La quête du jazz

Ca me fait penser aussi à Kreisberg qui a repris Michelle :
http://www.deezer.com/listen-10772882

salut jeffroi
Kreisberg revient dans ma région 1 fois à maastricht une fois à bruxelles + finlande et espagne... Masstricht est à 15 km de chez moi, inutile de te dire que.... je penserais à toi

Lu crapeau
il est avec sont quartet, ça va être le pied ils sont fusionnels depuis le temps qu'ils tournent ensemble.

petite vidéo largement diffusée :

Ben, a peu pres n'importe quel morceau peut etre 'jazzifié" a mon avis (un petit coup d'enrichissement d'accord, de back-cycling et de substitutions classiques notamment sur les degres 5 transforment deja bien n'importe quel morceau).

Les ricains s'adonnent regulierement a ce genre d'exercise sur disque: regarde du cote des derniers disques de Paul Anka par exemple (reprises de Jump de Van Halen, de Eye of the tiger de Survivor, de black hole sun de Sungarden....). Tout est possible (est-ce de bon gout je ne sais pas...).

pour Fluctua

http://www.pinkturtle.fr/pinkt(...).html

http://www.youtube.com/results(...)3l8l0

Bonne écoute

Magnifique exemple. J'ai adoré les 3 concerts de Tanya Maria auxquels je suis allé.

Voilà qui m'amène une question pour "la quête du Jazz". Il y a 2 définitions (voire une autre puisqu'il était question d'un terme argotique à la New Orléan).

-Jazz: musique "folklorique" (terme de bobos) des afro américains.

-Jazz: musique improvisée.

Dans le bouquin "La partition intérieure", l'auteur Jacques Siron met bien l'accent sur les 2 significations (astérisque dans l'un des cas...).

Alors on bosse donc des standarts ou des grilles dans la perspective de faire des progrès. Mais ensuite, "Musique improvisée" signifierait donc: "J'expose le thème 'Someday my prince will come' , on fait un chorus chacun notre tour , ensuite des 4/4 (excellent exercice d'ailleurs!) et on reprend le thème pour finir"...?

Bon ben d'accord...

Ce n'est donc pas la musique de l'instant présent...celle qui n'est jamais 2X pareille...tant pis.

Et...comment dévelloper une forme d'originalité?


J'ai entendu et lu de musiciens prestigieux, que pour progresser il fallait jouer, jouer et encore jouer...j'en conclus qu'il faut avoir un groupe et se produire. Va t'on intéresser le public en interprétant toujours des standarts?

Oui...

C'est vrai que présenter le jazz comme des grilles répétée sans fin, peut conduire à conclure à un certain manque d'originalité.

beaucoup de musiciens s'attachent tout de même à soigner des intros et des conclusions improvisées, et qui font sens par rapport au morceau,

d'autres aussi, dans leurs compositions, multiplient les parties écrites entre les improvisations,

Et enfin, le jeu jazz est aussi un lieu de partage où des musicien qui ne se connaissent pas peuvent jouer des heures sans dire un mot, mais pour ça, il faut accepter un certain nombre de codes (dont les grilles de standards),
sans ce corpus culturel commun, pas de jazz.

Enfin, et pour donner mon avis, le jazz est un jeu (au sens ludique) entre musicien,
Poser la question en terme d'attractivité par rapport à un public ne va pas dans le bon sens à mon avis;

Auto-réponse standard : "oui mais il n'y aurait pas de jazz sans publique"
"oui mais le jazz n'est pas né avec un public, le public est venu à lui"
"oui mais le jazz perd des auditeurs et risque de mourir"
"oui mais on ne le sauvera pas à coup de marketing"
"oui mais les jazzmen sont des elitistes, c'est bien fait ce qu'il leur arrive"
"est-ce que les musiciens classique sont moins élitistes ?"
"non mais ils ont un public"
"oui mais ils ont surtout des structures subventionnées dans le monde entier"
"oui mais bon"

Franchement moi je trouve que le jazz va plutôt bien en ce moment. J'écoute que des albums sortis depuis 2009 environ, et il y a vraiment un courant porteur de nouveauté .
S'il vous plait, ne changez rien !!

