naggue a écrit :
Il faut dire que la fatigue aidant, on devient tout de suite beaucoup plus sensible dans ses moments là...
J'ai l'impression qu'on a tous une réaction différente. Le jour où mon fils Malo est né, j'étais fiert comme Artaban et tout de suite après, ultra protecteur et dingue amoureux de ma femme !!! (je l'étais déjà mais bon, ça évolue).
Placé brutalement derrière la barrière où l'on passe de statut d'enfant puis d'adulte à parent, les changement induits apparaissent petit à petit tout au long de l'existence de père.
Je vois la vie, les gens, les objectifs d'un oeil différent. Les valeurs prennent plus de place, nos ainés deviennent subitement plus fragiles, on les comprend mieux, on prend conscience du temps qui passe et des générations qui nous séparent ou nous rapprochent... Il devient précieux.
Personnellement, je me sens comme un coureur de relais, je passe le témoin à mon fils tout en faisant en sorte qu'il lui soit le plus léger possible...
Pour lui, je me suis réengagé politiquement, je me défonce au boulot et me relance dans l'existence. Je n'ai pas le droit de faillir, il est trop fragile et a besoin de moi...