L'antispécisme est un humanisme

Rappel du dernier message de la page précédente :
pat61
éclairez moi, quand un dauphin mange une sardine, c'est du spécisme ?
fabh
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Et c'est reparti
Biosmog: "T'es franchement pathétique."
pat61
non, je ne cherche pas de polémique, je cherche à comprendre.
c'est un sujet auquel je commence à m'intéresser, et je me pose des questions dont celle-là !
j'essaie de diminuer ma consommation carnée pour des raisons plutôt écologiques et je me pose des questions sur le spécisme. la notion de chaine alimentaire ne me parait pas farfelue et si par exemple, je traverse la savane africaine à pied, je ne pense pas que je serai au sommet de cette dite chaine.
manulonch
Vu que le dauphin n'a pas accès aux rayons végans des supermarché, qu'il n'a pas de potager pour faire pousser ses courgette bio, et qu'il s'en tape complètement de la condition des sardines (parce qu'il a autre chose à foutre que se prendre le choux là dessus), il a le droit de manger des sardines et autre trucs vivants qui vivent dans la mer.
pat61
s'il avait accès aux rayons végans des supermarchés et qu'il se mettait à bouffer des courgettes, peut être ne serait-il plus un dauphin ?
G.Pernoud
bon ben je crois que tu aime le son marshall

faux pas chercher ailleur ....
essaye d essayer un jet city 20w Pipirose



Suis de plus en plus déçu par Macron ©,Skelter
Redstein
pat61 a écrit :
s'il avait accès aux rayons végans des supermarchés et qu'il se mettait à bouffer des courgettes, peut être ne serait-il plus un dauphin ?


Que cherches-tu à démontrer, du coup ?

Que les zhumains qui ont accès aux (minuscules) rayons vegan des supermâchés ne sont plus des zhumains ?
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
nelson2005
pat61 a écrit :
s'il avait accès aux rayons végans des supermarchés et qu'il se mettait à bouffer des courgettes, peut être ne serait-il plus un dauphin ?


Très très bien vu et pertinent !

En effet si le dauphin (par exemple) se mettait à manger végétal parce que son espèce se serait trop développée au point de polluer la planète jusqu'au trognon, de mettre en danger l'avenir de la Terre, de faire souffrir volontairement et consciencieusement les autres occupants de celle-ci , alors on pourrait dire qu'il a acquit un cerveau humain assez développé pour pouvoir modifier ses habitudes .

Le souci est que beaucoup trop d'Humains n'ont pas (malgré leur cerveau hyper développé) bien saisi qu'il était tant de modifier leur habitudes et s'en tiennent à la logique du dauphin (entre autres) .
Invité
nelson2005 a écrit :
pat61 a écrit :
s'il avait accès aux rayons végans des supermarchés et qu'il se mettait à bouffer des courgettes, peut être ne serait-il plus un dauphin ?


Très très bien vu et pertinent !

En effet si le dauphin (par exemple) se mettait à manger végétal parce que son espèce se serait trop développée au point de polluer la planète jusqu'au trognon, de mettre en danger l'avenir de la Terre, de faire souffrir volontairement et consciencieusement les autres occupants de celle-ci , alors on pourrait dire qu'il a acquit un cerveau humain assez développé pour pouvoir modifier ses habitudes .

Le souci est que beaucoup trop d'Humains n'ont pas (malgré leur cerveau hyper développé) bien saisi qu'il était tant de modifier leur habitudes et s'en tiennent à la logique du dauphin (entre autres) .


C'est ce qu'on appelle l'évolution.

Mais toute évolution va à l'encontre de la tradition, des habitudes....
nelson2005
Et d'ailleurs je rebondis (sans me faire trop mal) sur la l'illogisme total des spécistes :
Par def. étant spécistes ils considèrent qu'ils sont différents des autres animaux, qu'ils sont supérieurs et plus costauds que ceux qu'ils "prédatent" puisqu'ils les bouffent .
Et d'autre part ils invoquent l'égalité avec le dauphin, le loup et le crocodile dans la réaction de prédation alimentaire ... Faudrait savoir !

Si spécistes = ne pas se comparer aux autres animaux pour justifier ses actes

Si antispécistes = on peut se comparer et même se sentir égaux aux autres animaux et dans ce cas s'en servir pour justifier son carnisme .
Kandide
On va bien être dans l'obligation de changer nos habitudes:

Je fais du copier-coller:
casseoreille a écrit :
Rester positif c'est fermer les yeux et ne pas alerter la jeunesse des risques de demain. Même si, dès aujourd'hui, les pays s'entendaient sur une véritable politique de défense de l'environnement, c'est trop tard, on est entré dans un cycle infernal et inéluctable dû à une surproduction de pollutions diverses qui empoisonne aussi bien l'air que l'eau.

