Depuis le développement du la simulation d'ampli par la très célèbre marque line6, pas mal se sont essayé, parfois sans trop de succès, au jeu de la simulation. Malheureusement pour eux Line6 reste bien souvent en tête tellement l'avance acquise est grande. Et c'est là que Peavey sort son atout. La marque plus connue pour ses amplis à lampes se lance dans l'aventure simulation mais pas seule. Des ingénieurs venant de chez Line 6 ont rejoint la marque afin de lui faire profiter de leurs expériences. Est-ce que le Vypyr est à la hauteur de ses concurrents ? En tout cas pour 215€ et une fiche technique aussi complète, on ne risque pas grand chose.

Côté look, le est dans le même style que les ampli Peavey : très sobre avec une touche moderne. On regrette cependant que le logo soit orné d'une pièce de plastique qui donne à l'ampli un petit aspect « cheap ». Mais c'est vraiment tout ce qu'on peut reprocher à cet ampli. Le reste de la finition est très soigné.

Le modèle testé ici est le second de la série Vypyr. Cette série comprend un 120 watts, un 100 watts, un 75 watts, un 60 watts, un 30 watts (l’ampli testé ici) et un 15 watts.
Autant d'amplis dans une même gamme... difficile de comprendre ce qui s'y passe. En fait, c'est assez simple et bien trouvé :
Le 120 watts Vypyr est équipé de deux haut-parleurs de 12' et de lampes 6L6 pour l'ampli de puissance.
Le 100 watts est identique au 120 watts sauf qu'il n'a pas de lampes.
Le 75 watts est identique au 100 watts sauf qu'il est équipé d'un seul HP 12'.
Le 60 watts est équipé de lampes sur l'ampli de puissance et d'un HP 12'.
Le 30 watts est identique au 60 watts sauf qu'il n'a pas de lampes.
Le 15 watts est le petit dernier de l'équipe. Il n'est d'ailleurs pas vraiment intéressant de le comparer aux autres tellement les changements et son équipement sont différents.

Bien entendu, il faudrait essayer tous ces amplis pour pouvoir se faire un véritable avis sur le réel impact de ces choix. Mais je trouve à titre personnel l'idée très intéressante et je suis persuadé que cela permettra à la gamme Vypyr de conquérir un large public.

Le possède un très large choix de simulations d’amplis : douze amplis ayant chacun deux canaux. Ce panel est équitablement réparti entre les simulations d’amplis modernes et d’amplis dit « classics ».
Parmi les six simulations « classiques », on retrouve, outre l’ampli Classic de Peavey, quelques sons typés Fender ou Marshall. Du côté des six simulations d’amplis « modernes » (hi-gain), Peavey ne s'est pas privé d’émuler ses propres amplis : le 6505 (successeur du 5150), le XXX et le JSX (signature Joe Satriani). Ces trois dernières simulations, comme toutes les autres typées gros son, font preuve d'une grande efficacité. Qu'elles soient en son clair ou en saturation maximum, on accède à un son très convaincant que ça soit à moyen ou à haut volume (toutes proportions gardées avec les originaux…) J'entends par là que cet ampli ne remplacera pas à lui seul les six têtes à lampes à l’origine de ces simulations. Je crois d'ailleurs que ce n'était pas l'objectif de Peavey.
En revanche, les simulations d’amplis type « classics » y perdent au change. Il est fort probable que ce soit l'absence de lampes qui ôte à ces simulations une véritable consistance. Bien que les sons ne soient pas mauvais, ils manquent de chaleur et de dynamisme, défaut que l'on retrouve dans les amplis à simulation en général. Il faudrait tester les versions 120 watts ou 60 watts, équipées de lampes, pour voir si ce manque persiste.

Côté effets, on retrouve un bouton gérant les classiques du genre : douze effets « stompbox » (fuzz, disto, octaveur, overdrive, etc.) ainsi qu'un autre bouton de douze effets plus axés sur les modulations. Tous ces effets sont entièrement paramétrables. Le seul problème, et qui est identifié chez tous les amplis et simulateurs du genre, quelle que soit la marque, réside dans l'impossibilité d'utiliser plusieurs types du même effet de la même section. C'est très mineur, car pour être franc, il est plutôt rare d'utiliser une « tube screamer » et une distorsion en même temps... Mais sur certains paramètres, cela peut être utile.

Les paramètres de sons et d'effets sont enregistrables grâce aux trois banques de données divisées en quatre canaux chacune. De ce côté-là, tout est très simple et l'enregistrement de votre son s'effectue grâce à la simple pression d'un bouton. Attention cependant à bien équilibrer vos sons. Le master de l'ampli étant totalement indépendant des autres réglages, vous pourriez rapidement vous retrouver assourdi par un réglage numérique très élevé...

Petit regret du côté de la connectique du modèle 30 watts. A la différence des quatre modèles plus puissants (120, 100, 75 et 60 watts), le Vypyr 30 n'a pas de prise USB. Celle-ci sert à l'enregistrement direct sur informatique. Un gros plus qui, à mon sens, même s’il augmenterait légèrement le prix de l'ampli, aurait sa place sur ce modèle.

Au final, le Vypyr 30 est un très bon ampli avec un excellent rapport qualité-prix. Je le conseillerais très largement aux guitaristes plus axés sur les sons metal et très riches en saturation car c'est là qu'il excelle. Le Vypyr 30 sera également un très bon ampli pour tous les guitaristes d'un niveau intermédiaire cherchant la polyvalence. Le Vypyr marque un point de plus grâce à son prix vraiment très bas : 215 € pour une telle machine, c'est vraiment une excellente affaire !
Prix public : 215 €

Spécificités techniques :
- 30 watts
- 4 canaux avec bande d'égalisation à 3 bandes, contrôles de master volume, pré et post gain
- haut-parleur 12 pouces
- 11 racks d'effets
- 11 effets stomp-box
- enregistreur de boucles intégré
- accordeur intégré
- bouton Tap Tempo
- sortie casque
Peavey Vypyr 30