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La prochaine génération alors, on en fait quoi ?

Rappel du dernier message de la page précédente :
Kandide
Adam Bopel a écrit :
Sans jeu de mots facile, je te trouve bien optimiste, Kandide ...

Je ne suis pas sûr que rechigner à effectuer des tâches, à en accepter les contraintes ou avoir du mal à se concentrer sur son travail soient des signes de maturité, de responsabilité et d'épanouissement.
Cela ne concerne pas seulement les employés, à la solde d'employeurs sans vergogne et sans considération ! Je connais de jeunes chefs d'entreprise (+/- 35 ans) qui ont le comportement dont parle Aksak.

Par ailleurs, de quoi pourront -ils vivre après avoir "zappé" leur emploi ?
Refuser les contraintes pour privilégier son confort personnel, 'est-ce pas une forme de régression, d'infantilisme ? On est bien ici dans l'adulescence, il me semble -sans parler de l'adhésion quasi nulle à un modèle social.


Pour ma part, je partage l'avis (et les craintes ) d'Aksak.


J'avoue avoir été sans doute optimiste mais...

Mais refuser les contraintes n'est pas forcément une régression ?
Mon côté utopique, il est peut-être possible que chacun trouve sa place sans que cela soit une contrainte... Je parle de contraintes choisies et non imposées ! C'est sans doute là toute la nuance...
Le coureur de marathon n'est pas contraint de courir... il le fait parce qu'il en a envie !
L'artiste qui va passer sa nuit à travailler sur son art, n'est pas forcément contraint, il s'impose cette contrainte lui-même en accord avec ce qu'il est !
Après, j'en conviens arriver à transposer cela dans le monde du travail... C'est sans aucun doute un excès d'optimisme, mais vu l'état actuel des choses (plus de 60 millions de chômeurs en Europe) on peut tenter d'entrevoir des nouvelles pistes, même si ça reste utopique...
Toutes les idées sont bonnes, je pense, et notre monde manque cruellement d'idée...
Ensuite, s'il est possible de tendre vers quelque chose de meilleur pour tous, pourquoi pas ?
Sans doute faudra-t-il beaucoup de prochaines générations... mais qui sait dans 5000 ans ?
Une place décente et épanouissante pour tous...
Utopie, utopie, j'en conviens...
PEACE & LOVE
ZePot
Kandide a écrit :
vu l'état actuel des choses (plus de 60 millions de chômeurs en Europe) on peut tenter d'entrevoir des nouvelles pistes, même si ça reste utopique...

Ce n'est pas utopique, c'est une nécessité. Les nouvelles technologies créent très peu d'emploi, et vont en supprimer de plus en plus. Après tout on ne va pas se plaindre de ne pas avoir à bosser...
Biosmog
A mon avis, tu n'as qu'un seul tort Candide, c'est de croire qu'il s'agit d'utopie. Je ne sais pas quel âge vous avez, aksak et bopel, mais l'impression que vous avez raté un train là. Les questions de morales, de persévérance ou je ne sais quoi, il faut les mettre de côté, il n'est pas du tout question de ça, mais de s'orienter dans le monde tel qu'il est aujourd'hui. Je côtoie aussi des jeunes, ponctuellement, de 20 à 25 ans en gros. Je vois aussi, de mon regard de quarantenaire, plein de lacunes de "culture", mais je vois aussi une fantastique capacité d'adaptation, d'autonomie. Je rencontre énormément de respect entre étudiants, une intégration dans des groupes absolument miraculeuse, car rien dans le monde qu'on leur laisse, ne pousse à la rencontre ou au partage. Enfin, du côté de la maturité, je les trouve bien plus matures que nous, qui hésitions entre devenir révolutionnaire, star rock ou intellectuels réputés. Les étudiants en sciences humaines aujourd'hui, sont bien plus pragmatiques que nous l'étions: ils font des stages, choisissent des voies qui ont de l'avenir, composent des programmes de cours cohérents, étudient les méthodes, les branches à orientation pratique.

Ce sont les vieux comme nous, attachés à la vieille étiquette périmée, qui s'accrochent à leur premier métier, qui m'inquiètent.

