Ma méthode d'apprentissage d'un morceau

Salut à tous !

Je sais pas vous, mais perso j'ai pas mal galeré avant de trouver une "démarche" pour apprendre un riff efficacement et en gardant un max de plaisir. J'ai trouvé depuis peu une approche me permettant de concilier les deux, et j'aimerais savoir si beaucoup de monde bosse comme ça.

Comme tout débutant qui se respecte, j'ai d'abord négligé le travail à tempo lent, et bien évidemment je faisais plein de pains, c'était fouillis...

Après j'ai essayé de travailler exclusivement à tempo lent, mais entre nous on peut l'avouer : ça fait rapidement suer, et on a pas vraiment l'impression de progresser, même en se disant "ouais dans six mois je jouerai mon riff à 180 en étant propre".
De plus, rien que le fait de se dire "j'augmente que quand c'est nickel" fait qu'on se plante bêtement...

Du coup j'ai adopté une approche un peu "mix" :

Quand j'apprends un riff, je le bosse d'abord à tempo LENT pour bien mémoriser les positions, les temps, les nuances... ceci pendant quelques jours, c'est très important.

Ensuite, au lieu d'augmenter de 2bpm, j'adopte une démarche "pyramidale" inversée :

Je mets un tempo haut (75% du tempo d'origine par exemple) et je le joue 5 fois. Bien sûr je n'y arrive pas, mais cela me permet de "réveiller" autant mes doigts que mon cerveau, engourdis par le travail lent. Je descends progressivement le tempo (de 6 bpm à chaque fois par exemple) et à chaque fois je le joue 5 fois.

Et la surprise : j'arrive à un tempo beaucoup plus haut que mon tempo de travail lent, et pourtant j'arrive à le jouer quasiment parfaitement.

Ensuite, je reprends le même schéma : je bosse le morceau à ce nouveau tempo jusqu'à le maitriser PARFAITEMENT, et je recommence...

Pourquoi ça marche ?

Le fait d'avoir "bossé" à tempo haut a permis de se "rendre compte" d'un "cap" à passer donc on a pas souvent conscience quand on augmente le tempo tout doucement : cela peut se manifester par une tenue de médiator différente, par un étouffement de corde obligatoire...

De plus, le fait de "baisser" de tempo rend le morceau de plus en plus facile à jouer, et je pense que le cerveau humain assimile mieux les informations lorsqu'il voit concrètement que la situation s'améliore.

Bon, tout ça c'est mon vécu personnel, et j'ignore si cela fonctionne avec tout le monde. Cependant il m'a semblé interessant de le poster, vu le temps que j'ai mis personnellement pour trouver une bonne méthode.

Voila, merci de votre lecture

ça m'a l'air d'être une bonne méthode
le métronome est un outil super utile mais il detourne une partie de l'attention (intégration de mouvement)
je pense qu'on devrait bosser lentement au debut, et sans métronome, quitte à pas jouer en mesure (mais selon les plans ça marche ou pas)
en tout cas je vais essayer ta méthode, elle a ce côté sympa qu'elle gomme la frustration et qu'elle ne rend pas fou à priori

Alors là tout à fait d'accord.
Perso ma méthode.
J'essaye de trouver le son avec mon émulateur d'ampli (GNX4) pour être au plus proche des sensations de mes pauvres oreilles.
Une première approche à vitesse réelle.
100% du temps c'est caca.
Je joue alors lentement au métronôme et si ça ne passe pas, je le coupe et analyse le mouvement.
Je recommence le métronôme lent pour imprimer le mouvement dans le temps.
Je recommence au tympo original. En général ça ne passe pas propre. Alors je redescents à la vitesse de "propreté" et monte tranquillement.
Et comme beaucoup dont je me suis inspiré sur ce forum j'ai le "grouve" du morceau qui ressort.
Mais je différencie bien un morceau grouvi et un morceau "métronomique" à la Métallica.

Ca me parait pas mal du tout comme idée.

