#JeSuisParis

Rappel du dernier message de la page précédente :
THUNDERBOLT1480 a écrit :
Si quelqu'un m'apporte la preuve qu'il est raciste et antisémite, c'est super car vous m'aurez ouvert les yeux, pas de probleme bien au contraire car j'accepterai son honte m'avoir fait berner par un type dont je partage rien


Le fruit ne tombant jamais très loin de l'arbre, il suffit de regarder son cercle, ses potes, ses affinités politiciennes, une bonne frange de son public -qui ne l'a jamais dérangé bien au contraire- et tu devrais y arriver tout seul. Au bout d'un moment.
Redstein
Redstein a écrit :
THUNDERBOLT1480 a écrit :


Quand à Ahmadinejad, c'est pas Lucifer que je sache non?


C'est un antisémite, comme Le Pen, et comme pas mal d'autres.

Tu crois qu'ils partagent quels genres d'affinités avec Dieudonné ?


THUNDERBOLT1480 a écrit :
Ils partagent la liberté d'expression


Cette pirouette prouve assez qu'il n'est pire sourd...
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Lao
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THUNDERBOLT1480 a écrit :
..................
Et puis, critiquer la politique d'extreme droite d'israël, c'est pas un crime ni une raison de se faire traiter d'antisémite.
..............
Non! c'est même un signe de bonne santé.

Mais critiquer ce qui se passe en Iran également (et j'ai rencontré quelques iraniens qui n'ont fait que me conforter dans mon opinion sur ce sujet).
"La liberté d'expression" vue par Ahmadinejad, là, par contre il vaudrait mieux consulter.
Pour te renseigner, tu pourrais faire un voyage d'été là-bas avec ta guitare pour voir comment les musiciens locaux sont traités.
THUNDERBOLT1480
_Hazard_ a écrit :
THUNDERBOLT1480 a écrit :
..................
Et puis, critiquer la politique d'extreme droite d'israël, c'est pas un crime ni une raison de se faire traiter d'antisémite.
..............
Non! c'est même un signe de bonne santé.

Mais critiquer ce qui se passe en Iran également (et j'ai rencontré quelques iraniens qui n'ont fait que me conforter dans mon opinion sur ce sujet).
"La liberté d'expression" vue par Ahmadinejad, là, par contre il vaudrait mieux consulter.
Pour te renseigner, tu pourrais faire un voyage d'été là-bas avec ta guitare pour voir comment les musiciens locaux sont traités.


Je pense que Dieudo en iran c'est pour provoquer et dire: voyez, ici au moins je m'exprime librement.

Je suis pas responsable de la vie de ce type, ses voyages, bref juste qu'il m'a fait marrer.

Putain merde, quand je matte un film de Polanski je cautionne pas le viol et la pédophilie.
"Ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait". M.T.

"Peu de gens sont capables d'exprimer posément une opinion différente des préjugés de leurs milieu.
La plupart des êtres sont mêmes incapables d'arriver à formuler de telles opinions". A.E.

"L'expérience est une lanterne qui n'éclaire que celui qui la porte" C.

"Ne vous souciez pas de n'être pas remarqué;cherchez plutôt à faire quelque chose de remarquable" C.
Lao
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Oui oui comme Depardieu chez Poutine.
L'herbe est plus verte dans le champ d'à côté sans doute.

Tiens d'ailleurs il me semble que personne n'a encore parlé du dernier rapport de RSF pour 2014
Le lien Classement mondial de la liberté de la presse 2014
La carte :
La France est classée derrière le Ghana et la Namibie quand même!
chopino
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_Hazard_ a écrit :
Oui oui comme Depardieu chez Poutine.
L'herbe est plus verte dans le champ d'à côté sans doute.

Tiens d'ailleurs il me semble que personne n'a encore parlé du dernier rapport de RSF pour 2014
Le lien Classement mondial de la liberté de la presse 2014
La carte :
La France est classée derrière le Ghana et la Namibie quand même!



Je pense que ça reste encore très avantageux pour la France, aujourd'hui, de l'étranger, quand je lis la presse Française, je trouve que c'est une presse sous contrôle, qui n'est pas libre.
Ce qui au demeurant n'a rien d'étonnant vu que toute la presse française est subventionné par l'état Français.
Ceci étant, les Français sont assez abrutis pour croire que parce que pitreries des guignols de l'info de Canal plus et Charlie Hebdo, ils vivent dans le pays de la liberté d'expression.
Je suis assez attristé de voir que les lignes éditoriales de tous les médias Français sont sur le même alignement. La France, pays de la liberté, des droits de l'homme, c'est du passé, bien passé.
chopino a écrit :



Je pense que ça reste encore très avantageux pour la France, aujourd'hui, de l'étranger, quand je lis la presse Française, je trouve que c'est une presse sous contrôle, qui n'est pas libre.
Ce qui au demeurant n'a rien d'étonnant vu que toute la presse française est subventionné par l'état Français.
Ceci étant, les Français sont assez abrutis pour croire que parce que pitreries des guignols de l'info de Canal plus et Charlie Hebdo, ils vivent dans le pays de la liberté d'expression.


