Pour moi qui ai une vision particulièrement non antagoniste entre tonal et modal, je préfère considérer qu'une gamme mineure est le Mode mineur d'une gamme diatonique.
Ainsi chaque gamme "majeure" (diatonique) possède un mode mineur, celui qui commence par son VIème degré (pour Do maj c'est La). Et là pas d'hésitation : "La mineure naturelle" possède par définition EXACTEMENT les mêmes notes que "Do majeure" (la si do ré mi fa sol, la tierce est mineure c'est une description de ce mode), c'est ainsi que l'on dit que La mineure est la gamme relative de Do majeure, soit : son "Mode" Mineur.
Des "variantes" de ce mode se sont créées au gré des nécessités des compositeurs et de l'essort du mode tonal pour devenir des gammes à part entière (peut-être de manière abusive). Ainsi, dans une nécessité de tension-résolution on augmente volontiers le 7ème degré "naturel" pour qu'il devienne une sensible : en La m, le sol devient sol#... et l'on obtient ainsi la "gamme de La mineur harmonique" ! celle que l'on apprend comme "gamme mineure" parce qu'elle est sans doute la plus présente de nos "musiques classiques" en mode mineur.
Ainsi la "gamme mineure" (harmonique) peut-être considérée comme l'une des variantes d'une séquence qui demeure belle et bien un Mode (gamme mineure naturelle, ou "mineur ancien") de la gamme diatonique. Il est important de comprendre que ce fait est intentionnellement mis en valeur par la CONVENTION DE NE PAS AFFICHER CETTE ALTERATION A LA CLE : en La mineur, "rien à la clé", comme en do majeur, et pour cause...(le sol dièse sera indiqué le cas échéant de manière "accidentelle", mais à la clé : notes de DO maj = notes de La min).