Le recensement, comment ça marche ?

je les ai brisé le dernier jour... ils pouvaient rien dire les gradés

J'étais libéré le 02 février 1989 à 12h00
Mais voilà qu'à 11h45 alors que parmis les "libérables" (je vous ferais un topos MDR) on me demande de me mettre en colonne dehors... on était une trentaine en civil pret à sortir de ce mer**ier apres 365 jours de devoir au nom de la défense national.

on se rassemble donc car pas question de mutinerie... pas au dernier moment pas à la fin.

_"en colonne couvrez !.... garde à vous !!! fixe !!!"

et nous voilà en train d'attendre comme des c*ns

On nous met en face de nous dans le même ordre le contingent de la 88/12 qui venait de finir ses classes et donc supposé nous remplacer

J'avais pitié pour eux qui dans leur uniforme tout neuf nous faisait une haie d'honneur pfffffff les pov'gars.
Puis remise des diplomes et médailles pour certains
11h55 à 5 minutes d'etre déclaré civile, le major accompagné du colonel + adjudant chef décident de nous poser des questions un par un histoire de montrer que notre unité est une élite.

_ "soldat machin ! qu'allez vous faire apres l'armée?"
_ "je vais travaillé major
_ "c'est bien ! et vous.... et vous..... et vous..... et vous etc...."

on devait dire à voix autre notre futur avenir afin que les nouveaux entendent bien.... pffffffffffff

le major arrive vers moi et moi je sourie fièrement epaule droite
ce c*n se dit surement que j'aurais plein de choses à dire de valorisant

il était 12h05 j'm'en souviens bien

_"et vous????"
j'réponds
_"Je vais retourné à l'endroit d'ou l'armée m'a prise major !!!!!!!"
_"Haaaa bon???? et d'ou venez vous SOLDAT ?????
_"de l'ANPE MAAAJOOOR !!!!" mdrrrrrrrrrrr

dégoutés !!!! il on fait rompre les rangs et il nous ont.... foutu dehors entourré de gendarmes qui nous ont restitués nos cartes d'identités civiles qu'on nous avait pris 365 jours avant

On a atterit au bistro entre pote et on c'est lachement bourré la tronche... comme quoi! l'armée nous avait bien apprise au moin ça.

Dans le train on chantait zérooooooo... rond comme des queues de pelles mais les yeux pleins de larmes et des adresses pleins les poches et des souvenirs d'enfer mélé à une questions qui nous taraudait....
pourquoi nous? MDRRRRRRRRRR et s'en suivait une réponse à l'unissons.... "on l'a fait et on vous emm***rde "!. mdr

je peus vous dire ce que j'ai fait arrivé à Versailles ? j'ai fonçé à l'ANPE et sourrire au lèvre j'ai hurlé :" ME REVOILAAA!" (j'étais pas mal au niveau de l'alcootest )
On m'a fait sortir dehors et on m'a dit qu'il fallait que j'attende un mois pour me réinscrire MDRRRRRRRRRRRRRR

PS: je suis toujours en contact avec mes potes d'armée mais beaucoup nous ont quitté... ainsi va la vie

topo: afin de paraitre moin long, l'année d'un appelé du contigent se découpait en plusieurs parties
début

Bleu bite ou bitoss (durée 2 mois) là on s'en prend plein la tronche

bleu (durée deux mois) on apprend et donc on se fait encore emm*rder

Pierrot (durée 2 mois) attention car une tradition voulait qu'un libérable se donne le droit de couper la cravate d'un pierrot... donc fallait faire gaffe à sa cravate. on pouvait prendre du trou pour une cravate coupée

Ancien (durée x mois dans l'attente de la quille) là pas de probs on forme même les bleus

Quillard (il vous reste 100 ou moins à tirer jours donc on envoit un père cent à sa famille.. c'est une lettre style condoléance qui entère les 100 jours) on forme les bleus et les pierrots

Libérable (les 2 derniers mois) là ça sent bon et on fait péter les scores soit le nombre de jours restants on chasse du pierrot afin de couper les cravates (perso j'ai coupé la cravate de mon binhomme que je savait qu'il venait de passer pierrot mais dans ma poche je lui ai filé une neuve que j'avais ... il m'a payé une mousse comme il se doit

libéré ou zéroman là vous êtes dehors... youpiie

des qu'un contingent est libéré, vous accedez à ces titres du moin valorisant au pluss

il y avait des contingents tous les 2 mois. Au foyer on demandait à un mec "tu est de quel contingent?" lui: 88/06 alors moi j'lui répondais: "88/02 !! 90 dans ta "gu**le" il était dégouté mais moi j'pouvais me fair avoir pareil par un mec dont le contingent était proche de la sortie... et bam on me pétais un score dans la tronche "

Franchement la meilleur chose est qu'il n'y a plus ça... même si au passage pour les potes on se dit qu'on aurait jamais connu ça
Je suis heureux pour les jeunes aujourd'hui qu'ils ne donnent plus une année pour un truc pareil et je vais etre honnete.... 1 jour comme il font aujourd'hui, c'est un jour de trop

Oh la vache, ça me rappelle les souvenirs d'armée de mon père.

"Allez me chercher la clé du champ de tir."

"Gaffe à la tourelle du char, si vous continuez, vous allez la dévisser."

Et puis le grand classique déjà évoqué qui consiste à écrire et lire pour quelqu'un qui ne sait faire ni l'un ni l'autre. A priori, la lecture de la lettre d'amour (qui en l'occurence est une lettre de manque d'amour) est une expérience en soi.

tout à fait lemg c'est un truc qui marque lire et ecrire la lettre d'un copain de chambrée

question drague, c'est clair que les manques de sexe font qu'entre l'éloignement, la bière et le montant de la solde, et le temps d'une permission de 4 heures ben certains demande des tarifs "spéciaux" aux professionnelles qui ornent les abords de la caserne les soirs de permissions
Moi je fonçais au p'tit bal de quartier du coin... sisi... elle étaient aceuillantes les dames seules... y en avaient même qui vous payait... pour danser?...
nan pour autre chose

merci l'armée