En tout cas depuis mon point d'observation, les jeunes me paraissent bien mieux outillés pour le monde actuel que la génération précédente. Un seul "souci": j'ai l'impression d'une dépolitisation, d'une perte de sens critique. Je leur reproche un peu leur pragmatisme. Les enseignants ne se font plus allumés que pour des histoires d'intérêt bien compris. Il y a un déplacement vers plus d'hédonisme. Mais paradoxalement, cet hédonisme est une résignation, une annulation de l'imagination.

Je crois que c'est notre projection de vieux rêveurs de culture, sur ces pauvres gosses soumis au réalisme XXIème siècle dès leur plus jeune âge (à 11 ans, on leur parle déjà de penser à ce qu'ils vont faire plus tard; mon neveu avait peur du chômage à 11 ans!!!!!!!!!!!!) qui crée cette illusion d'inadaptation (nous voudrions qu'ils flippent tous comme mon pauvre neveu flippait). Nous sommes de vieux cons, mais vraiment.
Vous battez pas, je vous aime tous
J'ai aimé !

Mais c'est vrai pour une part de jeunes et encore, tu soulignes certains problèmes...

Soumis à un réalisme, mais aussi faux en partie, on ne présente qu'une partie des choses, ou une fausse, etc.

C'est là, je pense, que les premiers efforts devraient être fait... Dire la vérité, mais c'est naïf de demander ça à des politiciens peut être...
Colonel Blues
Biosmog a écrit :
A mon avis, tu n'as qu'un seul tort Candide, c'est de croire qu'il s'agit d'utopie. Je ne sais pas quel âge vous avez, aksak et bopel, mais l'impression que vous avez raté un train là. Les questions de morale, de persévérance ou je ne sais quoi, il faut les mettre de côté, il n'est pas du tout question de ça, mais de s'orienter dans le monde tel qu'il est aujourd'hui. Je côtoie aussi des jeunes, ponctuellement, de 20 à 25 ans en gros. Je vois aussi, de mon regard de quarantenaire, plein de lacunes de "culture", mais je vois aussi une fantastique capacité d'adaptation, d'autonomie. Je rencontre énormément de respect entre étudiants, une intégration dans des groupes absolument miraculeuse, car rien dans le monde qu'on leur laisse, ne pousse à la rencontre ou au partage. Enfin, du côté de la maturité, je les trouve bien plus matures que nous, qui hésitions entre devenir révolutionnaire, star rock ou intellectuels réputés. Les étudiants en sciences humaines aujourd'hui, sont bien plus pragmatiques que nous l'étions: ils font des stages, choisissent des voies qui ont de l'avenir, composent des programmes de cours cohérents, étudient les méthodes, les branches à orientation pratique.

Ce sont les vieux comme nous, attachés à la vieille étiquette périmée, qui s'accrochent à leur premier métier, qui m'inquiètent.

En tout cas depuis mon point d'observation, les jeunes me paraissent bien mieux outillés pour le monde actuel que la génération précédente. Un seul "souci": j'ai l'impression d'une dépolitisation, d'une perte de sens critique. Je leur reproche un peu leur pragmatisme. Les enseignants ne se font plus allumer que pour des histoires d'intérêt bien compris. Il y a un déplacement vers plus d'hédonisme. Mais paradoxalement, cet hédonisme est une résignation, une annulation de l'imagination.

Je crois que c'est notre projection de vieux rêveurs de culture, sur ces pauvres gosses soumis au réalisme XXIème siècle dès leur plus jeune âge (à 11 ans, on leur parle déjà de penser à ce qu'ils vont faire plus tard; mon neveu avait peur du chômage à 11 ans!!!!!!!!!!!!) qui crée cette illusion d'inadaptation (nous voudrions qu'ils flippent tous comme mon pauvre neveu flippait). Nous sommes de vieux cons, mais vraiment.