Bien d'accord...
THUNDERBOLT1480
Blue Moon a écrit :
chopino a écrit :



Je pense que ça reste encore très avantageux pour la France, aujourd'hui, de l'étranger, quand je lis la presse Française, je trouve que c'est une presse sous contrôle, qui n'est pas libre.
Ce qui au demeurant n'a rien d'étonnant vu que toute la presse française est subventionné par l'état Français.
Ceci étant, les Français sont assez abrutis pour croire que parce que pitreries des guignols de l'info de Canal plus et Charlie Hebdo, ils vivent dans le pays de la liberté d'expression.


Bien d'accord...


Dans mes bras vous deux

Pour revenir sur l'Iran, je sais bien que c'est un pays où les libertés d'expression sont pas comparable à notre pays, par contre certains sujets tabous ici ne le sont pas chez eux.
Je pense au révisionnisme par exemple, ce qui a certainement motivé Dieudonné en bon provocateur.

J'aimerai qu'on puisse débattre de ce genre de sujets en France, pour définitivement clore le débat une foi pour toute.Le probleme c'est que c'est tabou, donc ça fait fantasmer des tas de complotistes et leurs donnent du crédit.
"Ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait". M.T.

"Peu de gens sont capables d'exprimer posément une opinion différente des préjugés de leurs milieu.
La plupart des êtres sont mêmes incapables d'arriver à formuler de telles opinions". A.E.

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THUNDERBOLT1480
c'est une idée naïve, lol si tu veux .
"Ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait". M.T.

"Peu de gens sont capables d'exprimer posément une opinion différente des préjugés de leurs milieu.
La plupart des êtres sont mêmes incapables d'arriver à formuler de telles opinions". A.E.

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phatatrax
c'est tout sauf naif

vas-y lance le debat c'est quoi ton idée sur le sujet ?
Masha
  • Custom Supra utilisateur
Je suis pour toutes les formes de révisionnisme
"Un cuisinier à la fois rustique et savant, plus proche de Bukowski que de Bocuse."

"Fâchez-vous comme vous voulez, je m'en fous."
THUNDERBOLT1480
phatatrax a écrit :
c'est tout sauf naif

vas-y lance le debat c'est quoi ton idée sur le sujet ?


Mon idée à moi c'est qu'il faut démontrer calmement aux révisionnistes négationnistes qu'ils ont tort, sans répression etc afin de ne pas leurs laisser d'espaces où s'engouffrer et faire retomber les theories complotistes .Historiens, témoins (pendant qu'il en restent), preuves et archives diverses...

Je pense que des choses gênent , peut être beaucoup de juifs n'on pas été sauvés et libérés plus tôt par les alliés alors que c'était possible?

Suis pas spécialiste.
"Ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait". M.T.

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Masha
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Free révisionnistes !
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"Fâchez-vous comme vous voulez, je m'en fous."
phatatrax
THUNDERBOLT1480 a écrit :
phatatrax a écrit :
c'est tout sauf naif

vas-y lance le debat c'est quoi ton idée sur le sujet ?


Mon idée à moi c'est qu'il faut démontrer calmement aux révisionnistes négationnistes qu'ils ont tort


ah mais ca c'est deja fait... mais ca leur suffit pas ..c'est le principe du négationnisme en faite...
Redstein
Martine Gozlan a écrit :
Caroline Fourest fait toujours front, de ce beau front qui exaspère tant les imbéciles parce qu’on y lit tant de raison gardée face à la forêt hagarde des déraisons.


Libération a écrit :
Etre ou ne pas être Charlie. Telle n’est plus la question. Plus de quatre mois après les manifestations du 11 janvier, deux camps s’affrontent pour dire qui est vraiment Charlie. Pour l’un, c’est un républicain, défenseur de la laïcité et du droit au blasphème. Pour l’autre, c’est un islamophobe qui se cache derrière la République pour stigmatiser une partie de la population (thèse du dernier essai de l’historien et démographe Emmanuel Todd). Dans son dernier livre, Eloge du blasphème qui vient d’être publié chez Grasset, l’essayiste Caroline Fourest, qui a travaillé plusieurs années à Charlie Hebdo, répond au procès en islamophobie fait aux caricatures et met en garde contre le détournement de la laïcité à des fins identitaires.


Vous défendez la liberté d’expression, pourquoi est-il devenu presque blasphématoire de dire «Je ne suis pas Charlie» ?


