Biosmog a écrit :
PP a écrit :
Et donc c’est la faute de l’Etat si ces gens deviennent des terroristes ?
PP a écrit :
Je tiens à la souligner, surtout.
Blow Up a écrit :
Les gens radicalisés (la plupart des terroristes qui ont opéré en Europe d'ailleurs) ce sont des jeunes qui viennent de ZUS, qui sont nés en Europe et que l'Etat a abandonné au salafisme et à l'islam politique.
Le vieux bouillon victimaire.
PP a écrit :
L’Etat (l’école républicaine, les transports publics, les habitations à loyer modéré, la caisse d’allocations familiales, la sécurité sociale, l’hôpital public, la police, la politique de la ville, etc.) a donc
abandonné des jeunes, qui, plus ou moins faibles émotionnellement et intellectuellement, ont basculé dans l’islamisme et le terrorisme.
Si cette rengaine victimaire éculée vous convient comme constat...
Dans le genre grotesqueries, ta façon de caricaturer les propos pour éviter de penser est plutôt triste. Mais je note surtout que t'es habituellement plus prompt à avoir des réflexes de vieux régent quand il faut dénoncer l'existence de zones de non-droit, ou quand un épisode soi-disant laxiste de justice signale pour toi la démission de l'État. Ah, tiens!?
Sinon, juste pour situer: Blow-Up parlait de vocation terroriste, donc ça va un peu plus loin que des problèmes de mobilité, des difficultés financières, des douleurs de dos ou le manque d'animations socio-culturelles
Merci de tes explications banales.
Je sais bien que pour certains l’Etat omnipotent doit finir par porter une responsabilité sur tout, mais ce genre de propos qui établit un lien de causalité entre une vocation terroriste comme tu dis et un abandon de l’Etat qu’auraient eu à subir ceux qui embrassent cette carrière alimente insideusement un propos victimaire que je récuse, comme je l’ai quelquefois fait ici.
Mr Park a écrit :
Il y a un problème en Europe avec un certain Islam? Oui, assurément. Il faudrait cibler les causes, mais le climat est toujours trop émotionnel (Bataclan,...) pour le faire sereinement. Une fois de plus je le répète, la question à se poser c'est "pourquoi des gamins ici depuis 3 générations préfèrent-ils subitement l'Islam radical à la République?". Personne ne se pose cette question, le "pourquoi". On a le "comment", qu'on nous serine à longueur de journée, mais pas le pourquoi.
Ca crée un mélange nocif, entre migrants, gamins des cités, tout ça est mis dans le même sac. Des migrants, des vrais, j'en côtoie, l'Islam c'est pas leur priorité. Musulmans, pas musulmans, rien à foutre. On peut se poser des questions sur l'Islam et avoir des valeurs.
Toute ressemblance avec des faits actuels serait purement déprimante, car on apprend rien de l'histoire. Alors maintenant pour moi, si un mec a la dalle ou a froid j'ouvre la porte. Je me poserai des questions sur l'islamisme radical plus tard.
Je n’ai aucun problème avec les migrants, l’histoire des migrations est l’histoire des hommes, et les stupides notions de nation et de frontières n’ont pas à entraver la nécessaire fraternité que se doivent les populations en cas de péril, à cet égard la France, en période pré-électorale et touchée par les attentats, n’a pas forcément montré toute la diligence qu’on aurait pu trouver justifiée.
Je n’ai pas de problème non plus avec l’Islam et le monde arabo-musulman, bien au contraire, même si je n’ai aucune appétence pour les religions en général, et je ne suis pas - mais alors pas du tout - de ceux qui font un amalgame entre Islam et islamisme, c’est pourquoi je déplore que la visibilité de cette religion soit de plus en plus marquée par ce qui relève d’une expression politique (le voile notamment et ses dérivés toujours plus claustrateurs). Bref...
Le pourquoi est multi-factoriel évidemment (je ne pense pas avoir dit quoi que ce soit qui s’approche un tant soit peu du contraire), et nombre de facteurs sujets à controverse contribuent à forger ces destins ou plutôt ces impasses sanguinaires.
Je dis juste et redis donc qu’adresser à quelqu’un le message qu’il serait une victime l’enferme et ne contribue qu’à nourrir en lui un ressentiment dont il n’est pas exclu qu’il soit totalement dénué de fondement quand on observe objectivement les faits.