LEXIQUE :
Morale et persévérance à mettre de côté = laisser tomber, sont trop feignants…
S'orienter dans le monde tel qu'il est = naviguer à vue, enchères au plus offrant, pas de sentiments…
Plein de lacunes de culture = m'en fous du passé, l'avenir n'est qu'un business, même la connerie est "bankable" !
Fantastique capacité d'adaptation, d'autonomie = savoir tourner sa veste, ne pas tenir compte de l'avis d'autrui…
Pragmatiques = comptables en herbe ou pique-assiette, au choix…
Stages = temporisation, permet de jouer les prolongations financières parentales…
Dépolitisation, perte de sens critique = m'en fous de ta gueule, après moi le déluge, rien à cirer…
Hédonisme, résignation = Moi… et moi… finalement, qui d'autre ?
Annulation de l'imagination = ne pas penser, ça pourrait me rendre réaliste et conscient de ma vacuité, quelle horreur pour mon image !

Ah que j'aimerais ne pas avoir à écrire tout cela, mais…

La nouvelle génération a été over-gâtée et on a eu bien tort… Ils se foutent de tout sauf d'eux-mêmes, et surtout de nous…

Encore une fois, ça me fait vraiment mal d'écrire tout ça, mais c'est malheureusement si vrai…
Le prochain qui m'écrit "un publique", "une visse" ou "il a tord" sera condamné à écrire ses futurs posts au porte-plume !

"Ce n’est pas d'un dimanche à la campagne dont nous avons besoin, mais d'une vie moins artificielle". (B. Charbonneau & J. Ellul)
Bah dis lui de passer sur Nantes on tapera un boeuf




Bon trêve de plaisanterie, beaucoup de choses sont tristes oui, mais c'est vrai qu'on a de nouvelles chances, qui sont adaptées, plus ou moins, au monde actuel, mais facilement corrompues...

Je suis plus inquiet en regardant les filles de mon âge et plus jeunes en général, c'est là qu'on observe une bonne partie du désastre. Chez certaines bien entendu, il y a aussi de bonnes choses (voyez l'effort !).

Je suis content d'avoir des amis musiciens qui travaillent sans prétention pour travailler leur instrument, d'avoir des amis en grandes écoles qui gardent une certaine lucidité et pensent aux autres, vraiment.

Le contact humain et avec la nature, c'est ce qui sauvera l'homme (ou alors non )

Allez bonne nuit, c'est pas parce qu'on a pas cours qu'on doit se lever tard !
Biosmog
Colonel Blues a écrit :
Biosmog a écrit :
A mon avis, tu n'as qu'un seul tort Candide, c'est de croire qu'il s'agit d'utopie. Je ne sais pas quel âge vous avez, aksak et bopel, mais l'impression que vous avez raté un train là. Les questions de morale, de persévérance ou je ne sais quoi, il faut les mettre de côté, il n'est pas du tout question de ça, mais de s'orienter dans le monde tel qu'il est aujourd'hui. Je côtoie aussi des jeunes, ponctuellement, de 20 à 25 ans en gros. Je vois aussi, de mon regard de quarantenaire, plein de lacunes de "culture", mais je vois aussi une fantastique capacité d'adaptation, d'autonomie. Je rencontre énormément de respect entre étudiants, une intégration dans des groupes absolument miraculeuse, car rien dans le monde qu'on leur laisse, ne pousse à la rencontre ou au partage. Enfin, du côté de la maturité, je les trouve bien plus matures que nous, qui hésitions entre devenir révolutionnaire, star rock ou intellectuels réputés. Les étudiants en sciences humaines aujourd'hui, sont bien plus pragmatiques que nous l'étions: ils font des stages, choisissent des voies qui ont de l'avenir, composent des programmes de cours cohérents, étudient les méthodes, les branches à orientation pratique.

Ce sont les vieux comme nous, attachés à la vieille étiquette périmée, qui s'accrochent à leur premier métier, qui m'inquiètent.

En tout cas depuis mon point d'observation, les jeunes me paraissent bien mieux outillés pour le monde actuel que la génération précédente. Un seul "souci": j'ai l'impression d'une dépolitisation, d'une perte de sens critique. Je leur reproche un peu leur pragmatisme. Les enseignants ne se font plus allumer que pour des histoires d'intérêt bien compris. Il y a un déplacement vers plus d'hédonisme. Mais paradoxalement, cet hédonisme est une résignation, une annulation de l'imagination.

