Jazzm@ster a écrit :
L'an dernier j'étais dans mon délire mystico-théorique. Je voulais acquérir le Saint Graal du Jazz par la lecture...bon je caricature mais en gros à force de faire chier mon prof avec des "ça sonne super ton truc! t'as utilisé un superlocrian altéré par la 13ème diminué sur son lit de quintolet?" il me répondit :
- Ecoute quand tu es gosse on t'apprend à construire une phrase mais maintenant est ce qu'il te viendrait à l'idée de dire "ouah cool ta phrase t'as utilisé le subjonctif imparfait suivi d'une conjonction de coordination pour marquer ton complément circonstanciel de lieu?" non...tu parles du mieux que tu peux, plus tu entends parler et mieux tu t'exprimes, ben là c'est pareil, tu joues et puis c'est tout"
Moralité, une base théorique c'est pas mal histoire de pas avancer à l'aveugle mais faut passer le cap et jouer pour que ça devienne instinctif.
Oui, je trouve ta remarque pertinente : les jazzeux théoriciens font chi... avec leur analyse permanente !!!
Mais... de la à rejeter la théorie...
En fait, si on passait autant de tant à jouer des notes et des phrases qu'on en passe à parler des mots et des phrases, on aurait pas autant besoin de théoriser, analyser, décortiquer pour comprendre.
De ce point de vue, l'apprentissage théorique et les gammes ont une utilité pour compenser le manque de pratique !!!
Ensuite, quand on veut être pro, il y a aussi plein de chose à savoir : les style, les tournures, les effets... simplement pour enrichir sa manière de dire.
Mais il reste un autre point commun : un bon écrivain (au sens technique) restera un mauvais écrivain s'il n'a rien d'interessant à raconter. En musique, il me semble que c'est pareil : est-ce qu'on a des choses intéressantes à raconter ???
Alors la technique vient comme support, pour bien le raconter. Mais la maîtrise technique ne fait pas venir les idées !!!