Je me permet de copier la critique qu'a fait un confraire foromeur de chez allociné . Elle me semble tres juste et complete
kangourou_philosophe a écrit :
L'armée des morts... un simple film gore permettant a des adolescents d'exprimer leurs pulsions les plus violentes ? Pas si sûr...
Personnellement, j'ai tendance à penser que l'aspect gore est presque un prétexte. Ne nous y trompons pas, il s'agit bien d'un film de zombies et il est bien certain que le réalisateur aime à jouer sur ce registre (et sur la peur que cela engendre chez le spéctateur ainsi que la jouissance de voir des scènes toujours plus gores). Mais au delà de toute ceci, je me demande si ce film, où plutôt son original, en son temps, n'étais pas un réel film de revendication...Je vous propose cette lecture du film qui me parait intéressante.
Assez ironique des americains qui se retrouvent piégès dans un centre commercial ? Ce dernier étant a priori le but suprème de l'americain moyen... En utilisant un scénario catastrophe, le réalisateur peut se permettre de toute renverser : Que se passe-t-si des americains se retrouvent finalement pris au piège dans l'endroit qu'ils souhaiteraient le plus posséder ?
Les zombies ne sont qu'un prétexte pour ce renversement d'où d'ailleurs, et cela ne vous aura pas échappé, le côté très drôle de certaines scène : le réalisateur s'amuse à montrer des scènes toujours plus gores : une gamine zombie, un nouveau-né zombie (!), une personne agée zombie, la blonde americaine découpée à la trançonneuse, Andy qui devient un zombie et qui se fait complètement explosé la tête (il etait cool pourtant Andy !)... toujours plus loin, toujours plus fort, on finit finalement assez vite par être immunisé par la violence et le côté gore du film. (d'ailleurs j'ai lu qq messages du foum qui monter que certains ont malheureusement été piégé par cet aspect trop gore qui est bien évidemment voulu, les critiques ne s'y sont d'ailleurs pas trompés)
Alors que nous reste-t-il ? tout d'abord les histoires d'amours... il y'en a trois, trois ages , trois époques différentes de la vie a peu près classique d'un americain :
- l'amourette adolescente (avec les etoiles et le téléscope),
- le grand et beau amour de l'age mur (l'infirmière et steeve),
- l'amour pervers et déjanté (la blonde et le connard),
Ces histoires nous sont présentées très brievement, elles sont à peine travaillé..juste ce qu'il faut.
De la même façon, plusieurs thèmes traversent le film, toujours avec le même détachement :
- la religion lors de la discussion entre les deux blacks,
- l'etat et son pouvoir sur l'individu,
- la télévision, le décalge d'avec la réalité,
- les gardiens du centre commercial
- etc,
Si vous y réfléchissez bien, vous verrez qu'il y a beaucoup de thèmes qui reviennent comme ça et qui à la première vue échappe tellement le gore parait obnubilant.
Si l'auteur traite ces thèmes de façon si légère, c'est que finalement il a un vision très pessimiste de la société actuelle : au final tout le monde finit par mourir. Les belles histoires d'amour, le sauvetage d'Andy, tout ça direction la poubelle.. tout le monde finit par se faire manger. En gros : la société de consommation, c'est de la merde. Quand tout va mal, quand tout est catastrophique, et bien toute cette illusion devient ce qu'elle est vraiment : du vent.
Jusqu'au bout le réalisateur joue avec la possible "happy end" classique du film americain : un jeune couple, un bateau, une ile... hum mais qui pourrait-il bien se passer ? Mais non, générique final, et même s'il laisse une toute toute petite ouverture, soyons réaliste, il parait bien probable que ça se finisse bien mal tout ceci. Autre point qui monter que ce film n'est pas un vulguère film commercial americain : pas de discours utopiste type " nous sommes americains et nous gagnerons (cf independance day), pas de dialogue tragique, pas de leçon morale, rien de tout ceci;.. le gore permet de de ridiculiser tout ceci, de relativiser tout ceci en quelques sortes (le changement de rythme lorsqu'il s'amusent à cartonner les zombies en bas est assez génial). Enfin, dernier point qui le distingue du cinema americain classique, les choses ne sont pas si prévisibles que ça, qui va se révéler un mec bien finalement ? qui va faire quoi, perso j'ai eu beaucoup de mal à deviner ce qui allait se passer à l'avance...
En somme je pense que ce film est une critique de la société americaine et de la même façon une critique d'un certain cinema americain. De plus, on a finalement de l'action, du rire, de la peur...que demander de plus ? ça reste un film de zombie, pour le pire et le meilleur, mais il me parait difficile de faire mieux dans le registre et je toruve intéressant cette double lecture (que je n'ai aps vraiment paufinée, je vous laisse repenser à certaines scènes).
PS : Moi j'ai toujour pas trouver mon morceaux , apparament il n'etait pas dans ta liste Masterjm