joeydeedeemarky a écrit :
un micro transmet des vibrations
les vibrations des cordes
les vibrations sont conduite pour partie par l'accatillage,le corps;le sillet,le manche
Merci mon cher joeydeedeemarky pour ce rappel d'une évidence première que beaucoup semblent négliger - les cordes sont reliées à la guitare, fond (plus ou moins) vibrer la guitare, qui en retour modifie (plus ou moins) la vibration des cordes. Donc déjà à ce niveau,
oui la guitare a une influence sur le son capté par les micros.
Il y a également un second point que beaucoup semblent ignorer: les micros guitare sont par défaut microphoniques (captent les vibrations de l'air par effet mécanique). Je dis "par défaut" dans le sens où "s'ils n'ont pas été traité contre", et le traitement (wax-potting, moulage dans de l'époxy ou autre) n'est pas nécessairement à 100% efficace (le wax-potting l'est généralement moins que l'époxy par exemple). Pour rappel les premiers micros n'étaient généralement pas traités du tout, cette habitude à commencer à venir à force d'augmenter le volume et le gain (et la puissance des micros) pour éviter des larsens disgracieux (micro qui "squeale").
Donc avec un micro typé vintage faiblement wax-potté, voire pas du tout (certains fabricants propose cette option), le micro agit
aussi comme capteur microphonique, ce qui renforce l'importance des caractéristiques propre à la guitare elle-même dans le résultat final. C'est bien sûr encore plus marqué sur une hollow ou semi-hollow.
Sur les micros "bourrins" ce n'est of course pas une option si on souhaite avoir quelque chose d'utilisable. Il est d'ailleurs intéressant de constater que la mode des micros à haut niveau de sortie (passifs ou actifs) a coïncidé avec celles des lutheries "inertes", ce qui fait sens puisque pour ces micros l'influence de l'instrument est plus limité, voire négligeable (du point de vue du timbre au moins).
A noter que pas mal des observations empiriques récoltés en déplaçant un même micro d'une guitare à une autre dépendent pour beaucoup de la "sensibilité" du micro à son hôte - c'est à dire déjà au degré de microphonie du micro. Il est évident que sur des micros modernes puissant et moulés dans l'epoxy, la difference sera moins évidente qu'avec des PAF ou SC vintage non wax-pottés.
Accessoirement, n'oubliez pas non plus les variations induite par les marges de tolérance des potards et capa. On sait que la résistance du potard de volume agit comme filtre passe-bas, et +-/10% de différence c'est clairement audible (sur la même guitare, mêmes cordes dans le même état, même micro, tout ça tout ça, testez un potard de volume avec une valeur effective de 450K et un autre d'une valeur effective de 550K, il n'y a pas besoin de mesure scientifique ni d'oreilles de chauve-souris pour constaster la différence). Ca n'affecte pas fondamentalement le voicing du micro, mais ça peut faire la différence entre "bien équilibré" et "criard".