chacal a écrit :
C'est là tout le coté pervers de l'ère numérique.
être photographe pro à l'heure actuelle, pour moi ya que 3 possibilités:
-en CDI poste fixe dans une boite
-faire du quantitatif à longueur de temps (reportages, voyages, mariages, studio mode, paparazzisme...) sans être sur que ca suffise.
-avoir une personnalité artistique exceptionnelle et tomber au bon endroit et au bon moment pour être dans l'air du temps... pas gagné.
Clairement.
Un ami est photographe à L.A.. Il a commencé en France dans les années 1980 (en 197
, et il y avait du boulot. Il a travaillé en free-lance pour une agence (Sipa) et a eu l'opportunité d'un échange de photographes d'agence et de se retrouver à New-York. Ca fait 10 ans qu'il est aux USA, et il est bien le premier à reconnaître que maintenant, c'est MORT pour arriver à bouffer avec ses photos. Il s'est fait un nom à Hollywood avec sa façon de travailler (très respectueux des personnes avec qui il bosse), il a ses entrées absolument partout, il s'est arrêté de photographier pendant presque 2 ans. Il est actuellement assistant de sa femme qui bosse dans une agence de représentation de stars, il s'amuse bien, il bosse une semaine par mois pour 700 $; mais il s'en tape, il revoit pas mal de personnalités qu'il connaît très bien. Nombre de photographes (et de personnes bossant dans ce qui gravite autour du show-biz) voudraient bien son carnet d'adresses...
Pour le quantitatif à longueur de temps, j'y crois très moyennement, un photographe que je connaissais a tenu deux ans avec sa boutique et a mis la clé sous la porte, faute de clients.
Ton dernier point est fort juste. Malheureusement. Parce que n'oublions pas que nous sommes dans une société où les opportunistes ont la part belle...
Le mental, c'est quand ça vous arrange.
La conscience, c'est ce qu'il faut faire.