Merci numéro27, j'ai appris quelque chose aujourd'hui
Sur le lien entre amour et violence, agressivité, etc, comme le précise Redstein, la violence est toujours (souvent?) juste à côté de l'amour. Un des sentiments qui accompagne très fréquemment les actes de violences, c'est l'amour: presque toujours avant, parfois même après. Contre les femmes, les violences conjugales sont les violences les plus fréquentes. Les viols ne se perpètrent pas sur une inconnue, mais de très loin le plus fréquemment dans le cercle familial. Alors on peut décider de rester dans sa petite naïveté et continuer de dessiner des coeurs sur ses cahiers et penser qu'amour et violence sont exclusifs. Mais la réalité est que les gens qui s'aiment exercent des violences terribles les uns sur les autres, pas nécessairement physiques.
Le christianisme n'a pas fait grand chose pour l'intelligence de l'homme et certaines réactions ici le prouvent. Cet idéal niais de l'amour qui est bon sentiment tout tourné vers l'autre est une gigantesque tromperie, une ruse de l'ego pour se flatter encore plus de son emprise sur l'autre. Il y a de la bonté chez l'homme, dans l'amour, je ne le nie pas, mais refuser de voir aussi le mal qui existe et pas seulement à l'extérieur de nous, c'est le moyen le plus sûr de le perpétuer.
C'est l'"amour pour des créatures de Dieu" qui a brisé d'innombrables petites vies, dans les sacristies catholiques. Mais c'est vrai que c'est plus commode de prendre les violeurs, pédophiles, les débordements du conjoint jaloux, etc pour des cas pathologiques, vite les écarter donc, et continuer de s'étonner de ce quotidien où des êtres qui s'aiment se massacrent, parfois sans même s'en rendre compte... et dans ce cas on trouve la pire des perversités: faire croire à sa victime que, puisqu'on l'aime, il ne peut pas s'agir de violence.
Vous battez pas, je vous aime tous