Faits d'actualité graves/choquants/...

Cette définition du tripalium correspond beaucoup mieux à la prostitution que les mots travail et métier.

Tu sais qu'il existe des femmes qui choisissent la prostitution ? Je parle de femmes éventuellement mariées, qui ne veulent pas bosser pour un patron et aiment aller "au bois"...

Par ailleurs, je ne suis pas sur que la majorité d'entre nous ne conçoivent pas leur job comme un tripalium...

Oui ça, j'en avais déjà entendu parler...difficile à imaginer mais bon...

Par contre pour la deuxième partie de ton post, bon n'exagérons quand même pas, c'est sûr que je revendrai bien mes collègues mais pour le reste pas trop à me plaindre...

une infime minorité non ?



ouaip, j'en suis

Clarissep, ton cas ne constitue en rien une majorité...
Demande aux mecs qui bossent à l'usine, ou dans les mines, ou au cul d'un camion de poubelle, et tous les boulots que tu ne voudrais pas faire. Tu sais quoi ? Ceux qui les font ne le souhaitent pas non plus...

Ben tu reconnaitras comme moi qu'il est difficile de faire des statistiques sur cette profession en perticulier.
Toutefois, le discours des prostituées ou anciennes prostituées qui s'expriment dans les médias m'incite à penser que la notion qu'on a de cette profession est loin de la réalité, et plutôt emprunt de cette culpabilité judéo-chrétienne qui nous fait prendre ces femmes en pitié.
La nouvelle vague de prostitution, en provenance d'europe de l'est ou d'afrique, dont les souteneurs ont l'air d'allumés, ne semble pas être représentative de ce qu'est la majorité.

Je suis bien d'accord avec toi qu'il y en a qui ont un travail difficile mais de là à faire ça...j'ai du mal à le concevoir mais moi aussi j'ai vu des reportages où on nous montrait que cela pouvait être aussi un choix volontaire mais il faut voir aussi dans quel proportion....

je ne suis pas sûr que cette hiérarchisation soit autre chose soit autre chose que des préjugés de classes.

je ne connais pas d'éboueurs donc je me garderais bien d'évaluer la pénibilité du travail en question mais il me semble que la principale raison pour laquelle la plupart des gens ne souhaite pas devenir éboueur, c'est parceque la fonctione est perçue comme dégradente. Les mines, je doute qu'il y en ai encore beaucoup d'ouvertes par chez nous. Pour les travaux d'usine, il y en a d'extrèmement pénibles mais d'autres sont justes ennuyeux et répétitifs. Bref, il y a des gens qui ont des metiers manuels et qui s'y retrouvent parfaitement.

Si on met de coté les revenus et les titres honorifiques que generent certains emplois, il y a plein de metiers du secteur tertiaire qui ne servent objectivement à rien! Eboueur au moins, ça sert à quelques chose!

Dans le mariage la femme se vend aussi. Mais contrairement à la pute qui est pénarde après sa passe, elle doit supporter son mari en permanence. Celui-ci pourra lui tapper dessus en toute légalité : c'est beau l'amour

Tu as tellement raison! Il suffit juste de faire un boulot en caisse par exemple pour percevoir le mépris de certains, ou la condescendance d'autres. Ca apprend beaucoup sur la connerie des gens

Relis un peu de quoi je parlais
Je ne parlais pas de la prostitution mais de la pénibilité de certaines professions qui les fait correspondre à la définition que retenait bann...

Oula ! Je m'exprime mal à ce point ??? Je ne faisais que répondre à bann, et clarissep, sur la notion de tripalium.
Je ne hiérarchise rien, je ne suis nullment condescendant ni ne considère quoi que ce soit comme dégradant.
Je dis simplement qu'il y a de nombreuses professions qu'on ne fait pas par passion (ce qui n'est plus mon cas aujourd'hui mais l'a été) et qui font qu'on puisse se sentir jour après jour enchainé à son banc de rame, avec peu de perspective d'épanouissement à travers sa fonction.