Je crois que c'est notre projection de vieux rêveurs de culture, sur ces pauvres gosses soumis au réalisme XXIème siècle dès leur plus jeune âge (à 11 ans, on leur parle déjà de penser à ce qu'ils vont faire plus tard; mon neveu avait peur du chômage à 11 ans!!!!!!!!!!!!) qui crée cette illusion d'inadaptation (nous voudrions qu'ils flippent tous comme mon pauvre neveu flippait). Nous sommes de vieux cons, mais vraiment.


LEXIQUE :
Morale et persévérance à mettre de côté = laisser tomber, sont trop feignants…
S'orienter dans le monde tel qu'il est = naviguer à vue, enchères au plus offrant, pas de sentiments…
Plein de lacunes de culture = m'en fous du passé, l'avenir n'est qu'un business, même la connerie est "bankable" !
Fantastique capacité d'adaptation, d'autonomie = savoir tourner sa veste, ne pas tenir compte de l'avis d'autrui…
Pragmatiques = comptables en herbe ou pique-assiette, au choix…
Stages = temporisation, permet de jouer les prolongations financières parentales…
Dépolitisation, perte de sens critique = m'en fous de ta gueule, après moi le déluge, rien à cirer…
Hédonisme, résignation = Moi… et moi… finalement, qui d'autre ?
Annulation de l'imagination = ne pas penser, ça pourrait me rendre réaliste et conscient de ma vacuité, quelle horreur pour mon image !

Ah que j'aimerais ne pas avoir à écrire tout cela, mais…

Ma propre fille a 24 ans, elle est égocentrique et intéressée, voire vénale… et c'est une profonde déception…
Elle finit ses études, 5 ans après le bac, cette année en juin et je coupe les vivres à partir de cette date…
Personne, hormis son cercle (très) restreint (et pour cause) d'amis/relations ne la concerne vraiment, elle s'y intéresse si elle en a le temps, ou l'envie, ou le souvenir, ou par intérêt lucratif (coup de fil annuel à sa grand-mère 15 jours avant son anniv', on ne sait jamais ça pourrait rapporter un peu…).
La nouvelle génération a été over-gâtée et on a eu bien tort… Ils se foutent de tout sauf d'eux-mêmes, et surtout de nous…

Encore une fois, ça me fait vraiment mal d'écrire tout ça, mais c'est malheureusement si vrai…


t'es enseignant, c'est ça?
Vous battez pas, je vous aime tous
Colonel Blues
T'as trouvé… mais qu'est-ce que ça change ?

PS : Qui, plus est, je l'aime profondément, c'est ma seule et unique fille à jamais…
Le prochain qui m'écrit "un publique", "une visse" ou "il a tord" sera condamné à écrire ses futurs posts au porte-plume !

"Ce n’est pas d'un dimanche à la campagne dont nous avons besoin, mais d'une vie moins artificielle". (B. Charbonneau & J. Ellul)
Biosmog
Colonel Blues a écrit :
T'as trouvé… mais qu'est-ce que ça change ?


Et bien ça change que ça ne doit pas être facile d'enseigner quand on a une vision du monde comme ça. Enfin, je te souhaite de retrouver quelque chose de l'ordre de la communication avec tes élèves et surtout, ta fille.
Vous battez pas, je vous aime tous
Masha
jimfire a écrit :
Tiens, je suis tombé sur cette vidéo...


Alexandre Astier
"Masha ... Comment fais-tu pour, si régulièrement, trouver de telles horreurs : c'est inécoutable !!!!"

Postez des recettes, bordayl de merde.
Adam Bopel
Pourquoi, quand on se permet d'exprimer un point de vue critique, passe-t-on pour un "vieux con" ?

je trouve ça assez réducteur (surtout si on est prof)... et un peu caricatural

Biosmog a écrit :
... Les questions de morales, de persévérance ou je ne sais quoi, il faut les mettre de côté, il n'est pas du tout question de ça, mais de s'orienter dans le monde tel qu'il est aujourd'hui ...
Pas d'accord. N'oublie pas que nous ne sommes pas seuls dans nos bulles : nous vivons dans une société. Ces valeurs me semblent essentielles.

