Tracy Chapman en tournée

voici les dates :

TRACY EN TOURNEE !

Dimanche 27 Novembre à 20h - Lyon - Halle Tony Garnier

Mercredi 30 Novembre à 20h30 - Dijon - Zénith

Vendredi 02 Décembre à 20h30 - Paris - Olympia

Samedi 03 Décembre à 20h30 - Paris - Olympia

Dimanche 04 Décembre à 20h30 - Paris - Olympia (COMPLET)

Mercredi 07 Décembre à 20h30 - Toulouse - Zénith

Lundi 12 Décembre à 20h30 - Lille - Zénith Aréna

Mardi 13 Décembre à 20h30 - Metz - Galaxie
Born to run
La "belle" Tracy est avec nous ce week end:





01 Change
02 Talk To You
03 3,000 Miles
04 Going Back
05 Don't Dwell
06 Never Yours
07 America
08 Love's Proof
09 Before Easter
10 Taken
11 Be And Be Not Afraid


Co-Produced by Tracy Chapman and Tchad Blake
Recorded in her home studio in San Francisco in March 2005.


Tracy Chapman Acoustic Guitar, Background Vocals, Bass, Clarinet, Drums, Electric Guitar, Glockenspiel, Guitar, Keyboards, Mandolin, Percussion, Writer

Joe Gore- Acoustic Guitar, Background Vocals, Bass, Electric Guitar, Guitar, Keyboards, Percussion

Quinn- Background Vocals, Drums, Glockenspiel, Percussion, Piano

Mitchell Froom- Harpsichord Keyboards, Organ

Flea - Bass

Jared Miller - Background Vocals

David Pilch - Bass Bass Guitar

Michael Webster - Background Vocals, Keyboards





Article du 5 septembre 2005 dans Libération:

Tracy Chapman, 41 ans, chanteuse. Les mélodies aussi douces qu'engagées de cette timide en font comme malgré elle une des îcones de l'opposition à Bush.

La voix de l'autre Amérique par Alexandra SCHWARTZBROD


Elle fait partie de ces personnages que l'on croit connaître sans rien savoir d'eux, ou presque. Voix singulière, rauque et chaude. Silhouette uniforme esquissée sur une pochette de disque. Rengaine lancinante, emblème d'une époque, cette fin de siècle qui donnait envie d'abattre les murs plutôt que de les édifier.

Familière donc. Et pourtant inconnue, cela saute aux yeux dès la première rencontre. Car ce que l'on n'a jamais dit de Tracy Chapman, ou très peu, c'est qu'elle est incroyablement belle. D'une beauté émouvante. Pas de celle qui électrise. De celle qui apaise. Passer une heure avec elle dans un Paris baigné de soleil procure le même doux plaisir qu'un de ses disques écouté à la tombée du jour, quand on attend la nuit.

Assise droite sur sa chaise, dreadlocks nouées en queue de cheval, chemise blanche boutonnée au plus près du cou, montre d'homme au poignet, anneaux d'argent sur ses mains d'adolescente, attentive, elle réfléchit longuement avant de répondre, cherche ses mots, parle sans hâte, boit de l'eau à petites gorgées, sourit. Douce, chuchotante. A l'image de sa musique.

C'est peut-être qu'elle n'a pas abdiqué, qualité rare. Dix-sept ans après son premier disque, Talkin' about a revolution qui l'avait propulsée en quelques semaines au sommet des hit-parades, elle revient avec un nouvel album, Where you Live aux mots comme des couperets. A 41 ans, épanouie, à l'abri du besoin, miss Chapman pourrait se contenter de chanter l'amour et la beauté de la région de San Francisco, son lieu d'adoption, où elle aime faire du vélo et de la randonnée, mais non : elle continue à chanter sa révolte contre l'injustice, la guerre, le racisme et à se battre pour le droit à l'homosexualité. Certes, ses mélodies ne varient guère ­ que celui ou celle qui se montre capable de distinguer un album d'un autre sans écouter les paroles me jette la première pierre ­ mais elles fonctionnent toujours. Et sur toutes les générations. «Ses chansons nous emportent et surtout elle a pas l'air conne, on la kiffe trop !» s'emballe Samara, 18 ans, lycéenne.

Tracy Chapman, c'est une «success story» comme l'Amérique aime à en produire, avec des rebondissements dignes des meilleurs ­ ou des pires ­ scénarios hollywoodiens. Elle est née dans l'Ohio, à Cleveland, dans une famille très modeste. Avec sa soeur, elle est élevée par sa mère, le père ayant quitté très vite le domicile familial. Souffrait-il d'une dépendance à l'alcool ? Une strophe de la célèbre chanson Fast Car pourrait le laisser penser. «Mon vieux a un problème, il vit avec sa bouteille, il dit que son corps est trop âgé pour travailler...» Difficile à savoir. Elle se ferme à la moindre évocation des moments sombres de sa jeunesse. Préfère évoquer ­ brièvement, avec une certaine gêne ­ les plus doux, déjà entrés dans la légende : ces dimanches où sa mère chantait le gospel à l'église, la guitare reçue en cadeau à l'âge de 8 ans ; cette soirée glaciale et neigeuse de Thanksgiving, à Boston, durant laquelle elle a chanté dans la rue pour la première fois afin de gagner un dîner chaud ; ses études de biologie («Je voulais être vétérinaire, j'adore les animaux, j'ai trois chiens chez moi, dont deux de 17 ans») puis d'anthropologie et de musique ; et surtout cet ami d'université qui l'introduisit auprès de son producteur de père lequel, séduit par sa voix, lui offrit la possibilité de faire son premier disque...

