Le cercle des gentlemen (de droite)

Pourquoi faire autant de prises. La première était très bien.

Pour une fois que Morano ne dit pas une connerie ...

Une nouvelle adresse de choix pour les gentlemen de droite,
Tiphaine Auzière, 36 ans, fille de Brigitte Macron, ouvrira un établissement privé à Paris à la rentrée. Elle entend donner à tous les élèves une chance de suivre un enseignement de qualité, dans la ZEP difficile du 16e arrondissement avec des frais de scolarité de 9500 euros/an.

https://www.purepeople.com/art(...)063/1

Simple question, tu as vu où les 9500?

Dans l'article je lis

"Pour que tous les profils aient les mêmes chances d'intégrer le lycée Autrement, qu'importe le milieu social et la région d'origine, les frais de scolarité iront de quelques dizaines d'euros à 11 000 suivant les cas."

Ce qui me paraît un peu fumeux, mais bon.

C'est le baratin classique de ce type d'établissement pour fils à papa (et plus globalement de l'enseignement privé). Pour se donner une bonne conscience marketing, ça parle de bourse et de méritocratie. Mais quand tu regarde la réalité, il faut raquer cher pour mettre ses enfants dans ce type de bahut ou les privilégiés reproduisent leurs conditions sociales, fuck yeah Bourdieu !

Je m'étais amusé a regarder dans le dernier gouvernement qui n'avait pas fait sa scolarité dans une école privée, et c'était assez confondant en pourcentage face au reste de la population.

Ah oui ok.

Je suis plutôt d'accord j'avoue.

On peut avoir un apriori défavorable , plutôt légitime , mais on peut aussi ne pas écrire n’importe quoi pour le justifier

Les chiffres des résultats des diplômes obtenus en France dans le privé sont depuis fort longtemps nettement meilleurs que dans l'enseignement laïque.

Le privé est souvent choisi pour la qualité de son enseignement, et aussi et surtout pour sa discipline et son éducation morale et civique.

Quant aux prix exorbitants de certains établissements chacun est libre de les choisir ou de les rejeter! Ce qui devrait faire la richesse de la France, c'est bien cette diversité d'enseignement, d'où sortent des étudiants non formatés, ayant une analyse différente parfois, mais qui justement permet de grands débats politiques qui améliorent et modernisent notre démocratie, nos avantages sociaux, nos nombreux privilèges par rapport à d'autres pays!

mais avoir le choix implique présentement d'en avoir les moyens, non?

Pas forcément, c'est aussi un choix que de privilégier de bonnes études à nos enfants, en renonçant à certains loisirs ou vacances. C'est d'ailleurs surprenant de voir, en apparence bien sûr, la différence de niveau de vie des gens percevant approximativement le même salaire.

En fait, chacun fait son choix pas systématiquement en fonction de ses ressources, mais de ses propres convictions et ambitions pour ses enfants.

Je comprends ce que tu dis, j'adhère d'ailleurs plutôt à ce discours, cependant je trouve les coûts annoncés plutôt restrictifs.

À moins que les aides annoncées ne soient réelles bien entendu, et pas trop restrictives.

Non pas chacun, ceux qui en ont les moyens. Et encore parmi eux, la question ne doit souvent pas se poser.

Les enfants d'origine sociale défavorisée sont de plus en plus présents dans le public, tandis que ceux issus de familles favorisées représentent plus d'un tiers du privé en 2012, (en 84 c'était 1/4).

Ne parlons même pas des grandes écoles qui sont surpeuplées de gosses qui y sont poussés. L'enseignement "en renfort" accentue ça, et même en études de médecine (pour ceux qui ne sont pas à la page, parce qu'on en croise beaucoup). C'est fini depuis un certain temps le fameux concours de médecine exigeant mais qui a le mérite de mettre chacun sur un pied d'égalité : il y a les bénéficiaires de cours privés conçus pour ça (supexam, etc.) à côté (à la louche je dirait 1/4 ? c'est de l'observation.), et les autres.

Vous l'aurez deviné j'ai suivi des études longues dans le privé et mon père était le seul à travailler comme ouvrier dans une tréfilerie-câblerie, gagnant un très modeste salaire.

Mais il est vrai que les frais réclamés dans les années 64 étaient très éloignés de ceux réclamés aujourd'hui!

Moi j'ai des parents qui gagnaient juste assez pour que je n'ai droit à aucune bourse, des conseillers d'orientation qui étaient perdus, des Bac virtuellement à +xx histoires de rallonger la durée d'études et caviarder des formations qui ne nécessitent absolument pas le nombres d'années demandées, des jobs accessibles si t'es le fils ou le copain de ou encore juste parce que tu as fais tel école ; méritocratie mon cul, dès que tu sors du cadre formaté c'est la merde, et ça ne s'arrange pas si tu décides de reprendre des études à 30 ou 45 ans.
C'est comme ça qu'on retrouve des putains de débiles à des postes importants ou des gens intelligents avec des bullshit jobs, et ne me dites pas que vous n'avez jamais rencontré l'un et l'autre.

Sur backstage, j'ai rencontré des gens avec des bullshit jobs. Mais des gens intelligents, jamais.