#JeSuisParis

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skynet
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Redstein a écrit :

Bien au contraire : je dis qu'ils ne feront pas pire parce qu'ils sont comme tout le monde, et qu'en matière de cellules familiales foireuses, le pire a déjà eu lieu.


Salut le mage Houellebecq, ça roule?
oursonmignon
après réflexion, je suis entièrement d'accord avec les gens qui pensent comme moi...
skynet
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oursonmignon a écrit :
après réflexion, je suis entièrement d'accord avec les gens qui pensent comme moi...


Et ben on peut dire que quand tu réfléchis, ça fait des vagues.
Invité
Ma nouvelle pédale d'Echo a des effets secondaires sur mes lectures...
Masha
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quantat a écrit :
Ma nouvelle pédale d'Echo a des effets secondaires sur mes lectures...
"Un cuisinier à la fois rustique et savant, plus proche de Bukowski que de Bocuse."

"Fâchez-vous comme vous voulez, je m'en fous."
Invité
Je crois que je vais arrêter le cocktail rock progressif/LSD ... et mettre un frein sur la skunk/reggae dub
jules_albert
*modération*
pas de publicités non autorisées sur le forum merci
skynet
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philalex a écrit :
Pffff, je viens de rattraper 20 pages de débat. Je suis surpris par le niveau de courtoisie sur ce sujet (si on compare avec les commentaires sur des sites d'actualités) !


Oui, sur ce site, on est particulièrement bien placé à ce sujet.
rapideyemove
jlbarnabe a écrit :
rapideyemove a écrit :
Tiens Kandide :

« Quand je parle de complexité, je me réfère au sens latin élémentaire du mot "complexus", "ce qui est tissé ensemble". Les constituants sont différents, mais il faut voir comme dans une tapisserie la figure d’ensemble. Le vrai problème (de réforme de pensée) c’est que nous avons trop bien appris à séparer. Il vaut mieux apprendre à relier. Relier, c’est-à-dire pas seulement établir bout à bout une connexion, mais établir une connexion qui se fasse en boucle. Du reste, dans le mot relier, il y a le "re", c’est le retour de la boucle sur elle-même. Or la boucle est autoproductive. À l’origine de la vie, il s’est créé une sorte de boucle, une sorte de machinerie naturelle qui revient sur elle-même et qui produit des éléments toujours plus divers qui vont créer un être complexe qui sera vivant. Le monde lui-même s’est autoproduit de façon très mystérieuse. La connaissance doit avoir aujourd’hui des instruments, des concepts fondamentaux qui permettront de relier. »
( Edgar Morin, La stratégie de reliance pour l’intelligence de la complexité, in Revue Internationale de Systémique, vol 9, N° 2, 1995.)



J'aime bien tes références, toujours "impliqué" l'ami REM…


Aujourd'hui, cher @ jlbarnabe, je crois que ça vaut le coup de citer à nouveau ce passage sorti des mains d'Edgar Morin, cette longue idée discutable, c'est à dire propre à être pensée, discutée, avec toute la patience et la bienveillance qu'elle requiert, mise dans le souffle, pas à pas, à chaque seconde, et non sur les planches d'une tribune sans Mutualité, ou je ne sais quel Café du Commerce avec vociférations, voire quelle récréation d'école braillarde où tous les petits courent derrière le même ballon, laissant des pans entiers de la cour déserts...
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
rapideyemove
Ou #JE SUIS PARIS, comme les Ultras de Marseille l'ont apparemment affiché, dès les premières heures, dans différents lieux de la ville.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
barnabe
  • Special Ultra utilisateur
rapideyemove a écrit :
jlbarnabe a écrit :
rapideyemove a écrit :
Tiens Kandide :

« Quand je parle de complexité, je me réfère au sens latin élémentaire du mot "complexus", "ce qui est tissé ensemble". Les constituants sont différents, mais il faut voir comme dans une tapisserie la figure d’ensemble. Le vrai problème (de réforme de pensée) c’est que nous avons trop bien appris à séparer. Il vaut mieux apprendre à relier. Relier, c’est-à-dire pas seulement établir bout à bout une connexion, mais établir une connexion qui se fasse en boucle. Du reste, dans le mot relier, il y a le "re", c’est le retour de la boucle sur elle-même. Or la boucle est autoproductive. À l’origine de la vie, il s’est créé une sorte de boucle, une sorte de machinerie naturelle qui revient sur elle-même et qui produit des éléments toujours plus divers qui vont créer un être complexe qui sera vivant. Le monde lui-même s’est autoproduit de façon très mystérieuse. La connaissance doit avoir aujourd’hui des instruments, des concepts fondamentaux qui permettront de relier. »
( Edgar Morin, La stratégie de reliance pour l’intelligence de la complexité, in Revue Internationale de Systémique, vol 9, N° 2, 1995.)



