SolarFall a écrit :
@scagli :
L'article L227-7 traite de l'abus d'autorité d'un majeur sur un mineur par le biais de ses fonctions. Ca veux dire qu'un majeur qui a des relations sexuelles avec un mineur est coupable de délit SI il s'est servi de son autorité de fonction pour y arriver, exemple le cas d'un professeur qui couche avec une de ses élèves, exemple cité cryfingers, dans le post juste au dessus du tiens.
Et bien là tu fais état du 2°, on est d'accord, d'ailleurs c'est une jurisprudence assez classique.
Mais sinon en quoi la majorité ne peut etre un facteur d'autorité dans l'absolue ? donc un majeur ne peut avoir d'autorité sur un mineur sauf si c'est un parent, beau parent etc etc, vous considérez donc que le mineur est sur un pied d'égalité avec le majeur en dehors de ces cas ? je crois pas que cela soit sérieux.
L'application stricte de la loi pénale est certe le principe directeur de notre Droit pénal, mais lorsque des articles sont rédigés de manière à laissé discussion il appartient aux juges d'en dessiner les contours ce qui implique que la notion d'autorité n'est pas figée et on peut s'en féliciter. C'est tout simplement une succession de jurisprudence qui nous permet de savoir a peu près dans quel cas la loi risque de s'appliquer, et l'autorité de fait est suffisante ( Crim. 10 Oct 1967 )
Si on commence a scleroser le droit de notions précises, certes vous allez me dire où est la sécurité juridique ? et bien elle est là pour la protection des mineurs, et par le biais des faits présenter au juge ce dernier déterminera par la suite si l'on peut bien appliquer la loi pénale. Ainsi meme si une information peut etre ouverte par le procureur de la République à l'encontre d'un garçon de 19 ans par exemple qui a une copine de 17 ans, il ne va pas nécéssairement avoir 10 ans de prison ! Mais on peut très vite tomber dans le cas d'une personne de 40 ans voir plus, toujours en exemple qui a des relations avec une fille de 16 ans ou une femme de 40 ans et garçon de 16, est-ce qu'on peut considérer que le consentement du mineur n'est pas influençé par l'age de la personne ? que le mineur est encore trop faible pour faire la part des choses ?
vous allez me dire que je prend les mineurs pour des incapables, bien qu'ils ne soient pas capables au sens juridique non plus, il est présumé que ces derniers sont plus faibles, présemption qu'il peut bien sur étre écartée au vu des faits et de la personnalité du mineur, mais aussi et surtout du majeur.
L'essentiel du propos que je pose dès le départ au conditionnel contrairement à vous, très affirmatif ( a moins qu'un des forumeur soit Guy Canivet alors là je m'incline ), que le majeur peut etre poursuivie mais que l'examen des faits déterminera si il exerçait réellement une autorité de nature à détourner le mineur car ce qui compte c'est la protection de ce dernier.
Mais bon on peut toujours avoir un débat doctrinal sur la question puisqu'il s'agit de ça.