je crois que cet homme mystère est la conscience du héros. J'ai lu pas mal d'interprétations et je pense que la plus plausible est la suivante :
ATTENTION SPOILER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! NE REGARDEZ PAS CECI AVANT D'AVOIR VU LE FILM.
Le film est en 3 parties. Deux sont des délires du héros, une est réelle. Le film ouvre sur le premier délire du héros. Ce délire est surement proche de la réalité mais on voit dans cette partie des videos sensées faire prendre conscience au héros qu'il a bien tué sa femme. La deuxième partie survient lorsqu'il est frappé par un policier.
A partir de cet endroit, on est dans la réalité. Cette partie s'arrête quand il voit des éclairs dans sa cellule et des visions d'un jeune homme, d'une autoroute qui l'emmène vers un autre univers.
On est effectivement transporté dans la troisième partie du film. Tout est à l'opposé de la première partie : Pete est beau gosse alors que Fred commence à prendre u poid, vieillir... ; la femme de Fred est froide et insatisfaite, brune ; la femme fatale que rencontre Pete est allumeuse, follement amoureuse, blonde ; Fred est trompé, Pete est l'amant. On peut encore noter de nombreux détails par rapport à la symétrie entre la première et la troisième partie. Le message est clair, notre héros ne veut pas se faire à la réalité. Seulement, lorsque vient le moment de l'ultime relation sexuelle entre Pete et sa nouvelle petite amie à coté de la cabane, Pete dit "Je te veux" elle lui répond "tu ne m'auras jamais", et c'est là que la réalité revient avec l'homme mystère et le visage de Fred. L'homme mystère tue froidement Mr Eddie et murmure quelque chose à l'oreille de Fred. Celui-ci rentre chez lui et dit la première phrase du film à son interphone. Il rentre dans sa voiture et s'enfuit. Pourchassé par la police (peut être la réalité) on comprend qu'il est sur la chaise électrique à ce moment (éclairs, spasmes).
Voilà, il reste pas mal de zones d'ombre mais on ne peut tout éclaircir je pense.
«L'humanité est devenue assez étrangère à elle-même pour réussir à vivre sa propre destruction comme une jouissance esthétique de premier ordre.» Walter Benjamin