ZePot a écrit :
Personnellement j'ai du mal à comprendre ces réactions ultrachoquées.
Je pense qu'il y a un tabou sur la pédophilie, qui est compréhensible bien entendu, puisque chacun a le réflexe de protéger ses enfants, mais ça ne devrait pas nous empêcher d'avoir une approche rationnelle du problème. Je pense que ce tabou comporte une part de mensonge, en faisant du pédophile criminel un "
monstre", en dehors de l'humanité en quelque sorte. Je pense que beaucoup plus de gens ont des pulsions pédophiles qu'on ne veut bien se l'avouer, et qu'ils vivent avec.
Ce sont pour moi des criminels comme les autres, et de toute façon, c'est la même justice pour tous. Je n'ai pas d'avis tranché sur la question, alors j'essaie d'isoler les critères à considérer pour les juger :
1. Protéger la société
Bon, si on les tue, la société est protégée, c'est sûr. Si on les enferme à vie aussi. Doit-on simplement les tuer pour des raisons économiques? Ca me paraît un peu léger...
Par contre, prendre le parti de les guérir, donc en vue d'une éventuelle sortie, est un pari risqué. Les médecins prennent directement la responsabilité d'une récidive éventuelle. Je n'aimerais pas être à leur place.
Bon, quand on libère un cambrioleur, on considère qu'il a payé sa dette à la société, et on le laisse libre en sachant très bien qu'il y a de grandes chances qu'il commette d'autres cambriolages... Ce qui m'amène à me demander: quand un criminel "monstrueux", violeur etc, a t-il payé sa dette? J'en viens donc à mon deuxième point:
2. Rendre la justice
Quelle serait une sanction juste? Pour un meutre barbare, la mort semble être la moindre des choses pour beaucoup. Est-ce que la société doit s'interdire de tuer? Pourtant on hésite pas à tuer au nom de l'intérêt général quand on fait la guerre. Instinctivement, je n'aime pas trop ça, le meutre programmé, mais je ne trouve pas trop d'arguments objectifs...
A vous de m'aider là...
En admettant que le criminel ait un droit "inaliénable" à la vie (je pense que ce n'est pas un droit "inaliénable", mais un droit qu'on lui accorde), a t-il également un droit à guérir? J'en reviens au premier point finalement, c'est un cercle vicieux dont je ne sors pas...
Si quand même, si j'ai bien suivi ce que San Pedro a dit, il sait ce qu'il fait même s'il répond à une pulsion...et en plus, je ne veux pas dire mais il faut quand même n'en avoir rien à foutre de l'enfant, parce que franchement un enfant n'est pas formé, donc en abuser, je ne peux imaginer la souffrance de l'enfant. Alors faire ça en sachant ce que l'on fait, non je peux pas comprendre....
Pour tes autres remarques sur la protection de la société et rendre la justice....là effectivement, compliqué...
Racheter ses fautes réellement, cela me semble difficile, surtout pour la victime..c'est sûr la justice est plus neutre...
La Récidive, là c'est plus un problème, il me semble qd même qu'il faudrait faire quelque chose, avoir un suivi au moins, ce qui pour les cas qui ont eu lieu chez nous, ne se faisait pas...On ne peut qd même pas relacher quelqu'un en se disant je ne pense pas qu'il recommencera mais je m'en lave les mains...Il faut une certaine assurance que ce soit le cas...
Sinon, c'est comme mettre un loup dans la Bergerie.