Biosmog a écrit :
... Enfin, du côté de la maturité, je les trouve bien plus matures que nous, qui hésitions entre devenir révolutionnaire, star rock ou intellectuels réputés. Les étudiants en sciences humaines aujourd'hui, sont bien plus pragmatiques que nous l'étions: ils font des stages, choisissent des voies qui ont de l'avenir, composent des programmes de cours cohérents, étudient les méthodes, les branches à orientation pratique ...
Ne généralise pas, s'il te plaît : je ne suis pas sûr que tes étudiants reflètent la jeunesse.
je suis enseignant, j'aime mes élèves mais je ne suis pas dupe.

Biosmog a écrit :
... Ce sont les vieux comme nous, attachés à la vieille étiquette périmée, qui s'accrochent à leur premier métier, qui m'inquiètent ...

J'ai la chance d'apprécier mon métier ; néanmoins, s'il fallait en changer, crois-moi, je ne m'accrocherais pas.
Biosmog a écrit :
... Un seul "souci": j'ai l'impression d'une dépolitisation, d'une perte de sens critique. Je leur reproche un peu leur pragmatisme. Les enseignants ne se font plus allumés que pour des histoires d'intérêt bien compris. Il y a un déplacement vers plus d'hédonisme. Mais paradoxalement, cet hédonisme est une résignation, une annulation de l'imagination. ...
C'est ça qui m'inquiète, justement.

Biosmog a écrit :
... Je crois que c'est notre projection de vieux rêveurs de culture, sur ces pauvres gosses soumis au réalisme XXIème siècle dès leur plus jeune âge (à 11 ans, on leur parle déjà de penser à ce qu'ils vont faire plus tard; mon neveu avait peur du chômage à 11 ans!!!!!!!!!!!!) qui crée cette illusion d'inadaptation ...
Ouais ... Des babas sur le retour ?
Finissons-en avec cette histoire de chômage : quand j'étais au collège, à la fin des années 70, on nous "bassinait" déjà avec les ravages du chômage !
Quant à la désillusion, au désenchantement créés par l'environnement économique, ce n'est pas bien nouveau : la jeunesse des années 80 était surnommée la "bof génération", si tu t'en souviens ...

Ceci écrit sans la moindre agressivité ni rancoeur
" Mais paradoxalement, cet hédonisme est une résignation, une annulation de l'imagination. ..."

Oui !

Bah voilà, j'ai des choses intéressantes à lire, suffit d'enlever les rigolos !

Kandide
Biosmog a écrit :
A mon avis, tu n'as qu'un seul tort Candide, c'est de croire qu'il s'agit d'utopie. Je ne sais pas quel âge vous avez, aksak et bopel, mais l'impression que vous avez raté un train là. Les questions de morales, de persévérance ou je ne sais quoi, il faut les mettre de côté, il n'est pas du tout question de ça, mais de s'orienter dans le monde tel qu'il est aujourd'hui. Je côtoie aussi des jeunes, ponctuellement, de 20 à 25 ans en gros. Je vois aussi, de mon regard de quarantenaire, plein de lacunes de "culture", mais je vois aussi une fantastique capacité d'adaptation, d'autonomie. Je rencontre énormément de respect entre étudiants, une intégration dans des groupes absolument miraculeuse, car rien dans le monde qu'on leur laisse, ne pousse à la rencontre ou au partage. Enfin, du côté de la maturité, je les trouve bien plus matures que nous, qui hésitions entre devenir révolutionnaire, star rock ou intellectuels réputés. Les étudiants en sciences humaines aujourd'hui, sont bien plus pragmatiques que nous l'étions: ils font des stages, choisissent des voies qui ont de l'avenir, composent des programmes de cours cohérents, étudient les méthodes, les branches à orientation pratique.

Ce sont les vieux comme nous, attachés à la vieille étiquette périmée, qui s'accrochent à leur premier métier, qui m'inquiètent.