Notre Terre est arrivée à une accumulation, une saturation, et se dégrade de jours en jours.

Il faut savoir, que sous le prétexte de travailler pour le Progrès, notre génération après guerre a lourdement pollué la planète. En moins d'un siècle, l'Homme a pollué la Terre, plus que dans toute l'Histoire de l'Humanité!

L'eau, demain, sera un élément vital pour la survie de notre espèce et les populations des pays chauds vont se réfugier dans les pays momentanément tempérés.

97 % des eaux de nos mers, océans, fleuves, rivières, sont polluées aux PCB, pollutions qui, d'après les scientifiques, ne régressent qu'à partir de 1000 années environ. Aujourd'hui, tous nos milieux aquatiques sont victimes d'un fort dépeuplement piscicole suite au problème qualitatif de l'eau.

Demain, sommes nous certains d'avoir suffisamment d'eau potable, nos nappes phréatiques ne vont-elles pas progressivement se détériorer! Chacun se rend compte de la diminution des peuplements d'oiseaux et insectes, nous sommes entrés dans une période de déséquilibre décadent, car chaque être vivant a son importance et son rôle sur notre Terre!

Tableau pessimiste, non, réaliste et confirmé par nos scientifiques, hélas!
PEACE & LOVE
fmu
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  • Publié par
    fmu
    le 05 Jul 18, 17:56
nelson2005 a écrit :
Et d'ailleurs je rebondis (sans me faire trop mal) sur la l'illogisme total des spécistes :
Par def. étant spécistes ils considèrent qu'ils sont différents des autres animaux, qu'ils sont supérieurs et plus costauds que ceux qu'ils "prédatent" puisqu'ils les bouffent .
Et d'autre part ils invoquent l'égalité avec le dauphin, le loup et le crocodile dans la réaction de prédation alimentaire ... Faudrait savoir !

Si spécistes = ne pas se comparer aux autres animaux pour justifier ses actes

Si antispécistes = on peut se comparer et même se sentir égaux aux autres animaux et dans ce cas s'en servir pour justifier son carnisme .



ou se situe l'illogisme et le sentiment de supériorité? se sont bien les antispécistes qui qui s'affublent d'un esprit supérieur, contrairement a ces idiots de crocodiles et de loups. ces derniers, qui continuent a bouffer leurs cousins zanimaux plutôt que de songer a remettre en question une chaine alimentaire établie, l’équilibre d'un biotope.

et ces cétacés dont il est question, qui vous fait croire qu'ils n'ont pas eux aussi "pris conscience"? que font ils par dizaines ou par centaines échoués sur des plages? peut être tentaient ils de se rendre chez GRAND FRAIS pour se fournir en tofu et participer eux aussi a la disparition de la foret amazonienne. parce que le brave cétacé, ce qui le dérange, c'est de mettre a mort la pauvre sardine. donc dorénavant il s'y refuse, et si cela entraine la condamnation de cet idiot de macaque a l'autre bout de la planète, il y aura toujours moyen de dire que c'est la faute d'un autre.

idiots les dauphins les crocodiles et les loups? certainement§ et moi comme eux, vous voyez, je suis un neoantispéciste convaincu!
nelson2005
Maintenant si tu devenais adepte de l'anticynisme pas trop con et plus vaincu je te trouverais moins antipathique et plus antipathétique .
Redstein
http://www.liberation.fr/ampht(...)=true

Citation:
Assujettir les animaux est devenu un caprice

Par Renan Larue, professeur de littérature à l'université de Californie, Santa Barbara — 24 juillet 2018 à 17:26 (mis à jour à 18:06)

Si l’exploitation des animaux a permis à l’humanité de progresser, elle est désormais intolérable : nous devons trouver de nouveaux moyens de développement.

Une petite révolution est en train de se produire au sein de la fameuse école vétérinaire de Saint-Hyacinthe, au Québec. Pendant très longtemps, ceux qui en sortaient n’avaient pas la réputation – loin s’en faut – d’être du côté des animalistes. Il faut dire que ladite institution faisait de son mieux pour étouffer chez les étudiants tout scrupule d’humanité envers les bêtes, celles de boucherie particulièrement. Mais tout part à vau-l’eau : près d’un tiers des élèves de l’école se déclarent désormais végétariens ou végans (1) ! Un bon nombre de ces jeunes rechignent à effectuer des stages de formation dans les abattoirs et ne prendront vraisemblablement pas la relève des inspecteurs qui y travaillent.

