L'appel des Résistants du 8 mars 2004

Redstein
Il vaut bien un topic, non ? Parce que plus ça va, et plus on voit qu'on va tout droit dans le mur...

...et qu'au minimum, on doit une oreille attentive à ces gens qui nous ont évité d'être des enfants de Pétain (même si parfois, y a des relents... )


Citation:
Appel des Résistants

Lucie AUBRAC, Raymond AUBRAC, Henri BARTOLI, Daniel CORDIER, Philippe DECHARTRE, Georges GUINGOUIN, Stéphane HESSEL, Maurice KRIEGEL-VALRIMONT, Lise LONDON, Georges SEGUY, Germaine TILLION, Jean-Pierre VERNANT , Maurice VOUTEY


Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle. Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et sœurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas totalement disparu et notre colère contre l’injustice est toujours intacte.

Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d’accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais :

* Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l’anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des « féodalités économiques », droit à la culture et à l’éducation pour tous, une presse délivrée de l’argent et de la corruption, des lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.

* Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau « Programme de Résistance » pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l’intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.

* Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.

Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection : « Créer, c’est résister. Résister, c’est créer. »
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Redstein
Citation:
Les personnalités de la Résistance signataires de cet Appel du 8 mars 2004 sont :

Lucie AUBRAC, décédée le 14 mars 2007, enseignante, co-fondatrice du mouvement résistant « Libération », prend la tête d’un commando armé pour libérer son mari arrêté à Lyon par la Gestapo. A la Libération, elle est chargée de superviser l’installation des comités départementaux de Libération (notamment à Nantes).

Raymond AUBRAC, ingénieur, co-fondateur de « Libération-Sud », membre de l’Etat-major de l’Armée secrète, arrêté deux fois, commissaire de la République à Marseille (préfet régional) lors de la Libération.

Henri BARTOLI, reconnu “Juste parmi les nations” (pour avoir sauvé des Juifs), résistant alors qu’il est lycéen et étudiant, diffuse « Témoignage chrétien » clandestin et des faux-papiers, travaille au sein du CNR sur la politique économique d’après-guerre.

Daniel CORDIER, parachuté en France occupée, principal adjoint et secrétaire de Jean Moulin, fondateur du CNR (Conseil national de la Résistance)

Philippe DECHARTRE, résistant, membre des cercles de gaullistes historiques, plusieurs fois ministre et député après la guerre.

Georges GUINGOUIN, décédé le 27 octobre 2005, instituteur, résistant dès l’été 1940, prend la tête des maquis de la région de Limoges (jusqu’à 20 000 combattants), ville qui est libérée sans attendre les Alliés, maire de Limoges après la guerre.

Stéphane HESSEL, jeune allemand naturalisé français avant la guerre, rejoint de Gaulle en 1941, chargé de mission en France occupée, arrêté en juillet 1944 et déporté à Buchenwald puis Dora. Carrière d’ambassadeur après la guerre. Militant antiraciste.

Maurice KRIEGEL-VALRIMONT, décédé le 2 août 2006, syndicaliste avant la guerre, membre du Comité militaire du CNR, responsable militaire de la libération de Paris avec Rol-Tanguy. Député communiste après la guerre.

Lise LONDON, ancienne des Brigades Internationales dans l’Espagne républicaine, capitaine dans la Résistance, ancienne déportée à Ravensbrück, épouse d’Arthur London (ministre tchèque victime du stalinisme en 1952).

Georges SÉGUY, ouvrier-imprimeur, résistant au sein des Francs-Tireurs et Partisans Français, arrêté en 1944, déporté au camp de Mauthausen, dirigeant syndicaliste après la guerre.

Germaine TILLION, ethnologue spécialiste de l’Algérie avant la guerre, chef du réseau de Résistance du Musée de l’Homme, déportée à Ravensbrück, militante humaniste et anticolonialiste après la guerre.

Jean-Pierre VERNANT, décédé le 9 janvier 2007, grand historien spécialiste de la Grèce antique, étudiant antifasciste avant la guerre, résistant dès 1940, organisateur militaire, libérateur de Toulouse avec ses camarades.