En tout cas depuis mon point d'observation, les jeunes me paraissent bien mieux outillés pour le monde actuel que la génération précédente. Un seul "souci": j'ai l'impression d'une dépolitisation, d'une perte de sens critique. Je leur reproche un peu leur pragmatisme. Les enseignants ne se font plus allumés que pour des histoires d'intérêt bien compris. Il y a un déplacement vers plus d'hédonisme. Mais paradoxalement, cet hédonisme est une résignation, une annulation de l'imagination.

Je crois que c'est notre projection de vieux rêveurs de culture, sur ces pauvres gosses soumis au réalisme XXIème siècle dès leur plus jeune âge (à 11 ans, on leur parle déjà de penser à ce qu'ils vont faire plus tard; mon neveu avait peur du chômage à 11 ans!!!!!!!!!!!!) qui crée cette illusion d'inadaptation (nous voudrions qu'ils flippent tous comme mon pauvre neveu flippait). Nous sommes de vieux cons, mais vraiment.


Oui, je pense que tu as raison. Nous pensons avec nos vieux carcans et oeillières et nous ne voyons que difficilement les ressources des jeunes...
Je rajoute souvent utopie à mon propos car lorsque je parle de cela on me regarde éberluée... La plupart des personnes n'arrivent pas à sortir du "cadre" pour tenter de prendre un autre angle ou regard de la situation. Comme si le chômage et la misère et les guerres étaient inéluctables et inscrit pour l'éternité dans l'avenir de notre pov' planète...
Je me plais à penser qu'il existe d'autres possibilités...
Seule la technologie progresse pour l'instant, en sociologie nous sommes des aveugles... Mais peut-être cela changera-t-il ?

C'est exact que nous transmettons nos peurs à nos enfants et donc aux prochaines générations (tout comme nos parents nous ont transmis les leurs).
Oui, nous sommes de vieux cons:
Nous laissons un héritage plus de 2000 milliards de dette, qui fait de nous et de nos enfants des esclaves du système bancaire mondial, etc. (ne peut-on annuler la dette ? ou l'étaler sur 600 ans afin de nous laisser entrevoir des solutions et laisser le temps à l'humanité)....
Un manque de l'esprit critique évident pour faire du plus grand nombre, des moutons consommateurs... ça semble délibéré... Et je suis moi-même un mouton aveuglé...
Nous avons pourri pas mal la Nature, pollution,...
Nous venons juste de reconnaître que les ressources de la Terre ne sont pas illimitées...
Le terreau de misère du monde, nous retire vers le bas, retour de l'obscurantisme, du communautarisme,... Et ce n'est pas fini car notre système est une fantastique machine qui fabrique des exclus......
Mais heureusement, il y a quelques lueurs d'espoir, ici et là, et espérons que les prochaines générations puissent avoir l'imagination qui nous manquement cruellement. Afin de tirer par le haut l'humanité et non par le bas (qui ne serait qu'une sempiternelle répétition de l'Histoire qui nous montre que l'on apprend rien sur les leçons du passé).
Nous laissons pas mal de problèmes pour les prochaines générations, soit.
Mais laissons aussi de l'espérance car il y en a (même si nous ne sommes pas capable forcément de la voir).
PEACE & LOVE
aksak
aksak a écrit :
Je me suis tapé tout le topic... choqué, consterné, intéressé, amusé, je suis passé par tous les états.
J'ai une expérience indirecte de ces nouvelles générations : si je peux déterminer quelques caractéristiques que j'ai pu observer, c'est une difficulté à se concentrer longuement sur une tache précise, une faculté trop développée à zapper en face du désintérêt, une addiction à l'écran quelle que soit sa forme.

Ce que je crains, c'est l'inadéquation, qui a commencé à se faire jour, entre entreprises et nouvelles générations. D'autant plus avec les entreprises modernes où le non respect de l'individu est devenu monnaie courante. Et qui se trouvent dorénavant confrontées à des employés prêts à zapper leur job s'il ne présente pas d'intérêt, ou en présence d'un conflit, etc...


Je ne vois pas en quoi ce ce que j'ai écrit traduisait une mentalité de vieux con.

Je suis pessimiste car l'inertie des sociétés à s'adapter est aussi grande que la non implication des jeunes générations.
Et voir aussi que bien au contraire de s'adapter, les entreprises ont tendance à se "radicaliser" dans le non-respect de l'individu, en quoi elles ne font que refléter ce qui se passe dans la société. On est sorti d'un capitalisme "humain" pour entrer dans un capitalisme sauvage, féroce. Qui ne facilitera pas forcément l'adaptation des jeunes générations.

