jazzplayer a écrit :
De la main gauche de Duke Ellington à Allan Holdsworth en passant par Monk .... Eric Dolphy , Freddy Hubbard , Jack Byard , Pat Martino , John Scofield etc etc .... le jeu out c'est un des piliers du jazz moderne et une façon plus ou moins avouée , plus ou moins maîtrisées de pratiquer fugitivement l'atonalisme ...et d'introduire des égarements harmoniques qui décontenancent et surprennent l'auditeur
J'ai le sentiment que tu confonds le jeu out avec le principe dissonant/altéré, tension/résolution qui peut être poussé très, très loin chez les musiciens que tu cites. Peut-être que je me trompe, mais je veux bien que tu me cites des morceaux des musiciens (surtout Ellington) que tu cites jouant out, parce qu'à part Dolphy, Holdsworth je vois pas trop et ce n'est pas faute de les avoir tous écoutés. Scofield à un niveau moindre, son jeu est souvent tendu mais il joue toujours justement sur la notion de tension/résolution et il pousse le truc très très loin dans son genre, mais on l'entend rarement jouer franchement out, comme le ferait un Brecker, Liebman ou Metheny pour citer un guitariste. Le jeu out, c'est vraiment un concept, jouer complétement hors tonalité, voir jouer dans une autre tonalité en l'assumant et ce sans résoudre, c'est quelque chose qu'on entend assez rarement finalement. Dans l'absolu, je pense que c'est beaucoup moins difficile à aborder que de jouer franchement altèré sur la durée. J'avais entendu Scott Henderson jouer tendu durant quasi tout un concert, ce fut d'ailleurs une expérience difficile, il ne résolvait que vraiment tardivement et son jeu était très agressif ce soir là, mais je n'aurais pas qualifié sa manière de jouer comme out, malgré les dissonances, l'harmonie était toujours sous jacente.
"Have you ever been to Electric Ladyland"
"Il est difficile de vaincre ses passions, et impossible de les satisfaire."
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