Il ne s’agit pas d’interdire ni de censurer ceux qui refusent de soutenir la liberté de ton de dessinateurs ou des journalistes assassinés par des terroristes, ce que voulait dire «Je suis Charlie», mais a-t-on le droit de leur répondre ? Entendre des gens déformer l’intention de ces dessins, nier leur contexte, c’était déjà pénible avant. C’est devenu extrêmement douloureux après les attentats. J’ai ressenti le besoin, une urgence folle, d’armer de mots ceux qui veulent faire bouclier contre ces confusions, qui peuvent finir par des balles.

Le livre commence par une sorte de typologie des façons de refuser d’être Charlie. Elles n’ont pas toutes la même intention. Il y a des gens de bonne foi qui n’ont pas compris l’importance de faire cette couverture de Luz, «Tout est pardonné», une semaine après le massacre. Il y a des artistes qui ont considéré que c’était «mettre de l’huile sur le feu».

Et puis, il y a les adversaires, réels et idéologiques, du droit au blasphème et de la laïcité dès lors qu’il s’agit de tenir tête aux intégristes musulmans. Des gens qui se disent antiracistes uniquement pour mieux traiter de racistes ceux qui défendent la liberté de rire du terrorisme sous prétexte que les musulmans sont minoritaires en France. Sauf que ces dessins ne rient pas des musulmans. Ils rient de ceux qui les persécutent et défigurent l’islam pour dominer, intimider et tuer.


N’y a-t-il pas eu une sacralisation de Charlie après les attentats ? Emmanuel Todd a parlé du 11 janvier comme d’un «flash totalitaire», Régis Debray d’un risque de «maccarthysme démocratique»…


Ces intellectuels ont intellectualisé le renversement du monde. Avec des mots savants, saupoudrés de snobisme théorique, on assiste à une inversion totale des responsabilités entre le bourreau et la victime. Ceux qui défendent une liberté de façon pacifique sont devenus les violents, et ceux qui veulent les censurer ou trouver des circonstances atténuantes aux tueurs seraient victimes de terrorisme intellectuel, c’est inouï. J’ai admiré Emmanuel Todd pour son livre le Destin des immigrés (1). Aujourd’hui, je me demande si sa méthodologie était fiable, déjà à l’époque.

Au lieu de s’abriter derrière une méthode scientifique défaillante, Emmanuel Todd devrait assumer ses positions polémistes. D’autant que nous ne sommes pas à égalité pour confronter nos points de vue dans ce débat. Les intellectuels qui traitent les autres d’«islamophobes» n’ont pas besoin de protection policière. Ceux qui défendent le droit au blasphème travaillent avec un pistolet sur la tempe.


Vous distinguez deux gauches antiracistes dont l’une serait antilaïque…


Depuis le 11 septembre 2001, une certaine gauche - qu’on appelle parfois «islamo-gauchiste» - s’est mise à ne penser le monde qu’en fonction du risque de racisme envers les musulmans. En mettant de côté la réalité de l’intégrisme et en niant la montée de l’antisémitisme. Cette gauche, radicale ou confuse, passe sa vie à traiter d’«islamophobes» ceux qui défendent une vision équilibrée de la laïcité, à la fois ferme envers les fanatiques et ferme envers le racisme. Ces deux dangers existent dans notre société. Il faut les regarder en face. On ne fera pas baisser le racisme en trouvant des excuses sociologiques à ceux qui deviennent fanatiques ou terroristes. Au contraire, ce discours misérabiliste pousse des Français dans les bras de Marine Le Pen. Le seul moyen de les retenir, c’est de défendre une gauche lucide, qui n’a pas peur des mots.


Le danger intégriste ne vous empêche-t-il pas de voir la réalité du racisme antimusulman ?


Si j’étais aveuglée par mes travaux sur l’intégrisme, je n’aurais pas repris mes travaux sur l’extrême droite identitaire, ni dénoncé l’OPA xénophobe du Front national sur la laïcité, ni pointé du doigt ce racisme dans tous mes livres et films. J’ai toujours mis en garde contre le détournement de la laïcité à des fins anti-islam, au point d’être détestée par des groupes comme Riposte laïque ou dénoncée comme «islamophile», parce que je refuse d’interdire le voile simple dans la rue, d’interdire à des mères voilées d’accompagner des sorties scolaires, ou parce que je soutiens le droit au choix entre un menu végétarien et un menu avec viande dans les cantines scolaires. Je n’ai jamais présenté le danger de l’intégrisme musulman comme un danger «invasif» ni cru à une prise de pouvoir islamiste en France. Ce qui m’inquiète, c’est que les agissements de cette extrême droite islamiste facilitent une prise de pouvoir politique de type nationaliste, fasciste et raciste. Par écœurement face aux discours de lâchetés sur l’intégrisme et le terrorisme.


La laïcité telle qu’elle existe est-elle adaptée aux évolutions de la société ?