Oui, pour le jeu entre musiciens. Et donc, on sort du cadre du simple "travail" (entrainement à suivre les grilles).

Le public reste utile: ce qu'on joue doit être intéressant. On doit pouvoir aussi communiquer avec le public sans tomber dans la soupe commerciale.

Et aussi, ne pas oublier la musique de l'instant présent.

C'est effectivement très sympa de jouer pour la première avec des musiciens qu'on ne connait pas. Le jazz n'a pas ce monopole: le blues, certaines musiques traditionnelles.

http://nicholaspayton.wordpres(...)more/

Les 2 définitions me paraissent vraiment courtes et simplistes.

1/ Sans la musique occidentale et l'apport des "blancs", le jazz n'existerait pas. C'est une musique purement américaine et certainement pas plus "black" que "blanche". Le jazz ne serait pas ce qu'il serait sans Armstrong, mais il ne le serait pas non plus sans Benny Goodman, sans Gershwin, etc
Certains bouquins très interessants montrent d'ailleurs l'apport important des juifs au jazz par exemple, dans les années 30-40 notamment. L'importance du Tin Pan Alley dans l'emergence des formes les plus populaires du jazz, avec ses influences irlandaises, juives, afro-américaine, est un niveau de syncrétisme supplémentaire par rapport aux melting-pot de la nouvelle orléans qui est plus souvent cité.

2 bouquins que j'adore sur ce sujet:
http://www.amazon.fr/jazz-lint(...)1-239
http://www.amazon.com/Music-Bl(...)71414

2/ L'improvisation existe dans un nombre important de formes musicales qui ne sont pas du tout du jazz: la musique classique indienne, le rock, le blue-grass, le blues, le flamenco, la musique arabe traditionnelle, etc...

le jazz c'est aussi une musique de rebelz...
avec malgré tout un petit coté chauvin...
le jazz n'a cessé d'évoluer au XXème siècle "grace" "a cause" du clivage noirs blancs au states
c'est une musique de protestation à mes yeux .
mais qu'est ce que ca veut dire aujourd'hui ?

Goodman, Gerswhin, Duke Ellington, Louis Armstrong, Count Basie, Ella Fitzgerald, Nat King Cole, Sinatra: ils protestaient pas contre grand chose... et je cite des gros calibres pourtant.

Je trouve un peu cliché ces oppositions noir/blanc, musique de rebelle, etc...C'est peut-être vrai à partir de la fin des années 60 (ou tout le monde était hyper politisé de toute facon) mais pas vraiment avant. Le jazz ca été très longtemps la musique "mainstream" américaine qui passait à la radio et sur laquelle les gens dancaient....Pas très rebelle comme attitude

je ne remets pas en cause ton point de vue... mais à partir de la fin des 60's ? je dirais début 40 pour ma part, soit trente ans derrière ... lorsque le BEBOP explose...
cependant le jazz ?... dixie, new orleans, swing, ... et bop !
qu'est ce que le bop ?
je pars du fait que y'a toujours une énergie "message" derrière une oeuvre d'art...
on écoute pas de la musique juste pour le plaisir des notes ou du rythmes (c'est très primitif (rien de péjoratif))
mais bien pour le message idées véhiculées... (enfin les deux) et ce derrière chaque oeuvre...

1958 : milestones de miles

1958 : something else ornette colemans

1959 : Kind of blue le premier cd POP jazz !!!
easy listening !!

1959 : ornette coleman "tomorrow is the question"

1960 coltrane giant steps
1961: someday my prince - miles

c'est très intéressant



je reste convaincu que ces gens n'oeuvraient pas que pour la musique mais bien pour de la politique aussi

après comment en être certains ? je ne le saurait jamais, est ce que cela vaut le coup de le savoir ? pas forcément...