Yazoo! a écrit :
Born to run a écrit :
L'économie est une science molle, elle est donc sujette aux théories, et l'inverse et son contraire peuvent être vrais simultanément.
Pour schématiser (au maximum), en matière d'économie il y a 2 écoles:
1.
La libérale
2. La Keynésienne (qui vient du nom de son théoricien John Maynard Keynes)
Ces deux théories (ou politiques) s'opposent sur une conception radicalement différente d'un constituant majeur de l'économie: le salaire.
1. Pour les libéraux (autant dire la majorité des économistes et politiques)
le salaire est un coût. Un coût pour les entreprises, donc pour baisser le chômage il faut baisser les salaires (et les charges), ainsi il leur sera plus facile d'embaucher et de retrouver la croissance.CQFD
2. Pour Keynes, qui se place au niveau de l'individu, la salaire est un revenu. Donc machinalement, si l'on augmente les salaires, les salariés seront plus enclin à dépenser, donc à faire tourner l'économie. Et si l'économie tourne, l'embauche sera normalement à la clé.CQFD
Le problème avec ces deux théories diamètralement opposées, c'est qu'on peut donner raison aux 2 sur le papier.
Dans les faits, c'est généralement la théorie libérale qui marchent le mieux et qui a le plus de partisans, même chez les socialistes.
On peut citer Strauss-Kahn qui se dit "économiquement libéral et socialement de gauche".
Les partisans libéraux de gauche proposent donc de corriger le tir, avec des mesures sociales basées sur la solidarité.
Le clivage gauche droite n'est donc pas si simple que cela.
houlà !
keynesien s'oppose plutôt à malthusien et libéral à étatiste ou interventionniste. pis c'est plutôt le pen qui disait je suis "économiquement de droite et socialement de gauche" non ?
en tous cas, la france est plutôt keynesienne et interventionniste (doux euphémisme); le système est fondé sur une collecte très importante d'impôts, un traitement social des problèmes économiques (chômage, précarité, revenu minimum garanti,...), la solidarité sur les retraites, la maladie, etc...une forte part de services publics, une dette publique élevée... le taux maximum de prélèvements est imputable à Juppé et l'explosion de la dette publique remonte à Balladur...
en même temps; la france a signé maatsricht, c'est à dire la monnaie unique, avec des mécanismes de sauvegarde typiquement "malthusiens" desquels elle et l'allemagne essaient aujourd'hui de s'affranchir... tandis que les ricains ou les japonais n'ont pas à se poser de questions: si y'a besoin de laisser filer les déficits publiques à 4% de leur PIB, pas de problème. en Europe, au delà de 3% c'est sanction;
pas si simple en effet mais un truc est sûr: ça fait trente que quelques "vrais" libéraux en france (madelin entre autres autres) tentent de percer, en vain...
Je crois que tu mélanges tout...
Ya pas le moindre keynésien chez les socialistes comme à droite...
Faut rappeler quand même que pour l'ami Keynes considérerait taux d'imposition qui le notre à l'heure comme digne d'un état totalitaire.
Le 1er problème du keynésianisme, c'est qu'il ne marche à long terme: keynes le considérait comme une solution à court terme pour pallier une économie en crise. D'ailleurs son avis est clair à ce sujet "à long terme nous serons tous mort".
le 2ème problème du keynésianisme, c'est qu'il se base sur une analyse globale de l'économie (macro-économie), or toutes les théories économiques et mathématiques à ce sujet montrent à quel point celles-ci ont très peu de succès (mathématiques). En la matière c'est la micro-économie qui fait la loi, celle des libéraux.
Quand je pense à Strauss-Khan qui ventent les mérites des théories de Ricardo et Smith je ne vois pas comment on peut faire plus libéral que ces deux là...
Etre libéral en matière d'économie et être libéral au sens politique qu'entend Madelin ça n'a strictement rien à voir...
Il faut distinguer l'économie"libérale" de marché qui est globalement accepté de tous (même au PS) des mesures politiques et sociales libérales que pronent Madelin et compères: réduction de l'Etat à ses fonctions régaliennes.
On peut penser que les théories économiques libérales sont celles qui ont cours dans notre économie de marché et se réclamer de gauche.