J'ai été pendant huit ans à tenir une caisse PMU dans des bistrots, je peux affirmer que le coté répétitif, assomant, abrutissant de ce genre de tache est tout sauf enthousiasmant. Je sortais de là tous les soirs épuisé, après m'être fait traité de voleur parce que le bon cheval n'arrivait jamais, de salaud parce que je ne voulais pas avancer d'argent, m'être fait menacer, cracher dessus à travers la vitre, etc. et révais au jour où je pourrais faire autre chose. Coup de bol, je faisais mes études en même temps. Mais mes collègues déprimaient plein gaz et n'avaient pas de perspective autre que celle là. Ca, c'est le tripalium.

Juste un dernier mot : je ne considère pas les travaux manuels comme des travaux nécessairement répétitifs et lassants. Et je pense que certains jobs socialement valorisés sont au moins aussi harassants et lassants que l'usine. Il n'était nullement mon propos de faire une hiérarchisation entre classes socio-professionnelles, et à bien relire mon post, je suis étonné qu'il ait pu s'y lire ce genre d'argument. Je ne faisais, une fois de plus, que discuter de la notion de tripalium et du rapprochement qu'on peut en faire avec la seule prostitution.

Cela a été vrai à une époque... Mais en époque de crise de l'emploi ce type de raisonnement n'a plus vraiment court... Et pour connaître plusieurs gars travaillant dans ce milieu il est clair qu'outre le côté "dégradant" de la fonction, sa pénibilité (incommodation à longueur de journée, la gueule au dessus du pot d'échappement du camion et au milieu des gaz d'échappement de la circulation,... ) et son danger (accroché par une simple barre à l'arrière d'un camion à la merci des accrochages récurrents, rythme soutenu des passages qui fait que parfois le chauffeur va un poil plus vite que les gars qui doivent s'accrocher, etc...) ne sont plus à démontrer... Je parle bien évidemment en milieu urbain à forte densité...




Aaaaaah les vendeurs de vent... C'est tout un poème ceux-là...
Et clair que les éboueurs on a plutôt pas interêt à ce qu'ils se mettent en grève... La dernière fois qu'ils ont fait ça dans le 11ème c'était assez étrange comme atmosphère pendant une 10aine de jours...

Il n'y a heureusement pas de vente dans un mariage digne de ce nom ; c'est justement un des points qui le distinguent radicalement de la prostitution ; si le mari tape, le mariage est mort ; ou très malade (comme le mari).

Comme tu le dis, il est dur de faire des statistiques. Il est certain que des femmes se prostituent parce qu'elles le souhaitent. Mais la "pitié" que je peux ressentir pour les femmes qui exercent ce métier tient juste au fait qu'elles ne sont pas reconnues légalement, qu'à un moment, il y a eu une vraie chasse aux sorcières les concernant... et que personne quasimment n'a osé avouer qu'elles étaient une soupape de notre société. Elles soulagent une misère. L'autre forme de pitié que je ressens envers certaines prostituées tient dans le fait qu'elles n'ont pas eu le choix. On les a mises dans la rue, et sont des esclaves sexuelles.
Après, je reste sur cette idée qu'elles exercent un métier, peut-être particulier au regard de l'idée qu'on se fait de la moral, mais un métier quand même. Tripalium ou non, la question reste ouverte! Chaque cas est unique.
Et concernant ton dernier post San pedro, ce sont les limites d'un forum! On se comprend un peu mal parfois!

J'avais vu un documentaire sur une usine de montage d'engins éléctroniques, "danger travail" si je me souviens bien, et je peux t'assurer qu'il n'était nullement question d'ennui et de répétition, mais bien d'aliénation, de gars qui pétaient les plombs, qui allaient boire comme des trous tous les soirs en revenant du boulot. L'enfer quoi.

Pour la pitié envers les prostitués, je pense que l'effet "pretty woman" n'y est pas pour rien...




lui