Amateur ou professionnel ?

AlexB6
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    AlexB6
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Petites questions qui ont sûrement déjà été posées, mais c'est pas grave...

Qu'est ce qui différencie un amateur d'un professionnel ?
Quel est la frontière entre amateur et professionnel ?
A partir de quel moment on est considéré comme professionnel ?

Bon je sais que ces questions peuvent paraître redondantes, mais bon ...

Et puis vos éventuelles réponses pourront peut être enrichir ma présentation sur le métier de "musicien professionnel", bien que j'ai déjà la réponse à pas mal de questions ....
Mais enfin, c'est toujours mieux d'avoir l'avis de pleins de gens plutôt que de se limiter à 4 ou 5 connaissances....
Novitche
ben c'est tout con... professionnel, c'est sa profession...

A partir du moment où on te paye pour faire quelque chose, tu deviens professionnel... t'as jamais entendu un e daube à la radio ? et ben le gars c'est quand meme un pro ! Et donc oui c'est plus que possible qu'un amateur soit plus doué qu'un pro !
AlexB6
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  • #3
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    AlexB6
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Donc pour toi Novitche c'est le fait d'être rémunéré qui prime....

Bon ben j'ai plus qu'à me faire payer pour ma session studio du mois dernier alors ...
Novitche
C'est pas pour moi... Professionnel ?! Profession ?! Enfin je ne peux pas me tromper sur un truc aussi con ?! si ?!

Amateur, du latin qui signifie aimer... On peut meme etre Bassiste amateur sans avoir touché une basse de sa vie... techniquement c'est possible d'aimer le son et de ne pas pratiquer... Je crois meme que les gamins en Indes attendent des années avant de toucher une percu...

Si tu veux etre pro, tu as juste à te faire payer... en revanche ça ne fera pas de toi un mec plus doué... Il faut bien voir qu'etre pro ce n'est pas forcement synonyme d'etre meilleur... Alors oui on peut considérer qu'on est bon a partir du moment où quelqu'un nous paye pour nous écouter... mais franchement c'est pas toujours le cas... mais normalement ça devrait etre ça... On est amateur, on progresse, qq'un nous remarque parce qu'on est bon et nous paye : on devient pro ! (notons que l'amateur était bon avant de devenir pro ^^).
jeanlh
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  • #5
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    jeanlh
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Yo !

Il y a de vraies burnes qui gagnent leur vie avec la musique. Ils sont professionnels. Ce n'est pas une question de niveau.

Par contre, il y a des mecs très doués qui ne gagnent pas leur vie avec la zique...

Mais c'est valable pour tout. J'ai un pote qui est un excellent photographe, mais qui ne gagne pas sa vie avec.

Pour simplifier : un professionnel est celui qui est musicien de profession.

Ce n'est pas une question de niveau...
icks
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  • #6
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    icks
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je suis d'accord avec les explications au dessus, maintenant le gars qui prends 100€ par set car il joue dans les bars le week ends, ca n'est pas un professionnel s'il a un autre métier qui lui rapporte plus, comme soudeur a 1100 € par mois. Je dirait un semi-pro.

Par définition, la profession principale est celle qui rapporte le plus de autres professions s'il y en a.
-- http://www.myspace.com/seafoamshamerocks --
When the Boogeyman goes to sleep every night, he checks his closet for Chuck Norris.
Novitche
Tout à fait ! Comme je disais à ce propos "professionnel, c'est SA profession... "

Meme s'il fait un trentaine de cachet par an, d'un point de vu administratif il n'est pas intermittent, donc pas professionnel... à la limite, il le devient pour lui et son réseau s'il poursuit son métier au black et qu'il arrive à vivre de son instrument...
AlexB6
  • Special Méga utilisateur
  • #8
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    AlexB6
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Merci Novitche d'intégrer à ton discours la notion "intermitent du spectacle"...
C'est intéressant pour mes travaux !
Et tu bénéficie de ce statut en déclarant tes revenus comme provenant de prestations musicales alors ? Ou je m'égare...
Novitche
non je n'ai pas pu faire mes dates, je n'en avais qu'une trentaine...

Et donc l'Etat a pu récupérer l'assurance chomage quotisé sur mon salaire... ce qui m'a bien fait rire puisqu'on disait que les intermittents coutaient cher ! pas du tout, ce statut permet à ceux qui ne font pas leur dates de rapporter de l'argent à l'Etat...

Et puis là je suis au Japon donc le statut d'intermittent maintenant
foes
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  • #11
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    foes
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je travaille avec des musiciens de plusieurs horizons.

Je ne fais absolument pas la distinction entre un type qui paie son loyer avec ses cachets de musicien ou celui qui bosse à l'usine.

