Non, pas tout à fait. Il y a un facteur que tu ne prends pas en compte, c'est les droits et taxes.
Si ça se passe sur des biens d'occase, dont la TVA a déjà été payée lors de la vente initiale, c'est effectivement comme tu le décris. Personne ne viendra t'embêter.
Mais si dans le cadre de cette vente il y a des taxes à verser, l'administration contrôle la validité de la vente (s'il y a controle, évidemment), et la juge valide quand le prix correspond à la valeur du bien, dépréciation calculée au prorata temporis.
Si l'administration juge le prix manifestement trop bas, elle requalifie la transaction en y ajoutant une tentative d'échapper aux taxes et colle en plus une amende qui peut aller jusqu'à 100 % des taxes normalement dues (bien que ce soit très rare).
Prenons un exemple de calcul. Tu achète un bien que tu payes 1000, alors qu'il vaut 8000. Le vendeur est de bonne foi, toi aussi, tout s'annonce comme une transaction qui satisfait tout le monde. Là-dessus, contrôle de douane. Tu tombes sur un douanier un peu connaisseur, qui dit ce truc vaut bien plus que les 1000 facturé, ça sent l'arnaque. Ils font appel à un pro en interne (ils n'en ont pas) ou à l'extérieur (moi). Je regarde dans le Blue book et je leur dit quel le truc vaut 5000. Ils vont donc te taxer sur 5000, les taxes étant calculées sur la valeur réelle "à dire d'expert" comme ils disent. Et ils sont fondés à te coller une amende pour fraude en plus.
Ca, évidemment, c'est le scénario catastrophe, je ne souhaire à personne que ça arrive. Mais c'est la loi, renseigne-toi.
En immobilier, c'est encore pire: les ventes sont directement taxées sur la valeur intrinsèque du bien et non sur la valeur transactionnelle !