J'aime bien tes références, toujours "impliqué" l'ami REM…


Aujourd'hui, cher @ jlbarnabe, je crois que ça vaut le coup de citer à nouveau ce passage sorti des mains d'Edgar Morin, cette longue idée discutable, c'est à dire propre à être pensée, discutée, avec toute la patience et la bienveillance qu'elle requiert, mise dans le souffle, pas à pas, à chaque seconde, et non sur les planches d'une tribune sans Mutualité, ou je ne sais quel Café du Commerce avec vociférations, voire quelle récréation d'école braillarde où tous les petits courent derrière le même ballon, laissant des pans entiers de la cour déserts...


Salut à tous.
Oui, bien sûr rapideyemove, il faut de l’énergie, voire du courage pour se frotter à la complexité et ses théories…
Mais c'est si difficile, la noosphère peut être si effrayante et obscure.
"Quelle est la connaissance que nous perdons dans l'information ? Quelle est la sagesse que nous perdons dans la connaissance ?" demandait Eliot.
En ces moments étranges où, dans l'illusion de la clarté, la guerre est évoquée comme un gros mot, qui revient en oblique, comme le "re" de la boucle ; c'est la polémologie qui nous attire d’abord, avec les textes terribles de Nietzsche sur la guerre où il offre une ligne nette à travers l'incertain.
E.Morin n’est pas vraiment facile à lire, surtout lorsque la vertu s’éclipse, "L’état de guerre suspend la morale" (lévinas).
Tant que les goûts et les émotions tiendront lieu d’arguments, on ne pourra pas vraiment parler…
Enfin, bon, on peut toujours essayer, et puis j'ai un faible pour les discussions de bistrot !
"I'd like to be under the sea, In an octopus' garden in the shade ..."
Richard Starkey
rapideyemove


@ jlbarnabe
Pas grand chose à rajouter sur les troubles et autres quicksands de la noosphère auxquels tu faisais allusion.

Très utile reprise de la citation de l'énorme poète que fut T.S. Eliot faite d'ailleurs par Edgar Morin : «Quelle est la connaissance que nous perdons dans l'information ? Quelle est la sagesse que nous perdons dans la connaissance ?».

Toute puissance intellectuelle, avec ses dérives aux solutions élégantes, ne pourra s'élever de manière rapide et significative devant la barbarie qui consiste à s'enfermer dans le terrier de ses raisons, avant de faire subir aux autres la gratuité de la mort émissaire.
Et la dimension d'autre en tant qu'autre de ces victimes ne leur est bien sûr, par essence (si j'ose dire) et par destination, absolument pas reconnue.
En tout cas par ceux qui se sont enfermés dans ce terrier logique et meurtrier, sans écho, sans culture, leurs bourreaux.
Cette dimension ne fait même pas l'objet d'une ombre de pensée, pour ces bras armés d'un fusil d'assaut ou d'un sabre, voire d'un simple couteau de cuisine, pour décapiter mécréants et autres infidèles, comme ce fut le cas du pauvre Steven Joel Sotloff, par exemple, le mardi 2 septembre 2014.
L'autre alors ne subsiste plus que comme un score, une solution publicitaire, spectaculaire qui n'est validée que par sa mort abrupte, son effacement paradoxal, sous les caméras de la télévision.
Puisque c'est bien évidemment cela qui était recherché, avant tout autre bilan macabre, au Stade de France, vendredi soir.

Alors, oui, Morin n'est pas si facile à lire.
Emmanuel Levinas plus encore.
Et Nietzsche n'en parlons pas, lui qui a été trituré dans tous les sens, et très tôt, par sa famille, sa sœur même, pour lui faire dire ce qu'il ne voulait ou ne pouvait pas dire, alors.
À l'évidence, Levinas se référait à Clausewitz quand il put définir cette suspension de la morale que présentait la guerre.

Alors la dérive intellectuelle, ses puissances comme ses fragilités, ne peuvent rien immédiatement contre la barbarie et ses abjections ?
Assurément une rafale de calibre 7.62 provoquera ensuite plus de silence et de sidération qu'une idée, un concept, à construire, à défendre, sous toutes ses facettes et ses coutures (puisque penser c'est un peu rapiécer, ravauder, raccommoder des observations, des idées différentes jetées ou éparpillées loin les unes des autres ; "telos, τέλος" et "tele, τῆλε", le terme et l'horizon lointains et "legere/lego", je lis, voire "ligare, ligo", je lie.
Soit, après tout ce petit verbiage de langues mortes, une autre étymologie fantastique, j'entends à rêver, pour "intelligence", je lie le lointain puis le relis, et inversement).

Assurément, la suspension de l'éthique, de la pensée (etc...etc...) est déjà à l'œuvre dans cette Grande Syrie fantasmatique que promet ce "Califat" meurtrier ou cet "État" pervers, prétendument modèle de l'Islam, qui à cette heure a tué et continue à tuer bien plus de gens en Syrie et dans le nord de l'Irak, parmi lesquels un très très grand nombre de musulmans, leurs coreligionnaires, auxquels DAESH ne reconnaît précisément même pas cette qualité.

