bullfrog a écrit :
bien d'accord avec bruno, même si j'étais bien incapable de le formuler ainsi. Pour ceux qui me connaissent, je travaille dans un service culturel institutionel où l'on enregistre souvent des jeunes musiciens et des plus vieux aussi, et notamment de jazz. (Moi je m'occupe de BD rien à voir) et je vais souvent traîner mes guetres dans le studio d'enregistrement pour écouter, voir et parfois pouvoir parler avec eux. Souvent ce qui revient dans leurs réflexions quand on parle de bebop, c'est que pour eux le bebop est un état d'esprit, un peu comme le blues, les gens qui jouent bebop sont souvent dedans à 1000% et ne font rien d'autre, une forme de religion (même si je déteste ce mot) En ce qui me concerne, bonne chance et bon courage à ceux qui veulent se frotter à ce style, j'en suis bien incapable techniquement. Notre répertoire est de plus en plus modal et/ou hardbop.
voilà bonne journée à tous
Tout a fait en accord avec tous les post consecutifs a celui, excellent, de Bruno. Par rapport au post de Bullfrog: le bebop reste cela dit un passage oblige de tout jazzeux moderne, surtout les soufflants. C'est un peu moins vrai des gratteux car le style, exigeant en virtuosite, s'adapte un peu moins bien a la gratte.
Quand au conseil a John, je crois qu'il a eu au moins de 5 forumeurs differents donnant le meme: apprend les themes de Parker! C'est un passage oblige si tu veux jouer bop. Quand a ton choix de bouquins, je persiste a penser que les Les Wise et Les Joe Pass sont plus pertinents.
Dernier point: pour confirmer encore une fois le post de Bruno, il faut bien comprendre que le Bop demarre a New-York avec Parker et Gillespie et que c'est un mouvement elitiste et elegant qui se place sur de nombreux points en contradiction par rapport au swing, qui etait la musique dominante de l'epoque: pas de "4 to the bar" mais plutot du "comping", pas de vibrato et d'effets "a la new Orleans" mais plutot des lignes pures s'appuyant sur l'harmonie, pas de riff et de repetitions durant les solos mais plutot des lignes elegantes traversant l'ensemble de grille harmonique, pas de morceaux simples et lents permettant a tous de choruser mais plutot de vrais challenges permettant immediatement de mettre a l'ecart les joueurs "moyens".
C'est le debut d'une vraie revendication "black" a l'intelligence, l'elegance, la virtuosité, debarassée d'un complexe par rapport aux "blancs" et en rupture definitive avec l'epoque des "minstrels" et des musiciens jazz deguisés en indigenes ou en majordomes décérébrés.
Bon courage!