avicenne, le médecin (et pas seulement), l'expérimentateur et l'observateur, comme il est aussi celui d'Al–Farabi, commentateur des
Lois et de
République, de Platon.
En outre, Averroès et Thomas d'Aquin (Aquinas simplement comme on causait aux States) ont lu les Stoïciens qu'on ne peut absolument pas réduire au cliché de la passivité.
Ils n'ignorent pas, non plus, un petit opuscule qui connaîtra bien après eux dans la Renaissance, quelles que soient ses périodisations,
La Consolation de la philosophie de Boèce, écrit en prison, avant que l'empereur Théodoric ne fasse mettre à mort le philosophe, en 524 ap.JC, à Pavie.
Et je ne dis rien des
Confessions de Saint Augustin (il serait Tunisien aujourd'hui) avec la réflexion sur le Temps, et ses apories ou paradoxes (notamment la problématique du présent...cf. Paul Ricœur, à ce titre, le 1° tome de
Temps et Récit, notamment)
Le principe, ici, dans mon petit bavardage, c'est plutôt celui de la chaîne, emmêlée en tas ou droite en tension, mais toujours liée par ses maillons. Jusqu'à ses ruptures fantômes.
C'est une manière d'illustrer ce que peut être la pensée dialectique.
Ou mieux, les pensées dialectiques.
La concaténation des esprits, en réseaux et en rhyzomes.
La prochaine fois, je développe.
Gimme shelter ...
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.