Mais, bien sûr, on ne saurait se satisfaire de cette supposée suspension de l'éthique et de tout effort de pensée : la terreur requise par DAESH cherche, au moins en partie, à dissoudre l'exercice libre de la pensée et de la créativité, et la mémoire comme la projection, je veux dire l'espoir, qui leur sont liés par nécessité heureuse.

Faire en sorte que cet exercice libre de l'intelligence, donc de ses différends, ne soit plus qu'un exercice contraint au secret de ses services, l'intelligence espionne et cryptique, puisqu'il y a aussi des agences pour cela...
Et là, je ne sais quoi en penser...

« Au–delà de tout mon discours, et de ce que j'en puis dire particulièrement », comme disait Montaigne, j'espère sincèrement n'avoir pas été trop décousu (et la couture, au moins comme métaphore, Montaigne avait aussi deux ou trois idées proliférantes à ce sujet) en te répondant, sans trop de recul ni de soin sans doute, sur un piètre téléphone portable, alors que je suis dans le train, témoin d'inquiétudes diverses tout autour de moi...et le train peut être une agora en commun.

Nous sommes, au possible, aujourd'hui et peut-être demain encore, ici ou là, pour témoigner et répéter le plus simplement du monde les paroles du vieux Kant, presque aveugle, dans son jardin de Königsberg :
« Das Gefühl für Humanität hat mich noch nicht verlassen», c'est à dire "le sentiment de l'humanité ne m'a pas encore complètement abandonné".
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
aksak
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Lundi 16 novembre 2015 :

J'aurais préféré ne pas avoir à écrire ces mots aujourd'hui car ils signifient que l'intolérance, l'intégrisme, le fanatisme, l'obscurantisme ont encore frappé. Et cette fois ils ont frappé non un journal satirique, non un supermarché casher symbole de la communauté juive, comme en janvier dernier, mais la population dans son ensemble, dans des lieux de joie et de communion, une salle de concert, un café, des restaurants.... et même si cela n'a pas réussi, un stade de football. Ils ont frappé indistinctement des gens d'âges, d'origines, d'opinions divers...

Nous devons le respect à ceux qui sont tombés, à ceux qui sont blessés, à leurs familles, leurs amis... à ceux qui les ont soignés, qui les soignent encore au moment où j'écris ces mots. Nous avons aussi un devoir de mémoire.

Je suis resté Charlie, et depuis vendredi dernier je suis aussi Paris... malgré l'éloignement, malgré le fait que je ne suis pas Parisien d'origine, malgré le fait que ni mes amis, ni ma famille n'ont été touchés par la tragédie.... Je suis Paris !

Et encore une fois, nous devons réaffirmer haut et fort face à ces bourreaux lâches :

"Même pas peur !!!"
Une p'tite csardas à l'électrique ?

C'est mieux d'être éclectique quand on est électrique !

Un quote de Flea (Bassiste des RHCP) le 27.09.2012 : "MP3s suck. It's just a shadow of the music".

Conclusion, retrouvez le vrai son de la musique

All we are is dust in the wind... R.I.P., Gin ! Et joue bien de la musique là-haut !

Je suis Charlie, je suis les victimes du Club Collectiv de Bucarest, je suis Paris, je suis Istanbul, je suis Bruxelles, je suis Nice, je suis Berlin, je suis de nouveau Istanbul.... Putain de liste qui ne cesse de s'agrandir...
THUNDERBOLT1480
Ces terroristes ont été nos alliés (USA) en Irak .Alliés "utiles" chargés de déstabiliser le pays en faisant le sale boulot.
Etablis ensuite en Syrie c'est la même chose en plus de combattre les forces armés arabes syriennes.
Armés,formés(en Jordanie ),soignés et financés par les USA et nous.
Ces fondamentalistes se sont même fait soignés en Israël.

Les choses dérapent ( les responsables avaient ils prévus ça?)
N'oubliez pas que d'aprés notre président guignol, l'énnemi c'est Bachar et mr Poutine est aussi un type "méchant"

Le monde à l'envers puisque ces deux dirigeants combattent le terrorisme .
Hollande est tout con maintenant à bombarder en représailles ces mêmes "fous" qu"il il utilisait
pour destabiliser Damas.
La même chose sous Sarko avec notre appuis fait aux terroristes pour renverser Kadhafi .
Ce qui conduira à les combattres plus tard au Mali entre autre.

Nos dirigeants on joués avec le feu, avec des barbares sectaires mais tres éfficaces car ultra violents et connaissant dans certains cas le terrain .Sans parler de leurs aptitudes à faire de la propagande via l'internet et .....nos quartier....nos prisons....certaines mosquées .
"Ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait". M.T.

"Peu de gens sont capables d'exprimer posément une opinion différente des préjugés de leurs milieu.
La plupart des êtres sont mêmes incapables d'arriver à formuler de telles opinions". A.E.

"L'expérience est une lanterne qui n'éclaire que celui qui la porte" C.

"Ne vous souciez pas de n'être pas remarqué;cherchez plutôt à faire quelque chose de remarquable" C.

En ce moment sur backstage...