Au niveau législatif, nous sommes arrivés à une forme assez élaborée et équilibrée de laïcité. Il faut se garder de régler tous nos débats de société par une nouvelle loi. Après avoir défendu la loi sur les signes religieux à l’école publique en mars 2004, il s’agit maintenant de trouver un compromis entre ce que l’on demande aux élèves et ce que l’on demande aux parents, entre ce que j’ai appelé dans la Dernière Utopie (2) «les lieux de contrainte», comme l’école, et les «lieux de liberté», comme la rue ou les commerces. Dans la rue, au domicile ou dans les restaurants, on ne peut pas invoquer la laïcité pour imposer un mode de vie, sauf en cas de trouble à l’ordre public comme le voile intégral, qui masque l’identité. Je suis consciente de la tentation de certains politiques de détourner l’esprit de la laïcité pour en faire un prêt à penser dogmatique, et je me bats contre ça.


Certains considèrent que blasphémer l’islam, c’est humilier les plus faibles…


C’est la logique de la «minorité contre la majorité» d’une certaine gauche. Dans cette logique, l’intégrisme n’est un problème qu’associé à la majorité religieuse française. Quand par exemple il s’agit de Christine Boutin, de la Manif pour tous et de l’intégrisme chrétien. Dès que l’intégrisme vient de l’islam, le discours change totalement, certains, à gauche, ferment les yeux. Cette façon de réduire les musulmans à des «faibles», même quand ils sont intégristes et veulent dominer (les femmes, les homosexuels ou les juifs), ne relève pas seulement d’un paternalisme exotique dégoulinant de bons sentiments, mais d’un essentialisme qui enrôle musulmans progressistes et d’extrême droite dans la même «communauté», presque des indigènes, à protéger. Cela me choque en tant qu’antiraciste. Je juge les gens en fonction de ce qu’ils pensent, pas de leur religion.

Quant au droit au blasphème, il nous protège tous, croyants et non-croyants. Sans ce droit, les tabous religieux sont au-dessus des autres, l’expression d’une foi minoritaire peut être considérée comme un «blasphème» par la religion majoritaire comme au Pakistan, le débat n’est plus possible, et nous renonçons à notre démocratie laïque.


Par rapport au reste du monde, la France est minoritaire dans sa défense du droit au blasphème, n’est-ce pas le signe qu’il faut évoluer ?


156 pays possèdent une loi contre le blasphème. Ce n’est pas parce que nous sommes minoritaires qu’il faut refuser de défendre notre modèle. Dans une époque mondialisée, le moindre dessin ou propos peut être sorti de son contexte, de son intention, pour être livré en pâture à des foules hystériques à l’autre bout du monde, qui n’en comprennent ni la langue ni l’humour, et ne l’ont souvent même pas vu ! Faut-il arrêter de parler ou dessiner ou se battre pour une information plus contextualisée ?

Il faut tenter de peser sur les règles qui doivent encadrer cette mondialisation sauvage de l’information. Les grands mastodontes de l’information comme Google, Facebook, appliquent les critères américains. En principe, tout est permis. Dans les faits, ils censurent le moindre sein ou dessins sur le religieux par peur des ligues de vertu. Par contre, les incitations à la haine raciste, homophobe, antisémite pullulent. Contrairement à DailyMotion, qui régule ses contenus, il y a sur YouTube des vidéos qui chantent les louanges des Kouachi. Ces grands groupes américains portent une part de responsabilité dans la montée de la violence verbale et donc physique de notre époque. Même si c’est un point de vue minoritaire, et encore très français, je plaide pour une liberté totale quand il s’agit de blasphémer, mais pas en cas d’incitation à la haine ou au meurtre. C’est toute la différence entre Charlie Hebdo et Dieudonné.


Justement, où est la limite entre blasphème et incitation à la haine ?


C’est la différence entre rire des terroristes et rire avec les terroristes. Rire du religieux, se moquer des fanatiques, d’Al-Qaeda et de Daech, comme le fait Charlie Hebdo, participe du débat d’idée. C’est même l’oxygène qui permet de prendre de la distance face à la violence physique. Se moquer de l’extermination ou d’un attentat, c’est relativiser l’horreur de la violence physique. Tout le contraire. Quand Dieudonné se moque de la Shoah, tout en déplorant que des journalistes qui portent un nom juif y aient échappé, quand il crée un parti avec un national socialiste qui fait des quenelles devant des lieux où on a tué des Juifs, ce n’est plus de l’humour… mais de l’incitation à la haine, raciste et d’extrême droite. Il faut expliquer aux jeunes, qui ne comprenent pas toujours la différence. C’est aussi l’un des buts de ce livre : fournir des arguments aux professeurs. Leur mission est colossale : aider une génération à passer du scepticisme propice au complotisme à un esprit critique correspondant à l’esprit des Lumières. Rien n’est plus urgent.
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


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