Ce qui est assez troublant avec le comma pythagoricien (et le zarlinien également), c'est comment un concept concret prendre sa source dans un raisonnement abstrait (ici raisonnement de fractions). On pose souvent le calcul des commas comme sur ce site, mais je préfère pour ma part exprimer le problème du comma à partir des PPCM et PGCD.
En fait, le calcul du comma n'est pas si compliqué. Il correspond à un niveau de quatrième. Sa formalisation générale est plus complexe, mais avec une calculatrice et un crayon de papier, on peut retrouver la valeur du comma.
Pour finir, il faut bien voir l'implication de la reflexion sur le comma : c'est le tempérament égal de la gamme, et donc la fin du modalisme traditionnel.
Cela signifie ,(et c'est une idée que j'aime bien), que les grandes avancées musicales prennent souvent leur source dans une avancée technologique. C'est une idée très anti-artitistique et dérangeante, mais qui interpelle le musicien qui ne jure que par le feeling.
On verra, par exemple, plus tard le développement du langage pianistique grâce au développement des technologies de fonte (et donc amélioration technologique du piano).