Le café du bassiste

Pareil, pour la fête de la musique, j'en déduis que c'est mort. Et pareil après ce sont les vacances.
Mais à la rentrée, on risque de perdre le gratteux et le batteur.
D'où mon envie de jouer.

Rah frustration quand tu nous tiens !

Salut les basseux.

C'est marrant ça de voir le choix de chacun entre la musique et la sécurité.
J'ai pas eu assez de c****les pour ce qui me concerne. Au moment du choix, alors que j'avais la chance d'avoir un bon groupe de potes, j'ai finalement choisi de m'occuper plus sérieusement mes études (des vraies, aussi !!!) et de remiser la musique au rang de "loisir".
Du coup plus le temps de faire de la zik ni d'intégrer un groupe, absences prolongées dues aux exams et aux partiels, bref la vie réelle m'a rattrapé.

Est-ce que je regrette ?

Oui et non.

Oui parce que je me suis senti frustré longtemps et il m'a fallu attendre quelques années plus tard, une fois établi dans ma vie, (à l'image des bourges/cochons que Jacques Brel fustigeait, c'est comme ça que je me voyais), pour me dire que je ne pouvais plus passer à côté. Finis les prétextes.

Et non parce que j'ai pu reprendre contact plus sérieusement la musique, avec le souci "matériel" en moins. Aujourd'hui, je peux me consacrer uniquement à la musique.

Est-ce que j'ai fait le bon choix ? Je ne sais toujours pas.
Est-ce que j'aurais pu devenir un musicien connu et reconnu ? Pourquoi faire ? C'est pas le but !
Mais qu'est-ce que c'est la renommée ?
Est-ce que je me suis fait plaisir ? Non, mais mes enfants n'ont jamais manqué de rien donc de ce côté là, au moins j'ai la satisfaction et aujourd'hui je me fais vraiment plaisir.

Voilà docteur ! Vous pensez que c'est grave ?
Combien j'vous dois pour la consultation ?
Je peux pas rester allongé sur votre divan toute la semaine ?

Momo : un double café bien serré s'te plait, faut que j'en sorte !!!

sans vouloir être défaitiste, depuis que mes potes et moi nous travaillons, nous avons encore moins de temps à consacrer à la musique que pendant nos études .... Les exams, c'est un mois par an, le reste du temps, c'est pénard. Le boulot, c'est 12 mois sur l'année et ça ne se sèche pas.

à moins d'avoir des horaires de ministre (enfin...pas de ministre français ), c'est avant tout une question d'organisation et de motivation.
AH! exception dans le cas des parents. Là oui ça te bouffe un temps incroyable à mon avis.

Retaper une maison le week-end pendant que tu bosses la semaine, ça prend beaucoup de temps et d'énergie, mon guitariste et néanmoins meilleur ami est architecte et tient ses rendez-vous en fin de journée début de soirée parce que ses clients bossent le reste du temps ... On a mit pas mal de temps à se trouver un créneau horaire sur la semaine, mais c'est bon, on le tiens!

Je signalais simplement que les difficultés de la vie active sont plus contraignantes que la vie estudiantine.
Et jouer avec un gibson dans un mesa/boogie, un guitare dan amstrong dans un hiwatt et finalement une batterie Pearl export avec des cymbales Zildjian n'a jamais fait de notre groupe de meilleurs musiciens qu'a l'époque ou je jouais fender dans un combo fender, mon gratteux fender dans fender et mon batteur pearl forum et cymbales Sabian.
Le musiciens qui travaille est juste plus riche que le musicien étudiant. Pour progresser faut jouer et jouer et jouer et jouer et jouer et jouer et jouer ....

Je suis d'accord évidement...mais évidement, y a toujours moyen de s'arranger. Et comme tu l'a dis, c'est ce que vous avez fait ! Bloquer deux heures par semaine pour sa passion (quand je vois ce à quoi certains passe leur temps libre...), ça devrait toujours être négociable.
Mais si tel est pas le cas, je plains sincérement les types en question. T'imagines, pas arriver à se bloquer deux heures sur toute une semaine+samedi/dimanche ! et ça sur plusieurs semaines...8O




Euh...ça dépend quand même:
- du type d'étude
- du type de boulot

c'est un peu raccourci là, ça serait comme dire que "une moto ça va plus vite qu'une voiture".



euh...oui ? (j'ai pas compris la place de ce paragraphe dans ta réponse, mais oui. )

Mais pour moi aussi cela reste un loisir. Enfin une passion, je sais qu'il restera toujours au moins un instru chez moi. Je n'exige pas des membres de mes groupes une implication outre mesure. J'ai juste besoin de jouer et de composer.
Je ne ferais pas passer ma musique avant mes études, mon travail, ni mes futurs enfants (c'est d'ailleurs pour ça qu'il faut acheter le matos avant d'en avoir)
Mais je continuerais à chercher le temps pour jouer, à essayer de m'organiser en conséquence (obliger ma copine à apprendre à faire à manger )
Après retaper une maison, c'est sûr c'est chronovore. Certaines études aussi (enfin ne pas trouver 2h sur un mois...).
Après comme dit Icks, ce n'est pas toujours possible de pouvoir se caler avec ses anciens camarades de jeu, mais dans ce cas, j'en chercherais d'autres

Et pour résumé : Il y a quand même de gros fainéants chez les étudiants

true.