L’évidence scientifique de la souffrance des animaux qu’ils manipulent et observent au quotidien, l’évolution des mentalités ainsi que la facilité à se procurer désormais des substituts à la viande ou aux laitages peuvent expliquer la chose. Les restaurants végans fleurissent un peu partout dans la région, en particulier à Montréal.

Des phénomènes un peu semblables se produisent en France. Dans nos campagnes, beaucoup de fils et filles d’éleveurs laitiers ne reprendront pas l’exploitation de leurs parents. Ils connaissent trop bien l’état de semi-esclavage dans lequel sont maintenus les producteurs de lait. Plus surprenant sans doute : plusieurs jeunes sentent aussi qu’il leur sera plus difficile encore qu’à leurs parents d’envoyer les vaches à l’abattoir. Les éleveurs laitiers entretiennent souvent avec leurs animaux des relations étroites. Il faut les entendre décrire par le menu la personnalité de leurs vaches et évoquer leur caractère sociable, leur intelligence et même leur ruse - facultés que les habitants des villes sont en général loin de soupçonner chez elles.

Alors que les images récemment volées dans les abattoirs ont causé un malaise presque général en France, certains experts ont proposé que «l’abattoir vienne à la ferme». Ils demandent que l’égorgement des bêtes se fasse sur place et pour ainsi dire en famille. D’autres, principalement des «rurbains», rebutés par le fonctionnement des fermes industrielles, se sont lancés dans l’élevage de quelques poules ou canards dans leur arrière-cour. Mais, le moment venu, ils n’ont pas toujours le cœur de les décapiter. Et, s’ils l’ont, leur main, peu habituée à donner la mort, tremble et hésite.

Lorsqu’on fréquente les animaux, qu’on apprend à les connaître, qu’on ne réduit pas la compassion pour eux à de la sensiblerie, qu’on a enfin en soi la force de résister au conformisme, il devient bien difficile de leur donner la mort. Cette répugnance semble aller au rebours d’un long processus historique. Depuis l’époque de la révolution néolithique, il y a 10 000 ou 12 000 ans de cela, l’homme n’a cessé de soumettre, de transformer et d’utiliser les animaux pour ses fins. La domestication du bétail fut surtout une étape cruciale dans l’histoire de l’humanité. Elle a accéléré de manière décisive notre développement. Elle nous a permis de bénéficier tout au long de l’année de nourritures carnées substantielles sans être à la merci des aléas de la chasse et du charognage. Grâce à elle, nous avons aussi pu utiliser la force de traction de certains gros animaux pour mieux cultiver la terre.

Tandis qu’elle s’avérait si avantageuse pour nous, la domestication fut une catastrophe pour l’immense majorité des animaux. On les fit entrer dans l’âge de la privation de liberté et des mutilations. Les petits furent séparés de leur mère ; toutes sortes de supplices furent inventées pour attendrir leur chair ou s’emparer de leur fourrure. Pendant de longs millénaires, l’assujettissement des animaux était sans nul doute une nécessité.

Il est devenu un caprice, un caprice entretenu par une vision du cosmos pour le moins fantaisiste. Nous croyons avoir de toute éternité le droit de vie et de mort sur les autres habitants du monde ; nous imaginons que notre bon plaisir prévaut légitimement contre leurs intérêts les plus fondamentaux, qu’ils n’existent que pour nous servir, qu’ils sont par nature nos esclaves. Ces fables pouvaient bien avoir cours aux périodes reculées ; mais dans un siècle où l’on se pique de rationalité, où l’on a admis la validité du paradigme darwinien, comment de telles sottises sont-elles seulement tolérées ?

On comprend aisément que le secteur agro-industriel veuille maintenir pour lui et ses clients l’illusion du bon droit carnivore. Mais les scientifiques ? Les philosophes ? On lit quelquefois chez eux que l’exploitation des animaux est une chose admirable parce qu’elle nous a permis de devenir ce que nous sommes aujourd’hui. S’il faut se réjouir, réjouissons-nous surtout d’être parvenus à un stade de développement dans lequel nous ne sommes plus tenus d’assujettir les bêtes pour vivre et vivre bien. Regrettons que leur sang ait été le prix de nos succès et hâtons-nous de trouver de nouvelles voies pour continuer d’avancer.

(1) Selon le président de l’association d’étudiants contacté par l’auteur.
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)

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