J'ai du vieux !
En voici une petite:
Parties à la conquête du jardin de ma vieille grand-mère, j’observe ma petite sœur et sa meilleure amie Chloé. Avec leurs joues de poupées russes, elles scrutent et arpentent à quatre yeux les longues tiges vert jauni, encore recouvertes de rosée. Les voir parcourir ces prés en changeait le sens. L’herbe fraîche et courte se faisait jungle, chaque tilleul devenait baobab. Continent perdu pour deux petites citadines, peut-être à la recherche d’escargot ou autres : insectes et petites fleurs, parfois réels, le plus souvent inventés. Leur regard vint à s’attarder sur quelques framboises, finalement bien plus banales que ce que l’on s’était laissé imaginer. Les saisissant d’abord du bout des doigts pour les épargner.. afin de mieux pouvoir s’en rougir les lèvres ensuite, ma petite sœur se laisse encore aller à la douceur enfantine, celle qui vous poussent à grimper sur tous les arbres, à sauter dans toutes les flaques de boue.. Peu importe ce qu’en penserait votre maman : « la pluie est faite pour ça ». A présent l’ensemble de son visage est mauve, son sourire est béant, sa joie éclatante. Dommage que sa poupée Chloé ne puisse pas elle aussi en profiter..
Et un happening où l'on devait donner des définitions à des mots inventés et les placer ensuite dans une histoire, un texte =):
Les définitions:
Frile: NF. Petit mammifère sauvage diurne. Imberbe et pourtant de la même famille que le castor, la frile vit en Indonésie. Elle doit son nom à sa peau finement bosselée qui rappelle celle de l'être humain lorsqu'il frissonne. On l'appelle aussi "frileupoil" dans son pays d'origine.
Velouse: NF. Association de l'adjectif "velu" et du nom "pelouse"; la velouse indique une pilosité abondante.
Coltance: NF. Signale la profusion d'un produit, d'un objet. Exemple: "Une coltance de brosses à dents circule dans cette usine".
Ipnéique (être): Du nom féminin ipnéie, l'adjectif "ipnéique" s'attribue à une personne indécise dans ses choix relationnels.
Oulosif: NM. Se dit d'une situation peu claire, difficile à comprendre ou à admettre. Exemple: "Ce record est oulosif."
Et l'histoire:
A l’époque où une coltance d’animaux à plumes et à poils sillonnaient encore la terre meurtrie d’Indonésie, la frile, elle, attendait. Elle attendait que le monde change et que, tout comme les tigres de Sumatra, une velouse épaisse mais légère lui pousse sur le dos.
Oh bien sûr elle était heureuse de profiter de la fraîcheur presque glacée de l’eau lorsqu’elle s’y baignait,. Sans oublier qu’il était très agréable de sentir les vagues de vent lécher son petit corps frêle à chaque mousson. Néanmoins, il fallait le reconnaître : avec des poils, elle aurait bien plus fière allure.
De plus il est difficile de n’être aux yeux des plus forts qu’un repas dodu tout disposé à glisser le long de leur œsophage ! Aussi, c’était décidé, cette petite frile-là sortirait du lot : sa parure serait digne de celle d’un Orang Outans !
Encore fallait-il savoir comment l’obtenir, cette toge de noblesse.
Ipnéique, le petit animal bosselé ne savait à qui se fier, à qui demander conseil.
Aux ours ? Grand Dieu non ! Il la mangerait toute crue !
Les tigres, quant à eux, bien qu’ils étaient ses idoles, n’en feraient qu’une bouchée.
« Crak ! » Surprise par le vacarme derrière elle, la petite frile et son sang firent demi-tour. Un éléphant se présentait à elle.
«- Ca alors, je n’avais encore jamais vu un être tel que toi, glapit la frile en tremblant. Et.. tu n’as ni plumes, ni poils. Me mangera-tu ?
- Cela m’étonnerait, répondit l’éléphant, je ne mange pas de viande.
- Tout comme moi, se dit à elle-même la frile, pensive.
- Je n’ai pas de poils non plus, intervint un serpent vert de liane, mais cela ne m’empêchera pas de te manger ! »
La situation était oulosive pour le petit animal qui, à présent, longeait de l’intérieur le corps du serpent : Nul donc besoin de toison pour être le plus fort ?
Et enfin, un poème qui remonte à quelques temps également:
Oh s’il te plais.. reviens ?
Cadence où gravite un bémol:
Il s’agite et s’affole,
Mon papillon dans son scaphandre..
La fleur le dérange.
Oh allez tant pis, reviens !
Piensa en mi sans cesses !
Je pense à toi moi !
S’ensevelit ma fausse tristesse pour un nouveau départ:
C’est la chenille qui redémarre, s’emballe, va.
Déréglée la folle !
Fichu ver, foutue bestiole.
Preums dans l’attachement, c’était ma seule condition
Tu viens ? On va fanfaronner de-ci de-là,
En criant, en HURLANT
Nos deux noms à tue-tête.
On clamera tout haut :
"Youhou nous sommes là!, c'est lui !, c'est moi !"
J'en vole d'avance, j'en frémis déjà !
Deux sans-gènes dénués de vergogne.
Deux fous qui..
J'aimerais tant partir en besogne
…tu viens ?
Pis là chuis en train de composer un nouveau logorallye donc jle mettrais ici aussi stu veux. ^^ J'aime beaucoup les histoires..
A Certain Romance