Tu es devant la plus grosse difficulté du musicien : arriver à devenir spectateur de sois même...prendre du recul et être capable de penser à l'avance ce que l'on joue...Et ça sera encore plus dur quand tu seras en impro'...
Un exemple tout con: quand tu vas à un concert, un type improvise, tu as des attentes, en gros il joue telle suite de notes ou tels plans, tu as déjà ta propre conception de ce que pourrait être la suite et ce en une fraction de seconde...
Alors après ça, un autre exemple : tu t'enregistre en impro' totale (je sais pas, sur un blues) et tu fais la même chose en écoute qu'au concert que j'ai décrit...Tu verras que tes attentes sur le déroulement de la musique ne seront que rarement comblées...Est ce grave? NON!!!
Simplement, cela signifie que tu joues encore avec les automatismes de tes doigts et pas avec ta tête (alors avec ton cœur penses tu...et c'est pas un beau vibrato qui va masquer ça)
Après, il faut savoir que les trois quarts de nos guitare hero ont quelques automatismes, et certains ne font même carrière qu'avec ça , mais parce que leur automatismes (les plans si tu veux) sont déjà très variés, et qu'en plus ils arrivent à te les faire passer de façon différentes pour que tu ne te lasse pas d'une part, et qu'en plus tu aie l'impression que le mec joue avec toute son âme (ce qui n'est pas toujours incompatible)...
Même chez les musiciens jazz que l'on a généralement en odeur de sainteté pour l'impro', je peux t'assurer que les vrais improvisateurs sont rare, et il se raréfient encore plus si tu augmente la complexité et la technicité de l'impro'...
Un petit exo pour ceux qui improvise : prendre une suite d'accord tout con (genre trois accords) et improviser dessus mais seulement avec 4 cases (genre un arpège qui contiens au moins une note de chaque accord)...=>voilà, ici les automatismes n'existent plus et on est obligé de penser!!!