En juin 1988, une simple apparition à un concert de soutien à Nelson Mandela, en fait une star. L'événement ­ les 70 ans du leader sud-africain ­ est retransmis sur les chaînes de télévision. La jeune femme, que personne n'a encore jamais vue, chante Talkin' about a revolution. Le lendemain, ses disques s'arrachent, elle en vend 12 000 en deux jours. Trois mois plus tard, elle participe à un roadshow de six semaines en faveur d'Amnesty International aux côtés de Peter Gabriel, Bruce Springsteen, Sting et Youssou N'Dour.

«On était à São Paulo, au Brésil, avec Peter et Sting, on passait en revue les artistes qui pourraient nous rejoindre pour la tournée d'Amnesty. Et on a pensé à Tracy. Elle était encore peu connue, mais elle nous avait vraiment épatés au cours du Mandela show, se souvient Youssou N'Dour. A l'époque, il y avait beaucoup de musique technique et arrangée, de synthétiseurs. Elle nous avait réconciliés avec la simplicité.»

A partir de cet automne 1988, Tracy Chapman n'arrête plus, multiplie les célébrations : Bob Marley, Bob Dylan, Martin Luther King... rien que des «right guys». Forcément, ça ne laisse pas indifférent. Elle devient «la Dylan noire». Et peine soudain à assumer le rôle. Passage à vide. «Je l'ai revue à ce moment-là, raconte Youssou N'Dour. Elle était fragile, effrayée par ce qui lui arrivait.»

C'est sans doute son engagement politique qui lui permet de tenir le choc. Pour elle, la réussite ne se mesure pas seulement au nombre d'albums vendus, elle passe aussi par la fierté éprouvée chaque matin à se regarder dans la glace. «Mes chansons, pour moi, c'est une sorte de responsabilité civique. Grâce à elles, je peux avoir accès aux gens et aux médias...», explique-t-elle. Elle aime trop l'Amérique pour la laisser aux mains d'un George Bush prêt à tout pour garder le pouvoir. «Je suis déçue et attristée par ce qui se passe dans le monde aujourd'hui, c'est peut-être le moment le pire depuis que je suis née», dit-elle en pesant chaque mot. «Les autorités américaines font preuve d'un tel abus de pouvoir, d'une telle intolérance... Face à ça, on ne peut pas se soumettre. Je suis sûre que chacun peut essayer de faire bouger les choses, à son niveau.» D'où America, un des principaux titres de son nouvel album, martelé comme un chant guerrier : «Tu parlais de paix mais tu as fait la guerre pour conquérir l'Amérique, il y avait des terres à prendre et des gens à tuer pour conquérir l'Amérique, tu as servi tes propres intérêts au nom de Dieu pour conquérir l'Amérique, (...) nous sommes malades, affamés et pauvres car tu cherches toujours à conquérir l'Amérique...».

Elle insiste, soudain volubile. «Il est de plus en plus important que les habitants de ce pays s'impliquent, notamment en votant.» Tracy Chapman a ainsi participé, avant les dernières élections américaines, à une vaste campagne d'information pour encourager la population à voter. «J'ai essayé de faire quelque chose pour promouvoir l'équipe en laquelle je croyais» dit-elle. Peine perdue. «Les conservateurs et les républicains ont fait du très bon boulot, reconnaît-elle. En face, les démocrates n'avaient pas le bon candidat. Mais je suis sûre que les dirigeants actuels ne représentent plus la population, nous aurons peut-être une chance aux prochaines élections.» Avec Hillary Clinton ? Elle hausse un sourcil, surprise par cette question d'Européenne. «Non. Même si elle a gagné le respect en tant que sénatrice, je ne suis pas sûre qu'elle parvienne à effacer la perception que les gens avaient d'elle quand elle était l'épouse du Président.»

Et l'amour, qu'elle chante presque autant que la politique ? Elle marque un temps d'arrêt. Sourit. «Il y a des cycles dans la vie. L'amour, oui, c'est très important.» Elle en a dit assez. Miss Chapman s'est déjà levée. Plus tout à fait inconnue. Peut-être moins familière.



La tournée européenne :

Nov 03 Killarney/INEC Ireland
Nov 04 Dublin/Point Ireland
Nov 06 Edinburgh/Playhouse UK
Nov 07 Manchester/ Apollo UK
Nov 09 London/ Hammersmith Apollo UK
Nov 10 London/Hammersmith Apollo UK
Nov 13 Birmingham/Nia Academy UK
Nov 14 Brighton/Brighton Centre UK
Nov 16 Brussels/ Forest National Belgium
Nov 17 Amsterdam/ Music Hall Netherlands
Nov 19 Berlin/Tempodrom Germany
Nov 20 Leipzig/Haus Auensee Germany
Nov 23 Hamburg/ CCH1 Germany
Nov 24 Copenhagen/Falkoner Denmark
Nov 26 Cologne/ Palladium Germany
Nov 27 Lyon/Halle Tony Garnier France
Nov 29 Geneva/Arena Switzerland
Nov 30 Dijon/Zenith France
Dec 02 Paris/Olympia France
Dec 03 Paris/Olympia France
Dec 04 Paris/Olympia France
Dec 06 Toulon/Zenith France
Dec 07 Toulouse/Zenith France

Dec 09 Zurich/ Hallenstadion Switzerland
Dec 10 Milano/Smeraldo Italy
Dec 12 Lille/Zenith France
Dec 13 Amneville/Galaxie France

9 dates en France...

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Someday girl
I don't know when
We're gonna get to that place
Where we really want to go
And we'll walk in the sun
But till then
Tramps like us
Baby we were born to run!

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