snapdzad a écrit :
Euh, arretez moi si je me trompe, mais il me semblait justement que Bach est le premier a avoir ecrit et interprété une pièce en utilisant le tempérament égal, justement pour démontrer que la 'fausseté' -desole pour le terme mais je ne suis pas un puriste- du système de tempérament égal par rapport a la gamme pythagoricienne etait largement rattrapée par le fait de pouvoir utiliser des gammes cycliques (plus de quinte de loup)...
Par ailleurs, quelqu'un pourrait il m'indiquer un bon ouvrage pour comprendre l'histoire du système musical, et la physique qui se cache derriere ?
Non, tu confonds avec Rameau. Il n'y a qu'un seul écrit qui confirme que Bach utilisait le tempérament égal, et il a été contredit par les fils des Bach (CPE, surtout), et les différents élèves de Bach.
Un autre argument, tiré d'un livre sur le sujet :
"Au reste, le caractère démonstratif de cette oeuvre n'aurait guère de sens s'il avait effectivement été écrit pour le système à 12 demi-tons égaux, puisque celui-ci altère la justesse de tous les intervalles pour permettre précisément ces possibilités.
La démonstration prend en revanche toute sa valeur s'il s'agit d'un tempérament inégal, qui conserve un certain nombre de tierces strictes ou battant peu mais autorise l'ensemble des tonalités majeures et mineures."
Dans le tempérament égal de Rameau, toutes les gammes sont également fausses.
Dans les tempéraments inégaux type Werckmeister ou Kirnberger utilisés par Bach, la tonalité centrale est très juste, et la justesse se dégrade régulièrement lorsqu'on s'en éloigne : les tierces ne sont pas les seuls intervalles faux. Le manque de justesse est répandu de manière harmonieuse.
La gamme pythagoricienne comporte des tierces très fausses : les deux tempéraments répartissent différemment cette erreur : l'égal sur toutes les quintes, l'inégal sur quelques unes seulement. De toutes façons dans les deux cas, la quinte du loup du mésotonique a disparu. Les tempéraments inégaux de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècles rendent toutes les tonalités acceptables.
Les deux principaux intérêts du tempérament égal sont la facilité de transposition qu'il permet, et sa grande commodité pour l'accordage des instruments à frettes.
Un livre que j'ai trouvé très bon, sur les tempéraments :
Le tempérament musical, de Dominique Devie, éd. Société de Musicologie du Languedoc, Béziers, 1990.