Maurice VOUTEY, résistant, déporté à Dachau puis dans les camps du Neckar. Actuellement secrétaire général de la Fédération nationale des déportés et internés résistants patriotes (FNDIRP).
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Beurp's
  • #3
  • Publié par
    Beurp's
    le
Aujourd'hui, tout le monde s'en branle de ces héroïsmes inutiles du siècle dernier Red'... Bientôt il n'y aura plus d'histoire enseignée au lycée et tant mieux, notre jeunesse a autre chose a faire que de perdre du temps avec ce passé national corrompu...(faire par exemple de la finance, du commerce, de l'informatique, de l'anglois ou de l'ingénierie d'affaire)

Arrêtons de ressasser cette histoire poussiéreuse et improductive... Pensons à l'avenir... Ensemble, tout devient possible...
Lutinvolant
Beurp's a écrit :
Aujourd'hui, tout le monde s'en branle de ces héroïsmes inutiles du siècle dernier Red'... Bientôt il n'y aura plus d'histoire enseignée au lycée et tant mieux, notre jeunesse a autre chose a faire que de perdre du temps avec ce passé national corrompu...(faire par exemple de la finance, du commerce, de l'informatique, de l'anglois ou de l'ingénierie d'affaire)

Arrêtons de ressasser cette histoire poussiéreuse et improductive... Pensons à l'avenir... Ensemble, tout devient possible...

Beurp's, la citation de notre hyper président accolé à ton avatar prend un sens savoureux...

Le Lutin "résistant à l'amour... ça compte ?"
P.S : Au fait ton mariage, ça avance ?
Disparu le 01/7/2010

«Recette pour aller mieux. Répéter souvent ces trois phrases : le bonheur n’existe pas. L’amour est impossible. Rien n’est grave.»
"Tu peux toujours mettre une étiquette "modèle unique" sur un étron, ça sera toujours un étron !"
Redstein
Beurp's a écrit :
Aujourd'hui, tout le monde s'en branle de ces héroïsmes inutiles du siècle dernier Red'... Bientôt il n'y aura plus d'histoire enseignée au lycée et tant mieux, notre jeunesse a autre chose a faire que de perdre du temps avec ce passé national corrompu...(faire par exemple de la finance, du commerce, de l'informatique, de l'anglois ou de l'ingénierie d'affaire)

Arrêtons de ressasser cette histoire poussiéreuse et improductive... Pensons à l'avenir... Ensemble, tout devient possible...


Farpaitement !!!


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JumpingJack
En effet Beurp's, tout le monde (ou presque) s'en branle... mais c'est tout sauf "tant mieux"...

C'est même assez catastrophique, car cette "résistance" ne mènera à rien... moi, défaitiste ? Un peu oui, en ce moment
Beurp's
  • #7
  • Publié par
    Beurp's
    le
Je les trouve tout de même un peu fragiles et immatures ces fameux marchés dont on nous rabat les oreilles depuis le début des 80's...
Il ont toujours besoin d'êtres rassurés, on dirait des petits enfants peureux qui flippent de dormir dans le noir... Il faut toujours leur laisser la lumière allumée...c'est pénible et coute cher...
Kreuzberg
Citation:

Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde !

Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s'y emploie.

Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d''importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...
A y regarder de plus près, on constate qu''il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C''est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s''agit aujourd''hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !
A l''époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d''obtenir des avancées - toujours qualifiées d''«historiques» - et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises.
Ce compromis, forgé aune période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l''importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d''être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc.
Cette «architecture» singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d''un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l''histoire, par le programme commun. Pourtant, elle est à l''énce complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s''adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales. Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratiquement tous ses partenaires.
Le problème de notre pays est qu''il sanctifie ses institutions, qu''il leur donne une vocation éternelle, qu''il les «tabouise» en quelque sorte. Si bien que lorsqu''elles existent, quiconque essaie de les réformer apparaît comme animé d''une intention diabolique. Et nombreux sont ceux qui s''érigent en gardien des temples sacrés, qui en tirent leur légitimité et leur position économique, sociale et politique. Et ceux qui s''attaquent à ces institutions d''après guerre apparaissent sacrilèges.
Il aura fallu attendre la chute du mur de Berlin, la quasi-disparition du parti communiste, la relégation de la CGT dans quelques places fortes, l''essoufflement asthmatique du Parti socialiste comme conditions nécessaires pour que l''on puisse envisager l''aggiornamento qui s''annonce. Mais cela ne suffisait pas. Il fallait aussi que le débat interne au sein du monde gaulliste soit tranché, et que ceux qui croyaient pouvoir continuer à rafistoler sans cesse un modèle usé, devenu inadapté, laissent place à une nouvelle génération d''entrepreneurs politiques et sociaux. Désavouer les pères fondateurs n''est pas un problème qu''en psychanalyse.

