BiZ a écrit :
Le salut viendra des enfants qui sont élevés dans d'autres valeurs, comme ceux de Fozzie,
Fais gaffe, si tu nous la joues "et un enfant leur montrera le chemin", tu vas réveiller l'eau qui dort.
Plus sérieusement, je tiens à dire que je n'élève pas mes enfants pour qu'ils apportent le salut réformateur (manquerait plus que ça), mais pour qu'ils échappent, peut-être à ce cynisme ambiant de plus en plus oppressant.
Le truc, c'est que j'ai l'impression que la quête de l'ascension sociale (pour reformuler mes propos précédents sans forcément parler d'argent) mène à une insatisfaction perpétuelle, à une vie globalement emplie de frustrations avec quelques retombées positives. Sincèrement, trimer 47 semaines par an pendant 70h dans l'espoir de payer la Jag neuve et une semaine aux Arcs, ça me déprime.
J'essaie donc d'enseigner à mes enfants d'autres sources de valorisation personnelle que leur valeur marchande dans le monde du travail, sources que j'ai pu trouver moi-même.
A l'arrivée, je peux dire que ma femme, mes gosses, mes potes, mes activités de lutherie (sans aucun profit), la musique, la bouffe, la lecture, l'écriture, etc... prennent une place largement plus importante que le boulot dans ma vie, et sont source de satisfaction bien plus grandes, à tel point que j'en oublie que je ne gagne pas beaucoup (j'ai pas dit "peu", j'ai dit "pas beaucoup").
Pour répondre à la question qui m'a été posée : je ne travaille pas en libéral, je suis salarié CDD dans un hopital depuis 8 ans (CDD veut dire ici : sans progression de salaire).