Et j'adhère complètement à ce qu'ont écrit Adam Bopel et Colonel Blues. Une partie des jeunes générations actuelles n'agissent que par intérêt personnel. Même si en cela elles sont moins naïves que les générations précédentes, notamment vis à vis de leurs employeurs, elles sont tombées par contre dans l'excès.
On retrouve d'ailleurs cette tendance à l'excès dans divers aspects de notre société actuelle.
Du type : je poste un truc sur FB pas pour me faire plaisir ou partager une information ou un moment drôle ou précieux ou un souvenir, mais pour me ramasser un max de likes, idem sur You Tube pour ramasser un max de views. Et même pas, hormis un tout petit nombre, pour espérer en faire de la thune.
Et c'est d'autant plus stupide que l'on sait parfaitement que l'on peut acheter dorénavant des likes ou des views. Un million de likes vous coûteront ainsi moins de 20 000 Euros...

Idem dans la relation à l'alcool : oui il m'est arrivé de me bourrer la gueule quand j'étais ado ou jeune adulte lors de boums, de sorties en boites, mais ça n'était pas habituel et systématique comme je vois les générations actuelles le faire.

Et je n'ai personnellement rien d'un taliban, bien au contraire je suis hyper ouvert au progrès quand il représente réellement un progrès. Internet, smartphones, tablettes, ordis, sont des outils fantastiques.... La seule attitude à avoir vis à vis de ces outils, c'est de toujours les considérer comme des contenants, pas du contenu. Et d'avoir un esprit suffisamment critique par rapport au contenu diffusé via ces contenants.

Quant à ma relation par rapport au travail, je suis pour la flexibilité de l'individu et j'ai changé probablement plus souvent de jobs et de pays que la plupart de ceux qui postent ici sur un soit-disant conservatisme de ma part.

On devrait plutôt s'inquiéter de l'attraction croissante, dans toute l'Europe, des idées extrémistes, et le plus souvent hyper conservatrices, dans la jeunesse.

De fait, notre société est devenue plus libre, plus permissive alors que l'individu est devenu moins tolérant... Grave, dangereuse dichotomie.
Une p'tite csardas à l'électrique ?

C'est mieux d'être éclectique quand on est électrique !

Un quote de Flea (Bassiste des RHCP) le 27.09.2012 : "MP3s suck. It's just a shadow of the music".

Conclusion, retrouvez le vrai son de la musique

All we are is dust in the wind... R.I.P., Gin ! Et joue bien de la musique là-haut !

Je suis Charlie, je suis les victimes du Club Collectiv de Bucarest, je suis Paris, je suis Istanbul, je suis Bruxelles, je suis Nice, je suis Berlin, je suis de nouveau Istanbul.... Putain de liste qui ne cesse de s'agrandir...
Biosmog
aksak a écrit :
aksak a écrit :
Je me suis tapé tout le topic... choqué, consterné, intéressé, amusé, je suis passé par tous les états.
J'ai une expérience indirecte de ces nouvelles générations : si je peux déterminer quelques caractéristiques que j'ai pu observer, c'est une difficulté à se concentrer longuement sur une tache précise, une faculté trop développée à zapper en face du désintérêt, une addiction à l'écran quelle que soit sa forme.

Ce que je crains, c'est l'inadéquation, qui a commencé à se faire jour, entre entreprises et nouvelles générations. D'autant plus avec les entreprises modernes où le non respect de l'individu est devenu monnaie courante. Et qui se trouvent dorénavant confrontées à des employés prêts à zapper leur job s'il ne présente pas d'intérêt, ou en présence d'un conflit, etc...


Je ne vois pas en quoi ce ce que j'ai écrit traduit une mentalité de vieux con.

Je suis pessimiste car l'inertie des sociétés à s'adapter est aussi grande que la non implication des jeunes générations.