J'étais un gros fade quand j'étais à l'unif, maintenant que je suis fonctionnaire, je suis PIRE !

Pas besoin d'être fonctionnaire pour rien faire... j'ai jamais autant glandé que quand j'étais embauché dans une grosse multinationale (heureusement que je me suis cassé vite fait)

Sinon je suis d'accord pour dire qu'il faut plus de volonté pour trouver du temps pour la musique quand tu bosse (et c'est vrai pour tout le reste).
Le soucis n'est pas la somme de travail qu'on peut avoir en bossant... c'est qu'on bosse toute la journée à heures fixes, en hiver on part et on rentre quand il fait nuit... et en plus toute la journée on côtoie des collègues qui ont pour unique but de rentrer chez eux regarder la tv ou s'occuper de leur jardin.
C'est le genre de situation qui use et enlève toute énergie à la fin de la journée.

Alors qu'un étudiant baigne dans la communauté étudiante qui est carrément plus active et qui motive plus à s'engager dans des activités.

Bon après c'est pas une situation binaire, mais c'est à prendre en compte

Intéressant de lire votre vécu quant aux choix impitoyables de la vie adulte…

Je reste quelque part assez déterministe par rapport à la question. Le travail à plein temps me faire perdre toute motivation à long terme… par contre, je n'ai jamais été aussi productif musicalement que juste après une relation professionnelle (stage, chantier, CDI ou faux CDDs). À long terme, cette "sécurité" me fait à chaque fois perdre toute ambition ou motivation. J'attends la fin de la journée, la fin de la semaine, que ça passe…

Mon objectif n'a jamais été le succès, mais de tourner et de jouer. Rentrer vidé d'une tournée hors du pays, en ayant joué devant 20-100 personnes/date, comme la plupart des groupes que vais voir et qui sont pour la plupart dans la dèche, ça me va très bien.

Je me rappelle avoir discuté avec des gamins (norvégiens) qui tournaient avec cinq autres groupes: à savoir qu'ils étaient à 25! à se partager un bus jour & nuit… ça n'a pas entamé ma motivation.

Bref, l'un n'empêche pas l'autre (famille-stabilité/œuvre) mais tout le monde n'est pas capable de poursuivre un loisir après une journée de taf.

Sinon, je suis d'accord pour dire que la vie estudiantine, parce qu'elle est relativement organisée et, quelque part, souvent la dernière "parenthèse enchantée" avant les contraintes d'un homo sapiens arrivé à la maturité…

Je confirme, dans les grosses boîtes, c'est pire qu'à la fonction publique.

Je confirme aussi que la routine du taf et de la vie d'adulte aspire toute motivation pour une activité autre que se vautrer dans le canap en rentrant et de loquer les week-ends.

Mais justement pour moi la musique, mais faire n'importe quoi pendant une demi-heure, c'est une scéance de relaxation et avoir un groupe, c'est ne pas devenir vieux dans la tête.

J'ai tellement de pote musiciens qui ont laché l'affaire avec l'excuse du travail et de la vie active...

Restez passionnés les gars !

ca me fait marrer de voir vos avis parce que globalement c'est "pas dispo/ motivé cause boulot --> manque de temps


mon gratteux est au chomage, dort 14 h / jours, ne trouve pas le temps d'écrire les paroles d'un couplet, ni de bosser les morceaux.......

Ya qu'a voir le groupe que j'avais quand j'étais encore étudiant... à peine 2ans après, sur 4 je suis le seul à encore jouer en groupe, le batteur a rangé sa batterie et le soliste est pas loin de l'imiter (il a déjà vendu son ampli)...

Et de manière générale je suis en train de perdre tout mes potes qui n'ont même plus la motivation de traverser Paris pour une soirée concert/bar/bouffe en semaine...

et si tout simplement, "devenir adulte social" signifiait en partie "renoncer à la musique" ?

(je ne dis pas que je suis d'accord avec ça, hein...)

La notion de responsabilité par rapport à: l'avenir, au bon sens, aux attentes des proches, aux engagements tenus… n'a pas encore été mentionnée…

En gros, il est parfois difficile de garder une part de rêve nécessaire à la création dans un contexte ou tout vous pousse au pragmatisme et à la peur de la régression économique.

J'ai fait un choix il y a une dizaine d'années, même si on ne dirait pas, par rapport à ces priorités. Cela n'empêche pas que régulièrement, ce choix montre ses limites, même si je ne le regrette aucunement.

Choix = perdre forcément autre chose (sorry pour le lieux commun!).