Fabriquée aux États-Unis, cette guitare, déjà reconnue sur son continent, semble pouvoir rivaliser avec les grandes marques sans pour autant dépasser la barre des 2000€. Je vous propose un tour de ce format concert d’exception, d'en découvrir les charmes, les plus belles sonorités et de vous expliquer pourquoi elle m’a fait craquer.

Du pan coupé (qui laisse un débattement énorme !) à la table en cèdre rouge AAA, toute la lutherie de la est du plus bel effet. Le dos et les éclisses en palissandre massif AAA assurent une excellente projection, chose assez rare pour un format concert.
Le manche, en acajou une pièce, et la tête asymétrique avec placage ébène se terminent par des mécaniques très performantes : gotoh 38 à bain d’huile.
Le chevalet est d'une forme assez « inhabituelle », c'est esthétique, mais peut-être pas de tous les goûts.
Visuellement, il y a une belle entrée en matière, l’envie de faire sonner la se faire clairement sentir. Un dernier coup d’œil sur l’électronique avant que la belle exprime son potentiel.

On ne peut pas s’attarder sur l'électronique tant Breedlove nous a fourni le strict nécessaire.
Point positif, les réglages se font dans la rosace et rien d’extérieur ne fait penser que la Breedlove est électro-acoustique. Sur le pré-ampli LR Baggs, point d’equaliser, mais deux molettes (tonalité et volume) pour accompagner le jeu amplifié. Que le strict nécessaire, comme pour dire : « je n’ai besoin de rien, je sonne !».

Reçue d’origine, point besoin de luthier, la guitare est parfaitement réglée. Les cordes proches du manche me font partir dès les premières notes dans des styles normalement difficiles à aborder avec d'autres guitares. C'est facile, voire même très facile à jouer. On se surprend à tenter l’improbable tant la prise de confiance et le confort sont grands. Le pan coupé n’est pas là pour faire joli et toutes les frettes sont bien accessibles.
Le manche s’écrase dans la main et on ne veut plus le lâcher. Après un picking endiablé, il est clair que cette guitare, bien que polyvalente, est destinée au fingerstyle.
En une phrase : On l’essaie, on joue sans difficulté, on apprécie, on dit merci et on passe au plus important, le son.

La table en cèdre rouge, aidée par le dos et les éclisses en palissandre, dévoile rapidement ses charmes. La guitare est équilibrée, le son est chaud, rond et heureusement pas un brin métallique. Avec une présence hallucinante, elle sonne sur bien des contextes.

Jusqu’à la dernière frette, elle dévoile son potentiel. La facilité de jeu en arpèges, picking, et fingertsyle la hisse au niveau de l'excellence.
L’acoustique est superbe, l’électronique un peu moins mais suffisant. Branché sur un ampli Ibanez Troubadour, nul besoin de réglages compliqués, le charme opère sans prise de tête.
On aurait peut-être apprécié une meilleure reprise des percussions sur la caisse et un petit équaliser, mais on excuse volontiers la . Le son électro-acoustique est bien, le son acoustique magnifique « et puis c’est tout » !

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Sa finition brillante est parfaite, la C25 pro se veut professionnelle et nous le fait comprendre. Le choix de la forme du chevalet sera sujet à controverse, mais il impose tout de même une belle identité à ce modèle. Quand on ne la joue pas, on l'admire. En tout cas une chose est sure, difficile de lui reprocher un caractère bien affirmé.

Des basses très profondes, des aigus cristallins, on apprécie le voyage et pour cette gamme de prix, Breedlove lance un incroyable OVNI. Une guitare parfaite à essayer d'urgence !

Tarifs: 1666-1770€

Les plus :
- Rapport qualité/prix
- La finition
- Le son acoustique
- Le son électro-acoustique
- Le confort de jeu

Les moins :
- Un système électro-acoustique un peu simpliste comparé aux qualités acoustiques

http://breedlovemusic.com 
Breedlove C25/CHR Pro