Laurent Baumel
> Député PS d’Indre-et-Loire
> Ce n’est pas l’heure de mener des débats d’avant-garde qui ne recréent pas de la confiance avec les couches populaires qui ont le sentiment que la gauche ne s’occupe pas d’elles.
Patrice Carvalho
> Député Front de gauche de l’Oise
> Je voterai contre. J’ai voté le pacs et c’est suffisant. Le mariage, c’est un homme et une femme qui peuvent concevoir un enfant. La nature n’est pas faite autrement. Ce dossier, ce n’est pas la priorité des Français en ce moment, c’est de l’enfumage!.
Gérard Charasse
> Député Socialiste, radical et citoyen de l’Allier
> Je suis opposé à cette proposition qui ne figurait pas dans mon programme de campagne qui reprenait, au niveau national, pourtant l’essentiel de celui de la majorité présidentielle. Je n’ai pas changé d’avis et, non pour des raisons de “nature”, mais pour des raisons politiques, je ne voterai pas cette proposition.
Jean-François Debat
> Maire PS de Bourg en Bresse
> [...] Pourquoi, alors, refuser le mariage pour tous ? Parce que du mariage découlent, automatiquement, les questions de filiation et de parentalité, et que c’est sur cet aspect que j’ai un désaccord de fond. En effet, pour moi, il n’y a pas de droit à l’enfant, mais des droits de l’enfant. Je comprends parfaitement l’aspiration de couples homosexuels stables à élever un enfant, et ne la traite ni avec ironie, ni avec suspicion. Cependant, à mes yeux l’enfant n’est pas un droit, ni pour un couple hétérosexuel, ni pour un couple homosexuel.
Georgina Dufoix
> Ancienne Ministre PS
> Pour que deux personnes d’un même sexe puissent se marier il faudrait changer le code civil, et en faire disparaître tout ce qui traduit l’altérité entre un homme et une femme, et essentiellement les mots Père et Mère. Ne nous y trompons pas, derrière ce changement de mot, il y a, bien sûr, la volonté de faire plaisir à une communauté, la communauté homosexuelle (LGBT). Mais il y a surtout un présupposé fondateur qui est celui de la philosophie du Genre.
Elisabeth Guigou
> Ancienne Ministre PS
> Pourquoi l’adoption par un couple homosexuel serait-elle une mauvaise solution ? Parce que le droit, lorsqu’il crée des filiations artificielles, ne peut ni ignorer, ni abolir la différence entre les sexes. […] Je veux être parfaitement claire : je reconnais totalement le droit de toute personne à avoir la vie sexuelle de son choix. Mais je dis avec la plus grande fermeté que ce droit ne doit pas être confondu avec un hypothétique droit à l’enfant.
Bernadette Laclais
> Député PS de Savoie
> [...] Mais au nom de l’égalité des droits entre adultes, faut-il créer par la loi des inégalités entre enfants ? Certes ces inégalités existent déjà entre enfants de conditions différentes, mais elles sont le résultat de parcours de vie, de situations de fait. [...] Mais cela suffit-il à admettre que, par l’a priori de la loi, des enfants auront à grandir avec des parents de même sexe, et d’autres avec des parents de sexes différents ?
Sylviane Agacinski
> Philosophe, professeur, épouse de Lionel Jospin
> Le mot-valise homoparentalité a été forgé pour instaurer le principe d’un couple parental homosexuel et promouvoir la possibilité juridique de donner à un enfant deux parents du même sexe. Or c’est bien l’institution d’un couple parental homosexuel qui fait question, dans la mesure où il abolirait la distinction homme/ femme au profit de la distinction entre homosexuels et hétérosexuels. Cette dernière division est-elle en l’occurrence pertinente ? […]le lien de filiation unissant un enfant à ses parents est universellement tenu pour bilatéral, et cette bilatéralité serait inintelligible si elle ne s’étayait directement sur la génération sexuée
Jérôme Lambert
> Député PS de Charente et neveu de François Mitterrand
> Que celles et ceux qui choisissent de vivre une sexualité différente soient considérés et protégés en tant que personne humaine, mais que leur mode de vie n’impose pas des changements pour toute l’organisation sociétale.
J’aime ça, j’aime cette rassurance. Et ce que je souhaite à tous les enfants du monde, c’est d’avoir un papa et une maman. [...] Mon goût profond va pour les vraies valeurs. Le mot mariage pour moi il est un peu sacré.
Ségolène Royal
> Ancienne candidate PS à la Présidence de la République
> La famille c’est un père et une mère.
Bernard Poignant
> Maire PS de Quimper
> Seule compte l’idée que l’on se fait de l’accomplissement d’un enfant. A mes yeux et quoi qu’il arrive, il se construit dans l’altérité des genres, masculin et féminin, père et mère. Qu’ils soient présents ou absents, parfaits ou imparfaits. Un enfant doit toujours savoir qu’il a ou a eu un père et une mère. Personne ne peut discuter ce fait. [...] S’agit-il de permettre une reconnaissance sociale de l’amour ? La réponse est encore non. S’agit-il d’une question de filiation, donc des enfants ? La réponse est oui. Car le mariage entre deux personnes de sexe différent présuppose une filiation biologique, au moins quand elles sont en âge de procréer. Elles ignorent aussi si l’un des deux ou les deux sont stériles. Quand un enfant nait, le mari est présumé père et seulement présumé car l’enfant a pu être conçu avec un autre homme dans l’ignorance du mari. Quand le couple n’est pas marié, l’enfant est reconnu ou pas par le compagnon ou tout autre homme. Dans tous les cas de figure, il y a un père et une mère.
Jean-Marc VEYRON
> Maire de Chasselas
> En tant que citoyen homosexuel, je ne me sens pas du tout représenté par les associations LGBT. [...] J’ai ainsi acquis la conviction que l’idéal, pour un enfant, est d’être élevé dans une famille composée d’un père et d’une mère. On va me dire que les hétéros divorcent, se remarient, recomposent des familles. C’est une réalité qu’on ne peut pas nier. Mais la loi doit reconnaître ce qu’il y a de beau et de souhaitable, pas encourager les pratiques minoritaires. La loi doit protéger le plus faible, donc l’enfant.
"la chrétienté a aboli le christianisme" (Sören Kierkegaard).