En fait, de ce que j'en ai compris, tout ça ce sont des glissements sémantiques qui prennent racine avec le temps et les usages.
Techniquement, le mot distorsion désigne n'importe quelle modification du signal par un élément sur sa route (ampli, effet, et même câble - dans des proportions beaucoup moins audibles mais quand même, puisque c'est un bout de circuit). Par conséquent, un flanger va distordre le signal tout comme le fera une fuzz.
On parle de saturation lorsqu'il y a un écrêtage (clipping), à savoir une coupure de l'onde. Entre-autres, celle-ci va générer des harmoniques plus nombreuses que dans le cas d'un signal non écrêté (clean) et dont les intensités seront nettement plus importantes.
Dans le monde de la guitare, lorsque l'écrêtage est doux ou rond (soft clipping), on parle d'overdrive. Lorsqu'il est plus net (hard clipping) on parle de distorsion. Dans le cas des fuzz, il est carré (ce qui est le cas de figure extrême).
Source :
http://www.gmarts.org/index.php?go=217
A l'origine, le terme overdrive désigne la saturation, quelle qu'elle soit. Dans l'usage, les modèles estampillés overdrive ont généralement un écrêtage doux et sont utilisées pour faire saturer un peu plus un ampli qui sature déjà lui-même. Toujours à l'origine, la distorsion est elle sensée apporter suffisamment de gain par dessus un son clair, autrement dit, remplacer totalement la saturation de l'ampli, à elle seule. Ça rejoint ce qu'à dit Jim, puisque une distorsion aura plus de gain et pourra donc se suffire à elle même, en terme de taux de gain.
Évidemment, tout ceci n'empêche en rien de se servir d'une fuzz ou d'une distorsion pour saturer très légèrement un son tout aussi légèrement crucnhy, ou d'utiliser un overdrive pour faire saturer un ampli en son clair, c'était juste pour parler des destinations originelles des différents types.
Le reste des différences tient dans le voicing (l'eq) qui va faire que telle bande de fréquences va saturer plus fort que telle autre. A ça s'ajoute le filtrage de sortie, le nombre d'étages de saturation, ce qui laisse imaginer le nombre de combinaisons, pratiquement infini. Par exemple, les fuzz vont d'une part avoir un écrêtage très important et d'autre part les fréquences aigus vont saturer plus que dans le cas des overdrives (d'où cet aspect plus
naturel chez ces dernières) rendant le résultat
fuzzy (en français velu/poilu - fuzz signifiant duvet
ou bien encore flou/imprécis mais c'est moins drôle
).
Je précise que tout ça sont des choses que j'ai pu lire en grande majorité sur le net au fil des années pour les synthétiser ici. En gros, l'avis de quelqu'un qui maîtrise le sujet ne ferait pas de mal.
"Wheeeheeea!" - M. Jackson