Et j'adhère complètement à ce qu'ont écrit Adam Bopel et Colonel Blues. Une partie des jeunes générations actuelles n'agissent que par intérêt personnel. Même si en cela elles sont moins naïves que les générations précédentes, notamment vis à vis de leurs employeurs, elles sont tombées par contre dans l'excès.
On retrouve d'ailleurs cette tendance à l'excès dans divers aspects de notre société actuelle.
Du type : je poste un truc sur FB pas pour me faire plaisir ou partager une information ou un moment drôle ou précieux ou un souvenir, mais pour me ramasser un max de likes, idem sur You Tube pour ramasser un max de views. Et même pas, hormis un tout petit nombre, pour espérer en faire de la thune.
Et c'est d'autant plus stupide que l'on sait parfaitement que l'on peut acheter dorénavant des likes ou des views. Un million de likes vous coûteront ainsi moins de 20 000 Euros...

Idem dans la relation à l'alcool : oui il m'est arrivé de me bourrer la gueule quand j'étais ado ou jeune adulte lors de boums, de sorties en boites, mais ça n'était pas habituel et systématique comme je vois les générations actuelles le faire.

Et je n'ai personnellement rien d'un taliban, bien au contraire je suis hyper ouvert au progrès quand il représente réellement un progrès. Internet, smartphones, tablettes, ordis, sont des outils fantastiques.... La seule attitude à avoir vis à vis de ces outils, c'est de toujours les considérer comme des contenants, pas du contenu. Et d'avoir un esprit suffisamment critique par rapport au contenu diffusé via ces contenants.

Quant à ma relation par rapport au travail, je suis pour la flexibilité de l'individu et j'ai changé probablement plus souvent de jobs et de pays que la plupart de ceux qui postent ici sur un soit-disant conservatisme de ma part.

On devrait plutôt s'inquiéter de l'attraction croissante, dans toute l'Europe, des idées extrémistes, et le plus souvent hyper conservatrices, dans la jeunesse.


Non, je ne peux accepter ton discours, pas plus que celui du colonel et n'importe qui de ce même acabit auto-satisfait. Donneur de leçon à deux balles... de revolver!!
Comme Bopel, le Colonel, tu es complètement amnésique, tu défends une chimère!

Les générations du XXème siècle - et j'en suis - avaient des authentiques non-valeurs, un anti-humanisme élevé au rang de religion. De plus, faire la leçon est vraiment très malhonnête de votre part, car ce sont ces "belles" valeurs qui ont construit le monde qu'on offre à la "prochaine génération". Je vais te parler franchement: je pense que les gens de plus de 40 ans devraient avoir honte du passé et n'ont AUCUNE leçon de morale à donner!!!

Car je te rappelle juste que tes putains de valeurs ont fabriqué des hommes qui ont passé leur temps à coloniser, à s'entretuer dans une proportion jamais atteinte. Ce sont tes valeurs qui ont bercé d'illusions les gens nés entre 1900 et 1950, génération la plus meurtrière de l'histoire de l'humanité. Alors bravo, tu défends ça! j'espère que c'est par bêtise, parce que comme tous les hommes du XXème siècle, tu obéis plus que tu ne réfléchis. Cela t'excuserais un tout petit peu, comme tous ces misérables nationalistes, qui luttent comme toi contre l'égoïsme parce que leur crâne a été embrumé par des idéologie de l'obéissance meurtrière et du respect de l'humiliation!!!!

Tu donnes la leçon, il est où l'exemple? C'est quoi que tu proposes à la place de l'échange marchand égocentré et pacifique? la Nation? la Race? le Clocher du village?

Alors qu'on ferme notre gueule une bonne fois pour toute et je me mets dans le paquet. Nos parents ont été dans l'erreur et nous ne voudrions rien faire pour les corriger? Je préfère qu'on juge moins et qu'on regarde un peu plus les jeunes se débrouiller avec ces belles merdes qu'on leur laisse.
Vous battez pas, je vous aime tous
Blow Up
Masha a écrit :
jimfire a écrit :
Tiens, je suis tombé sur cette vidéo...


Alexandre Astier


Bah, il ne faut pas attendre des fulgurances venant d'un fan de Metal Prog et de Satriani
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021

En ce moment sur backstage...