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Plus que jamais, les organisateurs de la fête des ikastola veulent défendre l'euskara
Maritxu LOPEPE
Herri Urrats est en pleine force de l'âge. Depuis la première édition de la fête des ikastola du Pays Basque nord en 1984, l'événement a gagné en dynamisme, en professionnalisme et surtout en succès. L'an passé, 70 000 personnes ont parcouru les abords du lac de St-Pée-sur-Nivelle en générant 265 000 € de bénéfices pour développer les ikastola des trois provinces. Celles d'Hasparren et de Garazi vont particulièrement en bénéficier puisqu'elles vont faire peau neuve et abandonner définitivement les préfabriqués qui abritent les élèves dans des conditions souvent précaires.
Alors qu'Herri Urrats atteint la maturité de ses 20 ans, Seaska, la fédération des ikastola, a franchi cette année la barre "mythique" des 2000 élèves scolarisés tout en ouvrant une nouvelle ikastola à St-Pierre-d'Irube. Ce développement, Seaska le doit entre autres à sa fête annuelle dont les bénéfices permettent de "pallier la déficience des pouvoirs publics", notamment en matière de construction d'établissements neufs.
Mais durant 20 ans, Herri Urrats a aussi servi à mettre en avant le dynamisme de la langue et de la culture basques. D'une aventure hasardeuse, la fête de St-Pée-sur-Nivelle est devenue une réussite et le symbole de la détermination de parents, d'enseignants et d'élèves à mener toujours plus loin le combat en faveur de la langue basque. A cet égard, Mixel Etcheverry, président de Seaska, a justifié la participation de son organisation à la démarche Batera, ainsi que son soutien au quotidien en langue basque Egunkaria, fermé par un juge madrilène.
Herri Urrats veut fêter grandement son vingtième anniversaire, le 11 mai prochain, en portant un effort particulier sur les animations de la journée. Les organisateurs dévoileront tous les secrets de ce grand rendez-vous dans un mois. Ils ont néanmoins précisé que le parcours de l'édition 2003 sera agrandi avec de nouvelles dispositions techniques. Hier, la chanson de l'édition 2003 a été présentée à Bayonne. Vingt chanteurs ont participé à son enregistrement sur une musique de Mixel Ducau et des paroles d'Ernest Alkat. Les bénéfices de cette année devraient servir à la construction de deux établissements neufs pour les collèges de Ciboure et de St-Just-Ibarre.