L'intermittence étant un régime de chômage, l'intermittent n'est donc pas un professionnel de la musique, mais un chômeur qui fait de la musique, surtout s'il doit faire roadie de temps en temps pour rentrer ses cachets.
L'intermittence est un statut, pas un métier.
Il y a des intermittents (donc des gens qui font leurs 50 cachets net l'an) et qui font dentiste à côté (ou couvreurs zingueurs)

Il y a des domaines où il faudrait à mon avis redéfinir le terme de professionnel.

Selon moi, soit on considère que le musicien pro est celui qui vit de ses rentes musicales (donc l'intermittent n'est pas pro), un musicien de philharmonique payé au mois comme tout le monde, ou un musicien libéral (Jannick Top), soit on considère que pro c'est avant tout une attitude (être à l'heure, connaitre ses parties, avoir des cordes de rechange, pouvoir faire son l'instrument qu'on a entre les mains quelque soit l'ampli, ou la marque de l'instrument....).

Je connais un type qui a deux métiers : il bosse à mi temps à auchan lundi mardi mercredi, et les vendredi samedi soir il bosse comme barman

Ceci dit je connais des intermittents qui ont des attitudes très "pro"
Mais pas tous.
AlexB6
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  • #12
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    AlexB6
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Voilà un excellent message !
Une bonne conclusion (ou une synthèse) pour mes travaux....

C'est à mon sens le vrai problème: être musicien pro, c'est quoi ?

C'est con j'y avais pas pensé avant...

Alors merci foes
foes
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  • #13
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    foes
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Novitche a écrit :
non je n'ai pas pu faire mes dates, je n'en avais qu'une trentaine...

Et donc l'Etat a pu récupérer l'assurance chomage quotisé sur mon salaire... ce qui m'a bien fait rire puisqu'on disait que les intermittents coutaient cher ! pas du tout, ce statut permet à ceux qui ne font pas leur dates de rapporter de l'argent à l'Etat...


L'intermittence ne coûte pas si cher à l'état.
Les cotisations versées par les intermittents représentent environ 3 % du total des cotisations versées par les travailleurs de notre beau pays.
Les compensations versées aux intermittents par l'assurance chômage représentent environ 4% du total de ce que coûtent les chômeurs de ce pays de merde.

N'en concluez pas que l'intermittence ne coute qu'1 %, le calcul est bien plus compliqué, il y a plein d'autres paramètres à gérer.
Mais ça donne quand même un idée.
foes
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  • #14
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    foes
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asrB6 a écrit :
Voilà un excellent message !
Une bonne conclusion (ou une synthèse) pour mes travaux....

C'est à mon sens le vrai problème: être musicien pro, c'est quoi ?

C'est con j'y avais pas pensé avant...

Alors merci foes


De rien..
Je me suis posé beaucoup cette question quand il a fallu un jour que je pousse des caisses pour faire des cachets, ça m'a posé un vrai problème d'éthique, surtout le jour où j'ai préféré pousser des caisses pour 700 euros le week end, plutôt que d'aller faire un concert pour 150 misérables n'euros.
Ce jour là j'ai décidé d'arrêter de vouloir être intermittent à tout prix.
Depuis je suis passé fonctionnaire...
Et c'est très très très très très comptatible avec la vie de musicien.
Je vis même mieux ma relation à la musique.
jeanlh
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  • #15
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    jeanlh
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J'ai moi-même essayé d'être intermittent de la musique et ça a faussé les rapports que je pouvais avoir avec mon instrument et les autres musiciens.

C'était la course au cachet et c'est un vrai cul de sac quand on n'est pas "introduit".

J'ai connu des musiciens intermittents, mais peu en fait. Ceux qui se disent musiciens professionnels sont souvent au rmi et gèrent leur passion comme ils peuvent. Je ne juge pas, c'est un simple constat. Je respecte trop les musiciens de qualité pour m'arrêter à ce genre de choses.

Par contre, le fait de ne pas devoir courir après un cachet me donne la possibilité du choix et donc de l'investissement que je vais pouvoir donner à tel ou tel projet. Plus de liberté en fait.

Bien sûr, je ne suis que difficilement dispo pour répéter la journée maintenant, mais souvent, ceux qui sont dispos la journée font un métier qui le leur permette, ou bien ils sont intermittents de la musique, ou bien au chômage, tout simplement.

Comme beaucoup malheureusement, quand je ne faisais que de la musique, elle ne me faisait pas gagner ma vie suffisamment. Il y avait les assedics pour compenser. Je me disais musicien professionnel, mais avec le recul, je n'étais qu'un assisté, car même pas intermittent... Et ca ne peut pas durer longtemps...

Je me sens plus en adéquation avec tout ça maintenant que je ne compte plus sur les 100 euros que je peux me faire de temps en temps pour payer mon loyer ou ma bouffe...

J.

En ce moment sur basse électrique...