Deux remarques cependant:

- je vois mal un vrai débutant travailler ainsi; ça marche certainement mieux pour quelqu'un qui a déjà plus d'expérience et de maîtrise de l'instrument

- il faut quand même faire preuve d'une grande prudence car en travaillant de cette manière on risque de monter la barre trop haut et donc de frustrer ou forcer nos membres risquant blessures et tendinites

Mais bon, avec un peu de bon sens et de connaissances de ses propres limites, ça peut très bien marcher.

Je préfère plus la méthode proposée par Petrucci (et qui est pratiquement dérivée de ça) qui consiste à se crasher à un tempo supérieur pour faciliter l'approche à un tempo inférieur (rien à faire mais l'aspect psychologique est ultra important dans la pratique de l'instrument).
La seule différence, c'est que dans cette méthode, il n'y a pas de forcing longue durée (comme jouer 5 fois le riff).
Par contre, il n'y a pas vraiment de descente de tempo à proprement parler.

Bonne idée, cela dit!

Je crois que lorsqu'on a déjà une certaine pratique, le plus difficile reste de comprendre et mémoriser le passage (d'où l'intérêt du passage par un tempo lent) et qu'ensuite les échelons se gravissent beaucoup plus vite.

moi j'aime bien l'idée de baisser le tempo au fur et à mesure plutot que de le monter: on va aller vers moins de stress, plus de décontraction, une vraie décomposition du mouvement, un travail sur l'accentuation et la musicalité, en fait jouer "moins vite" pour "jouer mieux"
c'est effectivement une astuce psychologique, le but étant de jouer à haute vitesse à la fin
ça evite l'ambiance "est ce que je vais "tenir" ce tempo là, et puis le suiavant plus rapide etc?. Moi je fais souvent comme ça, et on parlait de manque d'efficacité mais aussi de plaisir, en fait cette methode permet peut être de doser le stress, nécessaire pour provoquer certaines choses mais certainement nuisible à terme

Bon, après quelques temps à bosser comme ça, je dois dire que ça marche pas trop mal.

Par contre, comme dit précedemment, il y a quelques défauts liés au coté "physique" de la chose.

Je m'explique :

J'ai pensé et utilisé cette méthode principalement pour des solos, des riffs pas trop trop rapides ni éprouvants, et je dois avouer que dans ce cas la ça marche.

Mais par exemple sur un morceau comme "Master of puppets" (Voir mon autre sujet sur le forum), la méthode ne fonctionne pas très bien, car si je mets le tempo trop haut, je suis complètement crispé et je pourrais me blesser.

Je pense que dans des cas comme ça de "fatigue physique" intense, il faut se faire des seuils, c'est à dire qu'il faut dérouler la méthode avec un "tempo max" égal à 90% du tempo max réel, par exemple.

Ensuite, on peut dérouler la méthode avec le tempo max réel.


Pour résumer : Cette méthode fonctionne bien, mais elle ne permet pas de contourner les difficultés physiques importantes, comme l'endurance du bras par exemple

Et c'est beaucoup moins ennuyant avec ça pour ceux qui ne l'auraient pas :
http://www.commentcamarche.net(...)ctice
Transposition manuelle pour les morceaux avec guitare en Mib, affinage de la transpo. et réglage du tempo de 20 à 100 %. Quel gain de temps mes aïeux !!
Perso. c'est plutôt 5 à 10 % du temps de travail que j'utilise pour booster la vitesse... tout est relatif et ça dépend de la difficulté de ce que l'on bosse, de 90 % à 95 % c'est à un tempo ou j'entends toutes les notes clairement et avec une bonne courbe accentuelle... en cas de doute c'est l'enregistrement. (C'est vraiment et surtout pour les solos et paternes bizarrement)

Pas mal ce programme, je connaissais pas.

J'essayerai ça demain

Edit : Après un test rapide des fonctionnalités, j'aime beaucoup les "boucles" et le mode karaoké