Denis Kessler
Beurp's
  • #9
  • Publié par
    Beurp's
    le
Kreuzberg a écrit :


Dieu qu'il est laid !... 4 millions d'années d'évolution pour arriver a des tronches de gros porc de chef d'entreprise alsacien, chauve et rougeot, pareille... Quelle déchéance pour l'espèce humaine (espérons qu'il n'a pas trop transmit ses gênes toxiques... Le genre de type qui aurait vendu sans scrupules du beurre pendant la guerre... Bref un entre preneur, un vrai)
Josh43
  • Custom Cool utilisateur
  • #10
  • Publié par
    Josh43
    le
Kreuzberg a écrit :
Citation:

Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde !

Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s'y emploie.

Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d''importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...
A y regarder de plus près, on constate qu''il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C''est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s''agit aujourd''hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !
A l''époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d''obtenir des avancées - toujours qualifiées d''«historiques» - et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises.
Ce compromis, forgé aune période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l''importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d''être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc.
Cette «architecture» singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d''un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l''histoire, par le programme commun. Pourtant, elle est à l''énce complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s''adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales. Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratiquement tous ses partenaires.
Le problème de notre pays est qu''il sanctifie ses institutions, qu''il leur donne une vocation éternelle, qu''il les «tabouise» en quelque sorte. Si bien que lorsqu''elles existent, quiconque essaie de les réformer apparaît comme animé d''une intention diabolique. Et nombreux sont ceux qui s''érigent en gardien des temples sacrés, qui en tirent leur légitimité et leur position économique, sociale et politique. Et ceux qui s''attaquent à ces institutions d''après guerre apparaissent sacrilèges.
Il aura fallu attendre la chute du mur de Berlin, la quasi-disparition du parti communiste, la relégation de la CGT dans quelques places fortes, l''essoufflement asthmatique du Parti socialiste comme conditions nécessaires pour que l''on puisse envisager l''aggiornamento qui s''annonce. Mais cela ne suffisait pas. Il fallait aussi que le débat interne au sein du monde gaulliste soit tranché, et que ceux qui croyaient pouvoir continuer à rafistoler sans cesse un modèle usé, devenu inadapté, laissent place à une nouvelle génération d''entrepreneurs politiques et sociaux. Désavouer les pères fondateurs n''est pas un problème qu''en psychanalyse.

Denis Kessler


C'est à pleurer... J'ai rarement entendu un tel ramassis de faux-arguments, de contre-vérités, de raccourcis partisans depuis les pires heures de Jean-Marc-sylvestre, il y a 10-15 ans. Il y a encore des gens pour ce laisser convaincre ça ?? Il n'y a pas UN argument dans ce texte, qui se résume à "La protection sociale, c'est vieux, donc c'est nase" et à une suite de qualificatifs négatifs "usé, inadapté, etc.". Pas UN POIL DE CUL d'argumentaire, pas le début de la queue d'une démonstration. C'est affligeant.
*: NOBODY EXPECTS THE SPANISH INQUISITION!
Le saint
Moi j'aime la notion d'"entrepreneur politique".
"Ceux qui interviennent sur ton TALC sont pour beaucoup des philosophes pas forcément des écrivains, mais dans l'esprit. Ils ont [...] la plume facile [...], le goût du "choc" et les lectures qui correspondent."

"les gens n'aiment pas trop qu'on leur mette le nez dans leur caca...)"
Redstein
Au moins, il met en pratique le bon vieux concept bidon de notre ami Beurp's : il est vilain à l'intérieur ET à l'extérieur !
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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
whitecityafg
C'est marrant j'ai l'impression d'entendre un discours et une colère déjà entendus un certain printemps de la fin des années soixante...

L'histoire serait-elle un éternel recommencement ?
Auto-banned volontaire de backstage.

Le ukulélé est à la guitare ce que le string est au caleçon.
(Thomas Fersen)
Redstein
Sûrement : deux ou trois générations, et tout est oublié...
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